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Pierre Brousset redoute une crise de vocation dans l’arbitrage

BORDEAUX, FRANCE - SEPTEMBER 17: Referee Mathieu Raynal, Assistent referee Angus Gardner, Assistent referee Pierre Brousset in discussion with TMO Brett Cronan thru the big screen during the Rugby World Cup France 2023 match between South Africa and Romania at Stade de Bordeaux on September 17, 2023 in Bordeaux, France. (Photo by Hans van der Valk/BSR Agency/Getty Images)

Pierre Brousset vivra en 2024 un évènement important dans sa carrière : sa première désignation en tant qu’arbitre central sur le Tournoi des Six Nations, en l’occurrence le match Irlande- Italie le 11 février.

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Habitué à la touche, c’est la première fois qu’il tiendra le sifflet sur un match international entre équipes dites du tier 1. Et alors que l’arbitrage a fait les gros titres vers la fin de cette année – notamment à la rubrique faits divers – cette échéance semble au contraire le motiver encore plus.

« Je sais que ce sera un événement où on sera attendus, suite à la Coupe du monde qui s’est passée, et je pense que le moindre événement un peu tendancieux sera mis sous les feux des projecteurs, comme d’habitude », confie l’arbitre français dans un entretien exclusif à RugbyPass.

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« Et c’est quelque chose auquel on est préparé également pour la Coupe du monde. On savait très bien qu’il y aurait bien une décision qui ferait parler d’arbitrage, surtout sur un match éliminatoire, et on était préparé à ça. »

Arbitre-assistant : un soutien pour partager la pression

Cette Coupe du Monde de Rugby 2023, Pierre Brousset s’en souvient bien pour y avoir été arbitre assistant sur plusieurs rencontres. Un souvenir « fantastique », assure-t-il au vu des enjeux, des moments uniques, des performances impressionnantes et de l’ambiance. « Je suis passé d’un Angleterre – Chili extraordinaire, à un Fidji – Portugal incroyable, tout en faisant Angleterre – Fidji en quarts de finale », égrène-t-il.

Est-ce que, moins exposé qu’un arbitre de champ, cela l’a aidé à mieux profiter de l’évènement ? « Je pense, oui », admet-il.

« On fait partie d’une équipe, donc on peut se sentir affecté de la même manière. Par contre, notre nom est moins cité, ça peut enlever une certaine pression parce qu’on retient souvent l’arbitre central, ou alors la décision prise par l’arbitre vidéo à un moment donné.

« Mais pour autant, je pense qu’on a un rôle à jouer en tant qu’arbitre assistant, justement de supporter le leader de l’équipe du mieux possible afin d’éviter d’arriver à cette situation-là où l’erreur est pointée du doigt. Je pense que les assistants ont un rôle important de soutien, de support pour être précis dans les moments clés en équipe. »

La passion intacte

Tombereaux d’insultes sur les réseaux sociaux, menaces de mort à l’encontre de certains tel Wayne Barnes ou pression trop forte incitant l’arbitre vidéo Tom Foley à cesser toute activité. Pierre Brousset sait vers quoi il s’engage en se lançant sur la grande scène internationale.

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« Tout ça nous touche, oui, parce qu’on connaît les individus », dit-il. « On a vécu ensemble tout au long de la préparation. On a vécu un mois et demi ensemble et quand on connaît les personnes qui sont attaquées personnellement, évidemment que c’est triste et que c’est incompréhensible. Quand on les connaît dans la vie, on sait très bien que ce sont des bons gars, tout simplement. Et on souhaite ça à personne.

« On peut se projeter et se dire si ‘ça arrivait à ma famille, comment je réagirais ?’ D’un autre côté, la passion reste intacte parce que je pense que, dès le départ, en tant qu’arbitre, on ne peut pas satisfaire tout le monde. Et ça, c’est quelque chose qui est clair dans ma tête depuis le début.

« En gros tout ce qui se passe autour, j’essaie de faire abstraction et je me concentre sur mon chemin à moi, sur comment je peux m’améliorer au quotidien tout en essayant d’être dur envers moi-même sur mes feedbacks. »

Formés à gérer la pression

Dans la préparation des arbitres internationaux – qui ne diffère pas de celle des championnats français et européens sur ce sujet – l’accent est mis sur la gestion des situations à risque. Une semaine avant le début du Tournoi, soit fin janvier, l’équipe des officiels de match du Tournoi se réunira pour faire le point et se préparer au mieux aux prochaines échéances.

