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Lina Tuy « a tous les atouts pour devenir une grande joueuse »

Lina Tuy, ici sous le maillot de l'ASM Romagnat, a déjà connu les sélections de jeunes avec l'équipe de France (photo ASM rugby).

La Coupe du Monde 2025 se prépare dès maintenant. Cela peut paraître paradoxal, à la veille de la première journée du Tournoi des Six Nations 2024, mais Gaëlle Mignot s’est chargée de le rappeler jeudi, lors de la conférence de presse précédant France – Irlande (samedi 15h15).

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Rencontre
Womens Six Nations
France Womens
38 - 17
Temps complet
Ireland Womens
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« On a la volonté de créer un gros groupe, avec une vision sur le long terme, d’où la volonté d’intégrer des jeunes. L’objectif, c’est [la Coupe du Monde] 2025 », a rappelé la co sélectionneuse.

C’est pour cette raison – mais aussi et surtout grâce à leur talent – que beaucoup de jeunes joueuses ont été retenues pour cette compétition européenne. Elles sont en effet 12 joueuses âgées de 23 ans ou moins dans le groupe.

Et si le XV de départ fait la part belle aux cadres du groupe France, à l’exception notable de Kelly Arbey (18 ans) sur l’aile droite, le banc a pris un sacré coup de fraîcheur, avec une moyenne d’âge inférieur à 22 ans pour les huit finisseuses.

Kiara Zago et Chloé Vauclin, nées en 2005, sont les benjamines de la bande. Âgée d’à peine un an de plus, Lina Tuy fait partie des nouvelles du groupe (avec Kelly Arbey, Océane Bordes et Chloé Vauclin), qui espèrent décrocher leur première sélection à l’occasion du Tournoi.

Une « marraine » nommée Jessy Trémoulière

Remplaçante au coup d’envoi – à la différence de l’ailière ou arrière Arbey – Lina Tuy n’apparait pas comme un ovni dans le ciel bleu. Son arrivée au plus haut niveau semblait programmée tant la gamine est douée.

« C’est une fille qui a fait toutes les sélections de jeunes. Elle était sollicitée par tous les clubs de France l’an dernier », atteste Fabrice Ribeyrolles sur les ondes de France Bleu Auvergne. Entraîneur de l’ASM Romagnat depuis 2016, le technicien passé par La Rochelle notamment n’a pas hésité à recruter une Lina Tuy blessée (ligaments du genou) en 2022, persuadé qu’il est du talent de la demie d’ouverture, qui peut couvrir tous les postes de la ligne arrière ou presque.

Bien aidée en cela par une « marraine » de luxe nommée Jessy Trémoulière, sa coéquipière à Romagnat. « On travaille beaucoup les skills au pied. Je lui apprends aussi tout ce qui concerne les passes, dans le jeu aussi je l’aide beaucoup », révèle la meilleure joueuse du monde 2018.

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« Je suis toujours pour l’aider, si elle a des questions elle sait qu’elle peut venir me les poser. J’essaie de lui faire comprendre les choses aussi, ce n’est pas toujours en lui donnant les solutions qu’elle va apprendre. Elle est au cœur de son projet, de son aventure. Je me retrouve un peu en elle : une première sélection à 19 ans en arrivant un peu de nulle part ».

« Prendre confiance et me faire ma place »

Lina Tuy devra toutefois trouver une autre figure tutélaire en bleu. Retirée du rugby international depuis un an, Jessy Trémoulière ne sera pas là pour épauler sa jeune coéquipière. Pas de quoi faire paniquer la jeune ouvreuse.

« C’est un peu un rêve de gosse. Il y a quelques années, je les regardais (les Bleues, ndlr) à la télé, s’enthousiasme-t-elle.

« C’est la première fois que je vis un stage sous cette forme-là, avec une préparation de Tournoi. Cette charge, je ne l’ai jamais connue encore. Il faut savoir gérer son temps de repos, son corps. Il y a toujours des choses à travailler. Il faut prendre confiance sur ça et petit à petit, me faire ma place. »

Pour son premier match du Tournoi des Six Nations chez les « grandes » face à l’Irlande (elle a disputé et remporté celui des U18), sa place sera sur le banc en début de rencontre. Pas de quoi vexer une joueuse « demandeuse, bosseuse » dixit Trémoulière.

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« Je suis jeune et je joue à un poste clé qui demande beaucoup d’expérience sur le plan de jeu, la stratégie », explique la principale intéressée, la tête bien sur les épaules.

« Elle a tous les atouts pour devenir une grande joueuse », juge Ribeyrolles. « C’est une bonne élève, j’espère juste qu’elle ne va pas dépasser le maître », se marre Jessy Trémoulière. Pas sûr que Gaëlle Mignot et David Ortiz, le binôme de sélectionneur des Bleues, soient du même avis.

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