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Les cinq commandements de Gonzalo Quesada pour bien lancer son mandat à la tête de l’Italie

DUNEDIN, NEW ZEALAND - MAY 11: Gonzalo Quesada, head coach of the Jaguares, looks on prior to the round 13 Super Rugby match between the Highlanders and the Jaguares at Forsyth Barr Stadium on May 11, 2019 in Dunedin, New Zealand. (Photo by Dianne Manson/Getty Images)

Le nouveau sélectionneur de l’équipe d’Italie a officiellement entamé son mandat au lendemain de la Coupe du Monde de Rugby 2023 au terme de laquelle les Azzurri se sont qualifiés pour l’Australie en 2027.

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Le parcours de l’Italie durant France 2023 a été sans surprise avec deux belles victoires sur la Namibie (52-8) puis l’Uruguay (38-17) avant de se faire croquer grave par la Nouvelle-Zélande (96-17) puis la France (60-7).

Une déception pour le désormais ex-sélectionneur, le Néo-Zélandais Kieran Crowley, qui avait porté haut les espoirs des Italiens sur la scène internationale après des victoires retentissantes sur le Pays de Galles et l’Australie en 2021 en faisant émerger une nouvelle génération de joueurs menés par Ange Capuozzo tout en faisant monter en puissance les Negri, Lamaro et autres Garbisi.

L’arrivée inattendue de Quesada

En juin, juste avant le mondial, la FIR (la fédération italienne de rugby) avait surpris son monde en désignant le successeur de Crowley à l’issue de France 2023 en la personne de Gonzalo Quesada.

L’ancien ouvreur des Pumas aux 38 sélections en 1996 et 2003 (passé ensuite par Narbonne, Béziers, Paris, Pau et Toulon) a entraîné le Racing 92 (2011-2013), le Stade Français (2013-2017, puis 2020-2023), le Biarritz Olympique (2017-2018) puis les Jaguares (2019-2020), mais il n’a qu’une faible expérience internationale.

En charge du jeu au pied pour l’équipe de France sur la Coupe du Monde de Rugby 2011, il l’a également été pour les Pumas en 2018. C’est donc un challenge quasi inédit qui attend le natif de Buenos Aires en Italie.

De plus, il part avec un staff qu’il ne connaît pas. « J’ai accepté le staff sans problème, même si c’est la première fois que je travaille sans savoir déjà qui sera à mes côtés », a confié celui qui est en poste jusqu’au lendemain de la Coupe du Monde de Rugby 2027.

« S’il est vrai que j’ai l’habitude d’avoir un staff plus important, je préfère me concentrer sur ce que nous avons plutôt que sur ce qui nous manque. Je suis content du staff que j’ai. »

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Alors que la première échéance de l’Italie sera le 3 février contre l’Angleterre à Rome, le nouveau patron s’est tout de suite fixé cinq principes à respecter pour bien lancer cette nouvelle ère pour le rugby italien.

  1. Parler italien

Ça parait évident et le sélectionneur de l’Argentine Michael Cheika a montré la voie lorsque l’Australien a montré qu’il maitrisait couramment l’espagnol.

Quesada, lui, ne parlait que deux mots d’italien l’été dernier : « grazie » et « per favore ». Mardi 31 octobre, il a assuré sa conférence de presse de présentation en italien pendant 90 minutes.

  1. Consolider les fondamentaux

« J’aime bien les idées que l’Italie a montrées sur le terrain récemment. J’ai également une philosophie offensive et je ne pense pas que nous changerons ça », a-t-il déclaré.

« Cependant, nous devons nous améliorer pour exploiter tout ça dans les bonnes zones du terrain tout en développant les fondamentaux du rugby.

« Par exemple, lors de la Coupe du monde, l’Angleterre et l’Afrique du Sud ont montré que la possession du ballon ne suffisait pas. L’Italie est l’équipe qui a le plus joué depuis son propre camp lors des deux derniers Tournoi des Six Nations tout en terminant sixième en termes de points encaissés. Ceci nous permet de comprendre que l’attaque doit être le point clé de ce que nous sommes en train de construire.

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« Tout d’abord, nous devons construire notre identité, puis garder les bases de notre rugby par rapport à notre identité.

« En tant que joueur, j’ai appris à quel point il était difficile de jouer contre l’Italie, une équipe coriace, forte en mêlée et dotée d’un grand cœur.

« C’est sur cette base que nous pouvons construire : la défense, avec des sorties plus pragmatiques de notre camp, puis à la fin vient la phase offensive.

« Si nous voulons un jour battre les cinq autres équipes du Tournoi des Six Nations, nous devons avoir une défense solide. »

  1. Faire émerger des leaders naturels

« J’aime travailler avec les leaders de l’équipe, mais avant cela, nous devons définir notre vision commune, notre identité et notre culture de travail, et nous le ferons avec le staff et les joueurs.

« Après ça, nous aurons nos leaders naturels. Le poste de capitaine sera une conséquence de ce processus. Il m’est impossible de dire aujourd’hui qui sera le capitaine.

« J’ai vu tous les matchs de l’équipe, mais ce n’est pas assez pour choisir. »

  1. Intégrer les U20

« J’ai regardé le championnat des moins de 20 ans cet été en Afrique du Sud. Le temps n’était pas parfait, mais j’ai vu les matchs.

« Je sais qu’il y a beaucoup de travail avec les académies de jeunes en Italie, il y a beaucoup de bonnes choses qui se passent.

« Tout ce travail de développement des jeunes avec ces nouvelles académies et ce nouveau système est vraiment bon pour l’avenir. Les résultats, notamment lors du dernier Tournoi des Six Nations des moins de 20 ans, ont été vraiment bons. »

  1. Développer une vision commune

« Avant de prendre mes fonctions, j’ai suivi l’équipe nationale, j’ai observé Benetton et Zebre et j’ai discuté avec les deux entraîneurs en chef de ces clubs.

« Mais avant de parler du plan de jeu, ma priorité est de définir une vision commune avec le staff.

« Je suis convaincu de mes principes et de mon style de jeu, mais la première chose à faire est d’être à l’écoute de la culture du rugby italien.

« Après cela, nous pourrons nous plonger dans cette nouvelle aventure avec le staff et les joueurs.

« La vision doit être partagée par tout le monde – les clubs, les équipes pro, les moins de 20 ans, tout le rugby italien. Je me sens déjà membre de la famille du rugby italien et j’ai envie d’en savoir plus, d’en connaître davantage. »

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