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L'Irlande rassurante malgré son déficit 18,4 millions d'euros

Dublin , Irlande - 26 novembre 2024 ; Cian Healy lors d'une séance d'entraînement de l'Irlande Rugby au centre de haute performance de l'IRFU à Dublin. (Photo par Ramsey Cardy/Sportsfile via Getty Images)

La fédération irlandaise de rugby, l’IRFU, a assuré avoir anticipé le déficit de 18,4 millions d’euros qu’elle a confirmé lors de son assemblée générale annuelle le 28 novembre, mais que cela ne remettait pas en cause ses financements, notamment en faveur du rugby féminin.

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« Le déficit que nous annonçons aujourd’hui est certes important, mais il avait été anticipé et planifié ; notre résultat final est en fait légèrement supérieur à ce que nous avions prévu », a nuancé Thelma O’Driscoll, directrice financière de l’IRFU.

La perte est inférieure de 1,4 million d’euros à ce qui avait été initialement prévu dans un exercice où les revenus ont chuté à 79 millions d’euros, alors qu’ils étaient de 92 millions d’euros en 2023.

Impact négatif de la Coupe du Monde de Rugby 2023

L’absence de matchs des Autumn Nations Series à Dublin en novembre 2023 en raison de l’organisation de la Coupe du Monde de Rugby en France a apparemment pesé sur les résultats.

« Pour l’année en cours, la fédération prévoit dans son budget de revenir à l’équilibre de trésorerie », a néanmoins confirmé la fédération dans un communiqué.

« Comme de nombreuses fédérations performantes de World Rugby, la Coupe du Monde de Rugby 2023 a eu un impact significatif sur les finances de l’IRFU, l’impact net s’élevant à 12,1 millions d’euros. Cela comprenait les coûts supplémentaires liés à la préparation et à la participation au tournoi, ainsi que la perte de revenus associée à l’absence de matchs des Autumn Nations Series en 2023.

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« Dans l’ensemble, cependant, le bilan de la fédération continue d’être solide, avec des liquidités et des placements de trésorerie de 69 M€, aucune dette et des actifs nets de 87 M€. »

Le choix payant du rugby féminin

La fédération s’est donc déclarée peu inquiète et, surtout, pas encline à remettre en question ses choix stratégiques : « La fédération a continué d’augmenter ses investissements dans le rugby féminin, avec des dépenses totales de 8,3 M€, soit 2,6 M€ de plus que l’année précédente », indique-t-elle.

« Avec la troisième place obtenue par l’équipe nationale féminine lors du Tournoi des Six Nations féminin de cette année, et donc la qualification automatique pour la Coupe du Monde de Rugby 2025, et la deuxième place du tournoi WXV 1 au Canada, l’investissement supplémentaire dans le rugby féminin montre des signes de progrès. »

2024 ayant été une année de retour à la normale du point de vue des compétitions internationales, l’IRFU prévoit même de dégager un léger excédent de trésorerie pour l’exercice en cours.

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« Les ventes de billets pour nos matchs internationaux continuent d’être importantes, les quatre matchs des Autumn Nations Series de cette année ayant été joués à guichets fermés », a confirmé la directrice financière.

Le dernier sera contre l’Australie samedi 30 novembre à l’occasion des 150 ans de la fédération irlandaise de rugby.

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Un besoin impérieux de revenus supplémentaires

Lors de l’assemblée général, Kevin Potts, directeur général de l’IRFU, a néanmoins voulu recentrer la situation sur les enjeux : « Participer à une Coupe du Monde est un immense honneur, mais cela pèse lourd financièrement sur les fédérations. Cela demande une planification rigoureuse sur un cycle de quatre ans. »

Conscient des défis, il a ajoué : « Comme toutes les fédérations, nous faisons face à des vents contraires économiques et financiers. Nous saluons les efforts de World Rugby pour renforcer la viabilité financière du jeu. Cette problématique nécessite une approche collaborative, et l’IRFU est pleinement engagée dans cette démarche. »

« Notre stratégie ‘Rugby en Irlande’, dévoilée en juin, arrive dans un contexte très positif. Les succès de nos équipes masculines, des U20, et la croissance de nos clubs et écoles témoignent d’une dynamique forte. L’investissement accru dans le rugby féminin est aussi un motif de fierté. »

Malgré tout, le DG de la fédération s’est permis de lancer un avertissement : « Le lancement de la Nations Cup en 2026 est prometteur, mais sans nouvelles sources de revenus, nous ne pourrons pas maintenir nos niveaux d’investissement actuels dans le jeu. »

Découvrez les coulisses des deux camps lors de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Afrique du Sud en 2021. A voir en exclusivité sur RugbyPass TV dès maintenant.

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B
Bull Shark 1 hour ago
Jake White: Be warned All Blacks, you risk setting a dangerous precedent

You make an excellent point. I believe NZ had 6 members of their squad who were born outside of NZ? These players largely products of New Zealand Schools and New Zealand Rugby.


I think this does make it tricky for NZ to changes it's eligibility rules to the extent that NZ may become a mere stepping stone for some of these youngsters to move to Europe and Japan soon after turning professional (or sooner). Particularly if they are overlooked. After being developed by your systems, for better money and better exposure.


SA has a surplus of players, and used eligibility criteria to strength it's performance and position in World Rugby (after dropping to 7th in the World). This in turn has had a positive impact on the overall industry in SA - which in turn will strengthen the financial position of rugby in SA over time. So long as the boks and the bok brand keep doing well!


What worked for SA won't necessarily work for anyone else.


Jake White also has an agenda - he has been outspoken about boks being selected from overseas - so while he calls himself a traditionalist, he wants to have more boks available to him. Which is completely understandable in the context of professional rugby, wanting to field the best players to win...


But then the Bulls Rugby Company must work on being more profitable and by extension having the budgets to pay top players better. Why should the players bare the brunt of market and economic conditions? Why should the players make economic sacrifices because of issues beyond there control? I don't think that's fair and smacks of exploitation.


I don't think NZ is ever going to change it's eligibility rules and that this debate is largely a non-issue.

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