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Les Etats-Unis lancent un championnat féminin privé

La Women's Elite Rugby (WER), la première ligue professionnelle de rugby féminin aux États-Unis, vient d’être lancée.

La Women’s Elite Rugby (WER), la première ligue professionnelle de rugby féminin aux États-Unis, vient d’être lancée en grandes pompes lors d’une annonce officielle mercredi 10 avril. La première édition devrait avoir lieu en 2025.

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La WER envisage de construire sur les bases établies par la Women’s Premier League (WPL), un championnat national féminin lancé en 2009 et qui entame sa saison 2024 ce mois-ci. Sept équipes, représentant Boston, New York, deux équipes de Californie, Denver, Minneapolis et Chicago, sont actuellement en lice.

Un championnat à six ou huit équipes

La Women’s Elite Rugby (WER) assure être en communication avec les sept équipes actuelles de la Women’s Premier League (WPL) pour la saison 2025.

« Depuis 15 ans, les joueuses de rugby de la Women’s Premier League évoluent dans un championnat amateur, elles sont indemnisées pour jouer à travers le pays, mais le consensus est que ce modèle n’est plus viable », estime le Dr Jessica Hammond-Graf, présidente de la WER, ancienne internationale américaine de rugby à sept et professeure adjointe de gestion du sport à l’Université d’État du Vermont.

Le nouveau championnat prévoit de démarrer avec une sélection de six à huit équipes, chacune avec un effectif de 30 joueuses, puis il envisage de mettre en place un plan de développement stratégique sur les dix prochaines années.

Là où pourraient s’établir les équipes n’est pas encore finalisé, mais les discussions sont bien engagées avec les clubs.

Un projet sans l’aide de la fédération américaine de rugby

Ce qui surprend au premier abord, c’est que contrairement à la France (Elite 1) ou à l’Angleterre (le Premiership Women’s Rugby), il n’est pour l’instant pas fait mention que la fédération américaine de rugby, USA Rugby, soit partie prenante dans ce projet.

« Il faut que ce soit financé par des fond privés sinon c’est déjà mort », estime François Ratier auprès de RugbyPass, ancien sélectionneur de l’équipe nationale féminine du Canada.

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« Je pense que c’est concerté. J’avais discuté avec USA Rugby l’été dernier et ils veulent vraiment gagner la Coupe du Monde de Rugby chez eux et sont en train de s’en donner les moyens. »

Dans le communiqué diffusé, il est pourtant stipulé que « la WER est financée par des investisseurs privés » et qu’elle a déjà bouclé la moitié de son tour de table. L’autre moitié pourrait l’être au cours de l’été. Quant à la caution, ne serait-ce que morale de la fédération, elle est pour l’instant évoquée nulle part.

« Outre la rémunération des athlètes, la WER disposera d’un staff à plein temps qui assumera les responsabilités administratives de l’équipe », est-il précisé sans qu’aucune somme n’est pour l’instant été communiquée.

Le premier constat en revanche est basé sur les chiffres officiels du rugby féminin dans le monde, faisant état d’un sport à la croissance très rapide avec plus de 2,7 millions de femmes qui jouent dans des ligues professionnelles, aux Jeux olympiques et dans des universités.

L’attrait d’un public de plus en plus large

Le deuxième constat est que c’est un sport qui plaît et qui ne cesse de rassembler un public de plus en plus large. « Dans le rugby, notamment lors du Tournoi des Six Nations féminin de 2023, l’équipe d’Angleterre a rassemblé en moyenne 27 166 spectateurs à domicile, avec un pic remarquable de 58 498 spectateurs lors de son match contre la France », rappelle la nouvelle organisation.

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« De même, l’équipe féminine de rugby du Canada a établi un nouveau record d’affluence l’année précédente, accueillant plus de 10 000 spectateurs. Dans le rugby féminin professionnel, les équipes anglaises ont régulièrement attiré des milliers de supporters à leurs rencontres. »

Avec la création de la WER, le rugby féminin se prépare donc à franchir une nouvelle étape de son évolution, en lançant le rugby féminin aux États-Unis vers de nouveaux sommets.

Un œil sur 2033

« Ce nouveau championnat fournira un environnement où les athlètes pourront poursuivre leurs objectifs dans le rugby tout en étant rémunérées équitablement pour leur engagement envers l’excellence sportive.

« De plus, la WER ouvrira la voie aux jeunes joueuses pour accéder à une ligue professionnelle, favorisant ainsi la croissance et la promotion de la prochaine génération d’athlètes de rugby féminin », est-il précisé.

« Sur le plan du rugby féminin, avec la WER, nous voulions vraiment établir une forte présence avant la Coupe du Monde de Rugby Féminin de 2033 aux États-Unis », a insisté Katherine Aversano, vice-présidente du championnat et juriste spécialisée dans le développement du sport féminin.

« C’est une nouvelle fantastique que les projecteurs du monde entier soient braqués sur le rugby en Amérique à partir de 2028, avec les Jeux olympiques, puis la Coupe du Monde de Rugby masculin en 2031 avant celle des Femmes en 2033. »

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S
Soliloquin 3 hours ago
'The World Cup... I'm not sure it's going to happen for them'

Well, currently the biggest rugby stars from other countries are not really playing in France, except for Argentinian players (Mallia, Chocobares, Kremer, Oviedo, Petti, Lavanini, Carreras) or Fijian ones (Tuisova, Dakukaqa, Waniqolo) . This time is over.

You have great players that usually choose to cease playing for their countries like Ludlham, Sinckler, Farrell(who's been a shadow at Racing 92), Fainga'anuku, Marchant, the Kpoku brothers, Arundell, Ribbans or declining stars like Biggar, Kerr-Barlow, Radradra, Botia, Goodhue, the Vunipola brothers, Hogg or Manu Tuilagi. Not exactly first choices or guys who make the best international XV.

The exceptions being Arata, Skelton, Jack Willis, Cappuozzo (he's French but plays for Italy), Niniashvili, Staniforth, Ahki, Tameifuna, Nicotera, Garbisi, Ioane, Lucchesi, Kinghorn, Ben White or Saito. Not many of them from SA, NZ, Ireland or England or close to top 3 in their positions.

When Kolisi or Etzebeth played in Top14, despite the big bucks, it wasn't shiny performances at "lower level games", as well as Kolbe at Toulon after his extraordinary stunt at Toulouse. Whitelock was at the end of his career.


I think you've mistaken the big bucks low level league with Japan Rugby League One stars welcomed at their prime (Mo'unga, de Klerk, Matera, PSDT, de Jager, Mostert, Kolbe, Kriel, Barrett, Savea, Cane, Koroibete, Perenara, Kwagga Smith, de Allende, Kolbe, Wiese, Marx) because it pales a bit. 12 of of the 30 players that started the RWC final play in Japan. With a maximum of 16 games/season. In France it's up to 29 to be get the Top14 title, plus the Champions Cup.

Try to keep up the rythm with more than twice as many games.

I guess you've read their interviews on the intensity of Top14, right? Right?


The biggest Top14 stars are in great majority French players, because the JIFF policy has changed the way French clubs operate.

The era of Carter, Botha, Wilkinson, Kaino, Smith or the others mentioned before is over.

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