Les Whitelock à Pau : Luke prolonge jusqu'en 2026, avec ou sans Sam
Dans le Béarn, les sentiments doivent être contrastés en ce moment, à l’évocation des frères Whitelock. En effet, tandis que les rumeurs renvoyant Sam en Nouvelle-Zélande en juin foisonnent depuis une semaine, Luke vient de prolonger son contrat jusqu’en 2026 avec la Section Paloise, actuellement 8e du Top 14.
Le 3e ligne palois, arrivé en 2019 au pied des Pyrénées, renouvelle donc son bail au sein d’un club où il se sent bien. « Je suis très heureux de rester avec le club deux saisons supplémentaires. […] Ma famille se plait beaucoup en Béarn, nous avons été très bien accueillis et c’est comme une deuxième maison pour nous maintenant », a-t-il déclaré, dans un communiqué publié par la Section Paloise.
Une excellente nouvelle pour le club tant Whitelock a pris de l’épaisseur au fil de ses années sous le maillot vert. Devenu capitaine cette saison, il a disputé 17 des 19 matchs de Top 14.
Mais la suite de son aventure se fera sans doute sans son grand frère. Sam, 153 sélections au compteur, deux Coupes du Monde, sept titres en Super Rugby, est une légende du rugby mondial en général, du rugby néo-zélandais en particulier. Et à bientôt 36 ans (le 12 octobre), il semblerait que le 2e ligne figure dans les petits papiers de Scott Robertson, le nouveau sélectionneur des All Blacks.
Le technicien, passé notamment par Perpignan durant sa carrière de joueur, semble persuadé que le double champion du monde (2011, 2015) en a encore sous la pédale, comme il a montré lors de la dernière Coupe du Monde en France.
Robertson, confronté à de nombreuses retraites post Mondial ou à des départs hors Nouvelle-Zélande (Whitelock donc, Retallick, A. Smith, Mo’unga, Coles…), souhaiterait s’appuyer sur l’expérience inégalée du joueur pendant un ou deux ans pour reconstruire le groupe All Black plus sereinement.
Sam Whitelock, que l’on dit intéressé, n’a pas encore tranché. Mais pour reporter le maillot noir, il sait qu’il devra quitter le Béarn, et donc son petit frère Luke. La situation est plus claire pour ce dernier : s’il a lui aussi enfilé la tenue ornée de la fougère argentée (sept sélections) dont il a même été capitaine, ce temps est révolu. Lui reste à Pau, c’est certain, quelle que soit la décision finale de son ainé.