Marine Ménager : « Les Anglaises ont eu peur… »
Le staff et les co-capitaines du XV de France féminin ont revu les images du match contre l’Angleterre. Histoire de voir si elles étaient complètement passées à côté de leur Crunch. En un mot : non. Mais ce point d’écart dans la score final (43-42) reste lourd à digérer.
La faute à une entame jugée catastrophique où après un essai de Carla Arbez à la 5e minute, transformé par Morgane Bourgeois, les Red Roses passent quatre essais en un quart d’heure ; séquence durant laquelle Assia Khalfaoui se prend un carton jaune.
« Je pense que les 20 premières minutes nous coûtent beaucoup trop cher », a assuré Marine Ménager sur RMC Sport. « Aujourd’hui, si on n’arrive pas à passer ce cap sur ces 20 premières minutes, ça risque d’être encore compliqué à l’avenir.
« On a besoin de gagner en maturité, justement, pour être beaucoup plus lucides dans ces moments-là. Pour éviter ces fautes qui, elles, les mettent directement dans le match. C’est une équipe qui est chirurgicale sur des phases comme celles-là, sur les entames de match. Elles se loupent jamais, et on leur a donné l’opportunité.
« On a pêché sur certains domaines qui, aujourd’hui, nous auraient peut-être permis de rentrer plus tôt dans le match et de les serrer au score bien plus tôt. Là, on fait une fin de match de folie, mais on revient à un point dans la dernière minute.
« Donc on se donne qu’une seule cartouche, qu’on n’a pas su prendre en plus. Mais pour le coup, si on arrive à le faire 10 minutes plus tôt, peut-être que le match est différent aussi. »
🏴🇫🇷 Au terme d’un match intense, nos Bleues se sont inclinées d’un petit point face aux Anglaises en finale du Tournoi 2025.#ANGFRA | @TotalEnergies pic.twitter.com/gHA1UDtAmt
— France Rugby (@FranceRugby) April 28, 2025
Les Bleues ont montré deux visages avec une fin de match impeccable où elles étaient à un rien de renverser la rencontre. Quand les Anglaises ont aplati deux fois (48e, 57e), les Françaises ont planté trois essais avant de mourir d’un point.
« À la différence d’autres rencontres des années précédentes, où on était courageuses, mais où on était dominées dans tous les secteurs, dominées sur tous les impacts, là, je pense que ce week-end, on les a dominées dans les impacts, dans le jeu », a débriefé la trois-quarts centre.
« Dès qu’on tenait la balle, elles passaient leur temps à nous courir après. Contrairement aux années passées, il y a quelque chose de différent. Et je pense qu’on s’est aussi rendu compte que, si on mettait les bons ingrédients, aujourd’hui, on a du répondant et on est capable de faire quelque chose d’énorme. »
« On ne veut pas juste être fières d’un match qu’on a peut-être gagné à un point près. Non, on veut être fières et, surtout, retourner la situation à la Coupe du monde. »
Loin de les abattre, ce résultat a réussi à les conforter dans leur approche en prévision de leur objectif final : la Coupe du Monde de Rugby féminine du 22 août au 27 septembre prochain.
« Ce match peut nous servir de déclic. On est vraiment dans cette optique-là : se dire qu’aujourd’hui, s’il n’y a pas ces 20 premières minutes où on passe à travers, on le tient, ce match. Et je pense qu’on leur a fait très peur », a insisté Marine Ménager.
« Il va falloir qu’on s’en serve pour la Coupe du monde, sinon ça n’aura servi à rien. On ne veut pas juste être fières d’un match qu’on a peut-être gagné à un point près. Non, on veut être fières et, surtout, retourner la situation à la Coupe du monde.
« Il y a eu beaucoup de respect de leur part à la fin du match. Autant, de temps en temps, on a eu des “good game” qui étaient un peu ironiques de leur part et durs à digérer… Autant là, elles ont eu peur. En tout cas, sur le banc, les visages étaient un peu tirés à la fin… »
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