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Mais que fait un demi de mêlée dans le rugby à sept ?

Stephen Parez Edo Martin (France) attaque la défense des États-Unis lors de la première journée du HSBC France Sevens au Stade Toulousain le 12 mai 2023 à Toulouse, France. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

Passez quelques minutes en compagnie de Freddie Roddick et vous comprendrez que le poste de demi de mêlée est le plus cool, le plus important et le plus exigeant physiquement dans le rugby à sept.

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Le joueur de l’équipe de Grande-Bretagne et d’Angleterre est peut-être un peu partial, mais son enthousiasme est contagieux et il ne fait aucun doute que le poste auquel il a consacré sa vie sportive est, comme il le dit lui-même, « tellement amusant ».

Dans le cadre du premier volet d’une nouvelle série consacrée au rôle exact de chaque joueur sur un terrain de rugby à sept, nous vous présentons le rôle d’un joueur que Roddick appelle volontiers « le général ».

Les fondamentaux

La première chose à noter est que, dans le rugby à sept, le demi de mêlée est omniprésent, tout le temps, partout, et cela commence dès le coup d’envoi. En fait, pour la plupart des équipes, dès que le match commence ou reprend, c’est le demi de mêlée qui donne le coup d’envoi. Comme le souligne Roddick en riant, ça peut conduire à quelques situations surprenantes.

« Contrairement au XV, c’est le demi de mêlée qui lance le ballon en touche au rugby à sept », explique par exemple Freddie Roddick, qui a passé les trois dernières années à jouer pour l’Angleterre et l’équipe de Grande-Bretagne, aux quatre coins du monde.

« Ensuite, le demi de mêlée effectue la plupart du temps les coups d’envoi et se dirige vers les poteaux et, bien sûr, c’est le demi de mêlée qui introduit le ballon dans la mêlée. »

Une autre différence majeure avec le XV est que c’est le demi de mêlée qui dicte l’attaque, en sondant et en cherchant constamment des espaces. Alors que dans le rugby à XV, un demi de mêlée doit être présent sur chaque ruck, ce n’est pas le cas au rugby à sept. Au contraire, le demi de mêlée contrôle le milieu du terrain et fait avancer l’équipe.

Cette implication constante donne tout son sens à l’explication suivante de Freddie Roddick.

« En termes très simples, un demi de mêlée est un trois-quarts centre, un élément central de l’équipe, un général qui dicte l’attaque de l’équipe », explique-t-il. « L’une des beautés du Sevens est la quantité d’opportunités que vous avez avec le ballon en main. »

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Jusqu’ici, tout va bien.

Présent pour les autres

Mais pour entrer dans les détails du rôle de Freddie Roddick, il est peut-être utile de commencer par la fin et de comprendre ce qu’on entend par un demi de mêlée a fait un bon match.

« C’est toujours une bonne chose d’être occupé et de travailler. Qu’il s’agisse de plaquages, de rucks réussis ou de passes effectuées », explique-t-il.

« Quand on regarde les statistiques après le tournoi, on s’aperçoit qu’en général les demis de mêlée sont très bien classés que ce soit en termes de passes, de rucks réussis, de plaquages effectués. Si vous en réussissez un bon nombre, que votre pourcentage en touche est bon, que vos coups de pied sont bons, c’est important.

« Souvent, il est préférable de ne pas être autant sous les feux des projecteurs. Peut-être que votre ailier a marqué un triplé parce que vous lui avez donné le ballon dans l’espace à trois reprises, plutôt que de courir vous-même et d’essayer de marquer vous-même.

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« Vous jouez mieux si vous créez des choses pour les autres membres de l’équipe. »

Le poste le plus exigeant physiquement

Si tout cela vous semble épuisant, Freddie Roddick estime que vous n’avez pas exactement compris ce qu’il fait. Surtout si l’on considère que si mener l’attaque est une chose, vous avez également un rôle clé à jouer en défense.

« La plupart des équipes font jouer leur demi de mêlée comme sweeper (balayeur). Ainsi, en défense, lorsque l’adversaire a le ballon, vous avez six joueurs en ligne et un balayeur qui parcourt le champ arrière », explique-t-il. « Le rôle du balayeur est de dissuader l’adversaire de botter le ballon, car il le récupérerait en premier. Ou bien, s’il y a une percée en ligne, ils sont la dernière ligne de défense.

« Un demi de mêlée est constamment en mouvement », ajoute le joueur de 25 ans avec le sourire de quelqu’un qui aime souffrir. « On couvre beaucoup, beaucoup de terrain, en gros 1,5 à 2 km dans un match de 14 minutes. »

Cela représente jusqu’à 142 m par minute, tout au long du match.

Il n’est donc pas étonnant que tous les meilleurs demis de mêlée aient appris à évoluer sous la pression physique la plus intense.

« Il ne s’agit pas d’être capable de faire une passe de 30 mètres 10 secondes après le début du match alors que vous n’êtes pas fatigué, mais lorsque le ballon est en jeu depuis 90 secondes et que votre rythme cardiaque avoisine les 200 battements par minute, que vous êtes dans le jus mais que vous avez toujours la capacité de prendre des décisions et d’exécuter des skills », ainsiste Roddick.

Les bonnes décisions à prendre sous pression

« Pour un demi de mêlée, c’est l’une des choses les plus importantes parce qu’il est très engagé et qu’il est un décideur essentiel. C’est probablement la chose la plus difficile à faire, prendre constamment les bonnes décisions. »

Compte tenu des exigences spécifiques et uniques de ce rôle, il n’est peut-être pas surprenant que les rugbymen à sept semblent avoir progressé dans leur propre caractère.

« Mes coéquipiers plaisantent toujours en disant que nous sommes tous pareils », sourit Freddie Roddick. « C’est probablement cette nature hyper compétitive, un peu dérangeante, qui aime jouer sur le fil du rasoir. Et le fait de s’envoyer des vannes et de s’énerver les uns les autres tout le temps.

Mes coéquipiers disent : “Oh, c’est Freddie, mais en version argentine” ou “c’est la version samoane” ou “la version kenyane”. »

C’est dans ce monde fou et palpitant qu’entre le demi de mêlée le plus célèbre de tous et Roddick est ravi de voir qu’Antoine Dupont prend la transition au sérieux.

« Il est clairement dévoué et réalise qu’il y a beaucoup d’aspects à prendre en compte. Il n’aurait sans doute jamais lancé en touche auparavant, et puis il faut comprendre comment on lit et on voit le jeu. C’est tellement différent. Cela dit, Dupont est fait pour ça », estime-t-il.

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 8 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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