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Luis Pedro Achard, l'Uruguayen chargé de relancer le rugby en Colombie

Luis Pedro Achard

Las Tucanes ont vécu une expérience décevante lors de la première édition du WXV 3 à Dubaï à l’automne 2023 et affronteront les Pays-Bas pour décider laquelle des deux équipes reviendra dans le tournoi féminin annuel de World Rugby.

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« Ce ne sera pas simple », prévient d’ores et déjà un Luis Pedro Achard enthousiaste, dans un rôle où son énorme expérience du rugby international sera mise au service de la croissance du rugby colombien.

L’ancien entraîneur de rugby à 7 de l’Uruguay, âgé de 50 ans, sera officiellement installé en ce début d’année à Medellín, le fief du rugby colombien.

Premier défi aux Pays-Bas

« Mon rôle implique de travailler avec toutes les équipes nationales, mais la première tâche sera avec les féminines, car elles ont ce match extrêmement important contre la Hollande. Au bout de 80 minutes, il sera décidé si nous pouvons conserver la place de l’Amérique du Sud dans le WXV 3 », explique-t-il à World Rugby.

Las Tucanes n’ont pas eu la tâche facile lors de la première édition du WXV 3 à Dubaï en octobre, avec des défaites contre les Fidji (67-13), l’Irlande (67-13) et le Kenya (21-5), une équipe qu’elles avaient battue deux ans plus tôt à Nairobi.

« La base de joueuses n’est pas encore très développée en Colombie. L’année dernière, les féminines ont eu dans une fenêtre de temps assez courte le WXV 3, les Jeux panaméricains et les National Games qui sont très importants dans le pays, confirmant que le petit pool de joueuses était insuffisant. »

Elargir la base des joueurs

Si l’objectif à court terme est clair – « après le match en Hollande, nous jouerons contre le Brésil, en juin ou juillet, pour nous qualifier pour la Coupe Monde de Rugby 2025 » – Achard sait que la croissance du nombre de joueurs capables de concourir au plus haut niveau est essentielle.

« La situation chez les hommes et les femmes est bien différente, car les filles ont plus d’opportunités de participer à des compétitions parce qu’elles ont gagné leur place au fil des ans », remarque-t-il.

En ce qui concerne les garçons, « l’objectif est de commencer à combler l’écart avec les autres pays d’Amérique du Sud et de travailler dur pour obtenir les qualifications nécessaires pour réduire les résultats avec les pays du rugby à XV.

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« Lorsque je suis arrivé à Medellín le mois dernier, il y avait un stage national pour les futurs talents U17 et U18. Le profil de l’athlète colombien est très bon avec des garçons grands, puissants et rapides.

« Nous devons travailler sur les techniques individuelles, les skills et le développement du rugby dans le pays. Ce que j’ai vu est très encourageant pour l’avenir. »

De trop rares opportunités de compétition

La compétition, talon d’Achille de tout projet de croissance, est essentielle et le rugby dans le pays sud-américain fait face à un énorme défi au niveau local. « Cela permet aux joueurs de s’améliorer », martèle le nouveau coach.

Le sport colombien bénéficie d’un soutien important de l’État et du Comité olympique ; jouer les prochains Jeux panaméricains en 2027 à domicile, à Barranquilla, place aussi le rugby dans la nécessité de chercher la croissance.

Les filles ont participé aux Jeux olympiques en 2016, mais cette année, elles ne participeront pas au Sevens Challenger. Un mal pour un bien car toute l’attention sera portée sur le match avec la Hollande.

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« Tout arrive très vite, évidemment, mais l’idée est de développer un plan à long terme malgré le besoin d’un résultat immédiat. Il s’agit de travailler dans la durée, avec une large base de joueurs des deux sexes, afin de se préparer à des engagements importants pour notre avenir », assure Achard.

La force du rugby urugayen

Le rugby uruguayen compte donc désormais un troisième entraîneur international, après Pablo Lemoine qui a mené le Chili à la Coupe du Monde de Rugby et Emiliano Caffera qui travaille actuellement avec le Brésil. C’est une nouveauté.

« En tant qu’Uruguayens, nous sommes très reconnaissants du soutien du rugby argentin, qui a été la pierre fondamentale de notre rugby. Nous sommes issus de ce produit », rappelle Luis Pedro Achard.

« Toute ma vie, dans ma formation d’entraîneur, j’ai beaucoup appris des entraîneurs argentins, qui sont devenus des amis et m’ont aidé à progresser. Le fait d’avoir trois entraîneurs internationaux témoigne de la croissance du rugby uruguayen dans toutes ses structures. »

Achard, qui depuis son départ de Los Teros 7S après la Coupe du Monde de Rugby à Sept 2018, n’a pas été à proprement parler entraîneur principal d’une équipe, est heureux de revenir au rugby de haute performance.

« J’aime le défi. J’ai dû me remettre à niveau sur beaucoup de choses, et la South America Rugby Academy, en décembre, m’a été très utile. Tout en aidant dans mon club, le Trébol de Paysandú, j’ai dû travailler dur pour être prêt, car le rugby progresse très vite », reconnaît-il.

Il est maintenant pleinement opérationnel.

Photo : Alex Burbano / Colombia Rugby

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S
Soliloquin 32 minutes ago
'The World Cup... I'm not sure it's going to happen for them'

Well, currently the biggest rugby stars from other countries are not really playing in France, except for Argentinian players (Mallia, Chocobares, Kremer, Oviedo, Petti, Lavanini, Carreras) or Fijian ones (Tuisova, Dakukaqa, Waniqolo) . This time is over.

You have great players that usually choose to cease playing for their countries like Ludlham, Sinckler, Farrell(who's been a shadow at Racing 92), Fainga'anuku, Marchant, the Kpoku brothers, Arundell, Ribbans or declining stars like Biggar, Kerr-Barlow, Radradra, Botia, Goodhue, the Vunipola brothers, Hogg or Manu Tuilagi. Not exactly first choices or guys who make the best international XV.

The exceptions being Arata, Skelton, Jack Willis, Cappuozzo (he's French but plays for Italy), Niniashvili, Staniforth, Ahki, Tameifuna, Nicotera, Garbisi, Ioane, Lucchesi, Kinghorn, Ben White or Saito. Not many of them from SA, NZ, Ireland or England or close to top 3 in their positions.

When Kolisi or Etzebeth played in Top14, despite the big bucks, it wasn't shiny performances at "lower level games", as well as Kolbe at Toulon after his extraordinary stunt at Toulouse. Whitelock was at the end of his career.


I think you've mistaken the big bucks low level league with Japan Rugby League One stars welcomed at their prime (Mo'unga, de Klerk, Matera, PSDT, de Jager, Mostert, Kolbe, Kriel, Barrett, Savea, Cane, Koroibete, Perenara, Kwagga Smith, de Allende, Kolbe, Wiese, Marx) because it pales a bit. 12 of of the 30 players that started the RWC final play in Japan. With a maximum of 16 games/season. In France it's up to 29 to be get the Top14 title, plus the Champions Cup.

Try to keep up the rythm with more than twice as many games.

I guess you've read their interviews on the intensity of Top14, right? Right?


The biggest Top14 stars are in great majority French players, because the JIFF policy has changed the way French clubs operate.

The era of Carter, Botha, Wilkinson, Kaino, Smith or the others mentioned before is over.

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