Les Bleues par un trou de souris en Écosse
Il a donc fallu attendre la sirène, la 81e minute de jeu, pour que les Bleues s’enlèvent enfin l’épée de Damoclès qui menaçait de leur tomber dessus, hier à Édimbourg. Devant au score de trois petits points (5-8), elles n’étaient pas encore à l’abri d’un hold-up écossais, alors que les filles du Chardon n’ont plus battu la France depuis 2010.
Mais l’ultime attaque a donc été la bonne. Une action à l’image du match : pas vraiment précise, pas tout à fait fluide, mais pleine d’énergie et de volonté. Et c’est Émeline Gros, entrée en jeu quelques minutes auparavant, qui assurait donc, enfin, le succès bleu en Écosse
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Parce qu’auparavant, on a tremblé au rythme des touches perdues – le gros point noir en conquête, des transmissions approximatives ou des pénalités concédées.
Sous le soleil printanier écossais, les coéquipières de Manae Feleu ont eu beau dominer physiquement les Calédoniennes, notamment grâce à Romane Ménager et Assia Khalfaoui, avoir la possession, squatter le camp adverse, leurs maladresses et la bonne défense écossaise ont fait échouer toutes leurs offensives.
A dominer sans marquer, les Bleues se sont exposées. Et l’Écosse, « une équipe d’espace plus que frontale », soulignait David Ortiz dans l’avant-match, surprenait son monde en marquant sur un ballon porté rondement mené peu avant la mi-temps. Surprise : les locales, battues 55-0 par la France l’an dernier, mènent à la mi-temps (5-3) !
« On tombe sur une belle équipe écossaise. On doit gagner en précision, surtout dans la zone de marque. On récupère des ballons, il faut aussi oser les jouer car il y a des opportunités », encourageait Gaëlle Mignot avant la reprise, au micro de France 2.
Le message semblait avoir été entendu quand Kelly Arbey, en bout de ligne, gagnait son duel face à sa vis-à-vis Rhona Lloyd pour enfin aplatir dans l’en-but (5-8, 53e).
Il l’avait été partiellement. Toujours dominatrices, les Bleues restaient sous la menace des Écossaises qui y croyaient de plus en plus et jouaient crânement chaque ballon.
Mais les Bleues ne lâchaient rien, tremblaient, et enfin se libéraient avec cet essai tant attendu signé Émeline Gros (score final 5-15).