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La légende italienne est actuellement derrière un volant de poids lourd en espérant être derrière le volant d’une équipe professionnelle de rugby dans quelques temps.
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Le pedigree de Mirco Bergamasco, 42 ans, compte 89 sélections avec l’équipe d’Italie, 11 Tournois des Six Nations et trois Coupes du Monde de Rugby (2003, 2007, 2011). Champion de France avec le Stade Français en 2004 et 2007, finaliste en 2005, ainsi que finaliste de la Coupe d’Europe la même année, il réalise aujourd’hui un rêve : être chauffeur routier.
« C’est une passion depuis petit : il n’y avait pas que le rugby, je jouais déjà beaucoup avec des camions », raconte-t-il dans les colonnes du Midi Olympique.
« J’ai toujours été intéressé et intrigué par ce métier. Quand j’étais petit, j’avais vu le film avec Sylvester Stallone (Over the Top, ndlr), où il fait le tour des États-Unis avec un poids lourd. Je m’étais imaginé à sa place, sur la route, seul. Je n’ai jamais pensé en faire mon travail, car j’étais plus attiré par le sport. Mais aujourd’hui, j’ai un CDD jusqu’à fin juin, et nous verrons ce que ça donne. »
« Conduire un camion me fait réfléchir à beaucoup de choses : à mes stratégies d’attaque, de défense… »
Après avoir obtenu son permis PL l’année dernière, Bergamasco a été embauché dans une entreprise de transport depuis janvier.
Et bizarrement, c’est à son volant qu’il aiguise son esprit rugbystique, lui l’actuel entraineur en charge de la défense de Limoges (à mi-temps), descendu en Fédéral 1 la saison passée. Un changement de niveau qui a entraîné une baisse de revenus, ce qui l’a conduit à chercher du boulot ailleurs.
« Conduire un camion me fait réfléchir à beaucoup de choses : à mes stratégies d’attaque, de défense, je prends des inspirations des matchs que je regarde. Ça me détend. Et quand je suis détendu, j’ai les idées qui fusent », dit-il.
Alors qu’il ne ferme pas la porte à ouvrir peut-être un jour une entreprise de transport en Italie, son ambition reste de garder un pied dans le rugby et si possible de coacher une équipe pro. « Dans le rugby amateur, il y a des valeurs fortes, mais il n’y a pas forcément ce goût de la performance. Moi, j’ai besoin de challenge, j’en ai besoin pour vivre. »
Prêt à prendre les clés du camion d’un club
Ces dernières années, l’ancien trois-quarts centre international est resté connecté : manager sportif et entraîneur principal responsable de l’attaque, des trois quarts et des skills au Stade nantais (2022-2023) après avoir été entraîneur de la défense, des trois/quarts et des skills à Angoulême en Pro D2 (2019-2021), Mirco Bergamasco cherche aujourd’hui un président de club prêt à lui donner… les clés du camion.
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« Dans le rugby, on fait confiance aux personnes qu’on connaît déjà », dit-il, lucide. « Le rugby professionnel est tellement exigeant que c’est sans doute plus difficile de donner une chance à quelqu’un qu’on connaît moins, où la part d’incertitude est plus forte. Mais s’il n’y a pas d’échange, on ne peut pas savoir si ça peut “matcher”.
« Je pense être un entraîneur avec des idées, des convictions, mais je ne suis pas borné. Il faut savoir se remettre en question, discuter, évoluer, pour être en adéquation avec son groupe. »
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