Mêlée, défense, rugby à VII : ce qu’il faut retenir de la conf des Bleues avant Italie – France
Les deux co-sélectionneurs de l’équipe de France féminine, Gaëlle Mignot et David Ortiz, se sont présentés face à la presse ce jeudi.
À deux jours d’Italie – France, 4e match des Françaises dans le Tournoi des Six Nations 2025, voici ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse.
Une équipe d’Italie qui ressemble à l’équipe de France
Comme l’avaient déjà souligné quelques joueuses françaises passées en conférence de presse cette semaine, l’Italie et la France présentent quelques similitudes dans le jeu pratiqué. C’est ce que confirme David Ortiz.
« L’Italie a, par sa culture, son identité, un jeu beaucoup plus basé sur la prise d’initiatives. Elle dispose d’une multitude de menaces, on s’aperçoit qu’il n’y a pas vraiment de circuits de jeu programmé, les joueuses prennent des initiatives avec de grosses qualités dans les duels. C’est sûrement une philosophie de jeu qui tend à nous ressembler. C’est une équipe difficile à manœuvrer, qui présente beaucoup d’incertitude pour l’adversaire. Les Italiennes ont réussi un match de très haut vol en Écosse. »
La défense italienne en plein progrès
Battue en Angleterre puis par l’Irlande chez elle, l’Italie reste sur une victoire convaincante en Écosse samedi dernier (25-17). Un succès qu’elles doivent avant tout à la qualité de leur jeu défensif, selon Gaëlle Mignot.
« On a surtout vu qu’elles étaient montées très fort en puissance. L’Italie a montré un tout autre visage en Écosse. C’est une équipe très organisée défensivement, qui vient agresser très fort, avec des filles capables de fermer fort, de sortir de la ligne. Clairement, il leur a fallu deux matchs de rodage pour entrer dans cette compétition avec leur nouveau staff. Elles vont nous attendre de pied ferme ce week-end, la guerre sera de mise sur l’aspect défensif. On s’attend à ce qu’elles nous mettent beaucoup de pression. »
Le retour de Romane Ménager
Absente du groupe France depuis le début du Tournoi, Romane Ménager sera titulaire en Italie. Éloignée des terrains à cause d’une commotion, elle a fait un détour par Hong Kong avec l’équipe de France de Sevens pour refaire du jus.
« On a créé un parcours pour Romane afin qu’elle puisse revenir avec nous sur ce 2e bloc. Physiquement elle est au top. Depuis son arrivée elle a pris un rôle de leader dans le groupe, elle est entrée directement dans le projet. C’est une fille vraiment importante, physique, qui se déplace beaucoup, qui va nous apporter aussi bien offensivement que défensivement. Elle va apporter de la concurrence en 3e ligne. Elle est en forme et on a hâte de la voir jouer », salive Gaëlle Mignot.
L’influence du Sevens chez les quinzistes
Avec Johanna Grisez et Séraphine Okemba titulaires, ce sont deux septistes installées dans le XV de départ des Bleues. Sans oublier Romane Ménager, passée récemment par le Sevens. Gaëlle Mignot explique l’intérêt de mixer les deux disciplines.
« Depuis début de notre mandat, on utilise beaucoup la polyvalence avec le VII. C’est ce qu’on a fait avec Romane. Ça permet de faire monter les joueuses en puissance, de développer les qualités de vitesse et de duel qu’on recherche dans notre jeu à XV. Johanna a ces qualités-là dans le projet de jeu : on demande à nos ailières de venir se proposer au milieu du terrain, de dézoner un peu, de jouer les duels et les espaces face à des filles un peu plus lourdes. Johanna coche ces cases, au même titre que Kelly (Arbey, NDLR) ou Séraphine, qui ont des profils qui correspondent aux deux disciplines. On se sert beaucoup de ces passerelles-là, c’est important pour nous de construire des parcours pour les joueuses en vue des échéances qu’on a. »
Un travail spécifique sur la mêlée
La mêlée française a alterné le bon et le moins bon contre le pays de Galles, lors de la 3e journée du Tournoi. Par conséquent, les Bleues ont travaillé spécifiquement ce secteur de jeu pour en faire un avantage samedi contre l’Italie.
« On a débriefé notre match (face au pays de Galles) avec les arbitres. On a également préparé celui qui vient avec l’arbitre du week-end. Aujourd’hui, la position de départ est ultra importante en mêlée, donc on a travaillé en ce sens cette semaine avec les filles. On veut donner une très bonne image à l’arbitre d’entrée, avoir des positions claires, précises. Ce qu’on travaille beaucoup en ce moment, ce sont les coordinations collectives, c’est-à-dire être toutes dans le même tempo, le même rythme, d’être coordonnées pour montrer qu’on est capables de dominer ce secteur et être récompensées plutôt que pénalisées. »
L’après-Tournoi déjà en tête
On le sait, la Coupe du Monde 2025 démarre en août et est déjà dans toutes les têtes. Le Tournoi, tout en étant disputé à fond, représente l’ultime occasion de se préparer pour l’échéance planétaire. C’est ce que rappelle David Ortiz.
« Italie compte beaucoup de ressources. Ce match nous permettra d’entrer dans la Coupe du Monde, il est hyper important pour nous au-delà du contexte, dans la montée en puissance qu’on souhaite mettre en place. Peu importe la composition des Italiennes, on sait qu’on va disputer un gros match. C’est une opportunité pour nous de monter en puissance et de continuer à grandir. »
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