Les Samoa étaient tellement proches de l'exploit
Les Samoa sont passés à deux doigts de l’exploit en s’inclinant dans les derniers instants 18-17 du match de la poule D à Lille, après avoir mené pendant 52 minutes. L’exploit aurait été majuscule entre la 14e nation mondiale (les Samoa) et la 6e (l’Angleterre).
Mais quelque soit le résultat, ça n’aurait rien changé pour les Anglais qui étaient déjà qualifiés depuis une semaine pour les quarts de finale. Ni d’ailleurs pour les Samoa qui étaient déjà éliminés.
Les Samoa n’ont jamais battu l’Angleterre en huit confrontations
Ça faisait six ans qu’ils ne s’étaient pas croisés et de l’eau avait passé sous les ponts depuis la victoire des Anglais 48-14 à Twickenham. Non seulement jamais les Samoa n’avaient battu l’Angleterre en huit confrontations, mais le plus proche avait été 13 points entre les deux équipes (2003 et 2010).
Malgré un essai non transformé du deuxième-ligne Ollie Chessum (8e) en début de rencontre, la première période a appartenu aux Samoa, (essai de l’ailier Nigel Ah-Wong, 21e) qui ont profité de chaque faute des Anglais pour jouer les opportunistes.
Une mauvaise réception de balle de l’arrière Freddie Steward dans son en-but ? Ah Wong aplatit (28e). Une mauvaise communication entre Maro Itoje et Ben Earlà la réception d’une chandelle ? L’arrière Duncan Paia’aua en profite (31e).
Bon, celui-ci sera refusé pour un en-avant, après la transformation, certes manquée. N’empêche, les Samoa mettaient une pression incroyable sur leurs adversaires dans cette première mi-temps de feu (8-14).
Un regain de confiance
Le pressing n’a pas cessé à la reprise avec une autre belle opportunité d’essai si le offload de Paia’aua n’était pas tombé dans l’oubli (44e) ou une autre si Ah Wong n’avait pas manqué son petit coup de pied rasant à cinq mètres de l’en-but. Néanmoins, une pénalité de Sopoaga face aux poteaux permettait de ne pas repartir les mains vides (47e).
Bref, deux belles actions avortées mais dévastatrices en termes de confiance pour les sujets de Sa Majesté. Le manque de vigilance entraîné par la fatigue allait alors toucher les deux équipes. Les Samoa devaient être sanctionnées deux fois, mais Farrell ne passa qu’une pénalité.
La seconde ? Elle lui sera déniée après avoir trop tardé à la taper. Trois points de perdus facilement (64e). Quelques minutes plus tôt, il était devenu le marqueur de points de toute l’histoire de l’Angleterre (1 181) devant Johnny Wilkinson (1 179).
Seul l’avantage numérique pendant les dix minutes de suspension du trois-quarts centre Tumua Manu (65e) ont permis aux Anglais de reprendre le score in extremis grâce à un essai sous les poteaux de Danny Care, rentré en jeu alors que Manu sortait (18-17).