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« On sait que la fonction d’arbitre peut nous amener à ça. Maintenant, c’est une question d’équilibre. Est ce qu’on juge juste ? Est-ce que c’est seulement la décision qui est jugée ? Ou alors est ce qu’on remet en question l’individu et l’honnêteté de l’individu ? Si on parle simplement de décision, je pense qu’on est tous prêts à discuter, à échanger et à reconnaitre parfois qu’on s’est trompé. Quand on touche à l’individu lui-même, c’est plus compliqué à accepter », confie Pierre Brousset.

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Alors qu’il aura 35 ans au début du Tournoi, il sait qu’il porte sur ses épaules, avec ses comparses, la responsabilité de maintenir l’élan de la prochaine génération. Craint-il que ce genre d’affaires puisse empêcher certains jeunes à se lancer dans l’arbitrage ?

Une crise des vocations est-elle à craindre ?

« Je pense, oui, que ça peut… », acquiesce-t-il. « Ça peut freiner certaines vocations. Je peux imaginer un jeune en train de regarder les matchs, il dira : ‘moi je serai bien arbitre’ et le lendemain voir toutes les critiques ou les insultes sur les réseaux sociaux et se dire ‘finalement, le rôle n’est peut-être pas si attrayant que ça. Si c’est pour me faire insulter tous les week-ends…’

« D’un autre côté, je pense que tous les acteurs du rugby ont à préserver ce rôle-là en s’engageant à maintenir ce respect qu’on a dans le rugby. Nous, côté arbitres, on a on a un rôle à jouer dans le sens où notre communication est importante, le fait d’accepter ou non les critiques, les contestations sur le terrain. On a une règle des dix mètres au rugby qui nous permet parfois de calmer, d’apaiser les tensions. Et je pense qu’on a tout intérêt à l’utiliser à bon escient.

« Et les acteurs, les joueurs, entraineurs ont également un rôle de maintien du respect envers l’arbitre, de la non-critique des décisions, pour montrer le bon exemple, tout simplement. Si déjà tous les acteurs impliqués dans le rugby à haut niveau montrent le bon exemple et si on montre qu’on est là pour travailler ensemble, je pense qu’on donnerait un bon exemple sur les strates des niveaux inférieurs. Et c’est ça qui permettra aussi de maintenir le respect et l’atmosphère qui règne dans le rugby. Je pense qu’on a tous un rôle à jouer. »

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G
GrahamVF 42 minutes ago
Does South Africa have a future in European competition?

"has SA actually EVER helped to develop another union to maturity like NZ has with Japan," yes - Argentina. You obviously don't know the history of Argentinian rugby. SA were touring there on long development tours in the 1950's

We continued the Junior Bok tours to the Argentine through to the early 70's

My coach at Grey High was Giepie Wentzel who toured Argentine as a fly half. He told me about how every Argentinian rugby club has pictures of Van Heerden and Danie Craven on prominent display. Yes we have developed a nation far more than NZ has done for Japan. And BTW Sa players were playing and coaching in Japan long before the Kiwis arrived. Fourie du Preez and many others were playing there 15 years ago.


"Isaac Van Heerden's reputation as an innovative coach had spread to Argentina, and he was invited to Buenos Aires to help the Pumas prepare for their first visit to South Africa in 1965.[1][2] Despite Argentina faring badly in this tour,[2] it was the start of a long and happy relationship between Van Heerden and the Pumas. Izak van Heerden took leave from his teaching post in Durban, relocated to Argentina, learnt fluent Spanish, and would revolutionise Argentine play in the late 1960s, laying the way open for great players such as Hugo Porta.[1][2] Van Heerden virtually invented the "tight loose" form of play, an area in which the Argentines would come to excel, and which would become a hallmark of their playing style. The Pumas repaid the initial debt, by beating the Junior Springboks at Ellis Park, and emerged as one of the better modern rugby nations, thanks largely to the talents of this Durban schoolmaster.[1]"


After the promise made by Junior Springbok manager JF Louw at the end of a 12-game tour to Argentina in 1959 – ‘I will do everything to ensure we invite you to tour our country’ – there were concerns about the strength of Argentinian rugby. South African Rugby Board president Danie Craven sent coach Izak van Heerden to help the Pumas prepare and they repaid the favour by beating the Junior Springboks at Ellis Park.

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