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L'histoire des matchs d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby

Former All Black Sir John Kirwan dots down for a try in a trial match. (Photo by Peter Bush/Getty Images)

Jamais dans l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby – et nous approchons de la 10e édition – un match d’ouverture n’a été aussi attendu que celui de vendredi 8 septembre entre la France, pays organisateur, et la Nouvelle-Zélande, triple championne du monde.

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Compte tenu de la manière dont elle a raté son entrée dans le tournoi en 2007 en s’inclinant face à l’Argentine, la France sera déterminée à sortir vainqueur de ce qui deviendra le duel le plus souvent disputé de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby.

Deux des sept rencontres précédentes ont eu lieu lors des phases finales de 1987 et 2011 et cette version 2023 semble tout aussi importante. La France sait à quel point il est essentiel de créer une dynamique et infliger aux All Blacks la première défaite de leur histoire en phase de poules y contribuerait à coup sûr.

Le tournoi n’aurait pas pu rêver d’un match plus médiatisé pour lancer les débats, mais en a-t-il toujours été ainsi ? Les neuf précédents matchs d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby ont eu un impact sur le reste du tournoi.

Kirwan lance la Coupe du Monde de Rugby

Avant le match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 1987, personne ne savait vraiment à quoi s’attendre, et il était impossible d’imaginer l’ampleur que prendrait la suite.

Certes, l’excitation était palpable lorsque 16 équipes venues des quatre coins du monde se sont retrouvées pour un tournoi de rugby, mais l’enthousiasme qui régnait à Auckland et ailleurs était bien moindre que celui d’aujourd’hui.

Heureusement, la performance étincelante des All Blacks en deuxième mi-temps et le brillant essai en solo de John Kirwan lors de la victoire 70-6 sur l’Italie à l’Eden Park ont fait parler de la Coupe du Monde de Rugby, qui est devenue le troisième évènement sportif le plus important au monde.

Un match d’ouverture le jeudi après-midi en 1991

Le coup d’envoi étant donné le jeudi après-midi, le match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 1991 était proposé à un horaire vraiment atypique, mais le match lui-même n’avait rien d’exceptionnel. Michael Jones a marqué le seul essai lors d’une victoire 18-12 des All Blacks sur l’Angleterre, qui s’est avérée plus aisée que le score ne le laissait supposer.

Jon Webb a botté trois pénalités et Rob Andrew un drop-goal pour les hôtes, tandis que Grant Fox a marqué 14 points au pied.

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En 1995, la victoire sur les Wallabies a mis les Boks sur la voie du sacre.

En tant que championne en titre, l’Australie était l’équipe à battre lors de la Coupe du Monde de Rugby 1995, la première fois que l’Afrique du Sud, le pays hôte, y participait.

Les Springboks savaient qu’ils pourraient rassembler la nation autour d’eux s’ils gagnaient, ce qu’ils firent en s’imposant 27-18, leur donnant l’élan dont ils avaient besoin pour aller jusqu’au bout.

« Personne en dehors de l’Afrique du Sud n’attendait quoi que ce soit de nous, mais grâce à la positivité de Kitch Christie, nous ne manquions pas de confiance en nous, et nous étions persuadés que tout se mettrait en place si nous battions l’Australie, championne en titre, lors de notre premier match. Nous les avons vraiment dominés ce jour-là, ce qui nous a facilité l’accès à la finale », se souvient le trois-quarts centre Japie Mulder.

Les Springboks ont battu les All Blacks lors de la première finale qui s’est déroulée en prolongation, et la nation s’est unie pour célébrer l’événement.

2007, lorsque les Pumas commencent à rugir

L’Argentine a participé à trois matchs d’ouverture consécutifs de la Coupe du Monde de Rugby entre 1999 et 2007, perdant les deux premiers face au Pays de Galles (23-18) puis à l’Australie (24-8) avant d’écraser la France lors du troisième. Ce résultat de 17-12 en faveur des Pumas est, sans aucun doute, le match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby qui a eu le plus d’impact, car il a ouvert la voie à l’entrée des Sud-Américains dans le Super Rugby et le Rugby Championship.

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L’ailier Diego Albanese pense que le parcours vers la victoire sans précédent à Paris, qu’ils ont répétée plus tard dans le même tournoi contre la France dans le match décisif pour la médaille de bronze, avait commencé à Cardiff en 1999.

« Lorsque nous avons joué le premier match de cette Coupe du monde contre le Pays de Galles, au Millennium Stadium, c’était la première fois que nous jouions dans un stade national plein à craquer. C’est là que nous avons commencé à nous habituer à jouer à ce niveau. Avant cette Coupe du Monde de Rugby, nous avions trois joueurs de rugby professionnels en Argentine. Par la suite, au moins la moitié de l’équipe est partie en Europe pour jouer professionnellement », se rappelle-t-il.

N’ayant remporté qu’un seul match lors des trois premières Coupes du Monde de Rugby, l’Argentine a enchaîné sa courte défaite contre le Pays de Galles lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 1999 par des victoires contre les Samoa, le Japon puis, fait notoire, contre l’Irlande lors des quarts de finale des barrages.

« Les gens parlent de l’essai décisif que j’ai marqué en quart de finale contre l’Irlande, mais il a fallu que Gonzalo Quesada réussisse une brillante transformation depuis la touche et qu’on résiste aussi sept minutes à la fin, lorsque nous devions défendre pour sauver notre peau. C’est ce qui m’a le plus marqué. »

L’Argentine n’est pas allée aussi loin qu’elle l’aurait souhaité en Australie en 2003, s’inclinant de peu face à l’Irlande et manquant ainsi de se qualifier pour les quarts de finale.

Mais au début de l’année 2007, les Argentins se sont illustrés en réalisant une brillante performance face à la France. Felipe Contepomi a botté quatre pénalités et Ignacio Corleto a marqué le seul essai dans un match où le talent brut de Juan Martín Hernández a été dévoilé au monde entier.

En 2015, la victoire des Fidji a masqué les fissures de l’Angleterre

En vérité, les matchs d’ouverture des trois Coupes du Monde de Rugby suivantes n’ont pas réussi à se rapprocher en termes de dramaturgie, la Nouvelle-Zélande (41-10 contre les Tonga, 2011), l’Angleterre (35-11 contre les Fidji, 2015) et le Japon (30-10 contre la Russie, 2019) s’imposant avec une relative facilité.

Alors que la Nouvelle-Zélande a profité du résultat contre les Tonga pour remporter le tournoi pour la première fois depuis 24 ans et que le Japon est parvenu en quarts de finale pour la première fois de son histoire, peu de supporters anglais auraient imaginé que la victoire contre les Fidji serait la plus belle de leur histoire.

Les défaites contre le Pays de Galles et l’Australie au cours des deux matchs qui ont suivi ont rendu le résultat du dernier match contre l’Uruguay insignifiant et l’Angleterre est devenue la première équipe hôte à quitter le tournoi au stade de la poule.

Un tel destin pour l’équipe de France de 2023 est impensable et une victoire sur les All Blacks lors du premier match boosterait considérablement leur confiance, alors qu’ils tentent d’oublier leurs échecs passés et de devenir champions du monde pour la première fois.

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J
JW 5 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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