Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Pieter-Steph Du Toit : « La fois où mon père m’a donné son tendon »

Pieter-Steph Du Toit et Jim Hamilton à Nagoya, au Japon, lors de l’enregistrement de l’entretien exclusif.

« J’ai essayé de comprendre l’état d’esprit d’un joueur qui a connu certaines des pires blessures que l’on puisse avoir. Quelqu’un dont le genou a été reconstruit avec le tendon d’Achille de son propre père », raconte Jim Hamilton, de retour de Nagoya, au Japon, où il a rencontré Pieter-Steph Du Toit.

ADVERTISEMENT

Dans un entretien exclusif pour RugbyPass TV, le troisième-ligne sud-africain (31 ans, 76 sélections), sacré meilleur joueur du monde en 2019, revient sur plusieurs épisodes douloureux et pleins d’espoirs de sa vie, mais aussi sur ses blessures qui ont émaillé sa carrière.

Video Spacer

En 2014, il se blesse une première fois au genou : rupture du ligament croisé antérieur. Il est absent pendant plus d’un an, se remet et repart de plus belle. L’euphorie ne va durer qu’un an, jusqu’à ce qu’une nouvelle blessure du même type survienne en 2015, exactement un an et un jour après sa première blessure au LCA, au même genou…

Un an et un jour plus tard…

« C’était en 2014, avec les Sharks », raconte Pieter-Steph Du Toit. L’entraînement touche à sa fin. « Le coup de sifflet a retenti, je suis allé chercher le ballon et l’un des gars a traversé, a donné un coup de pied, j’ai couru pour récupérer le ballon et j’ai essayé de le ramasser et quand je l’ai ramassé et c’est là que mon ligament croisé antérieur a lâché. J’en ai été quitte pour 13 mois, je crois. C’est arrivé le jour de l’anniversaire de mon frère, le 3 mars.

« Et puis un an et un jour plus tard, le 4 mars 2015, je me suis à nouveau blessé. On avait un match contre les Cheetahs au Lifetime Stadium. C’était juste avant la Coupe du monde. Je suis allé voir le médecin après le match, je lui ai dit que je pensais que ça avait recommencé et il m’a dit de venir le voir le lundi.

« En fait, ma mère m’emmène toujours parce que mon père est toujours au travail. Il ne peut pas partir ; il ne peut pas laisser l’entreprise tourner sans lui. Mais cette fois-là, comme j’étais très déçu, il a dit qu’il me conduirait.

L’opération

« Il m’a emmené chez le médecin et le scanner a montré qu’il y avait beaucoup de sang et qu’ils allaient probablement devoir procéder à un examen pour vérifier si c’était bien mon ligament croisé antérieur. Et si c’était le cas, ils allaient devoir prélever le tendon de l’ischio-jambier ou de la rotule.

« En 2014, ils avaient utilisé mon propre tendon pour la première opération et cette fois, mon père a eu l’idée de faire don du sien. Les médecins l’ont regardé en se disant que c’était sans doute la première fois qu’on leur soumettait l’idée et le médecin a dit qu’il téléphonerait à quelques collègues.

ADVERTISEMENT

« On a dû aller faire des analyses de sang pour vérifier si nous étions compatibles et deux jours plus tard, nous sommes allés tous les deux à l’hôpital.

« Je suis entré en premier pour l’endoscopie et ensuite mon père a dû venir pour qu’ils puissent prélever son tendon pour me le greffer.

« C’était la deuxième opération et j’ai été absent pendant trois mois. C’était une période plus courte parce que je me préparais pour la Coupe du monde. J’ai joué un match d’échauffement et j’ai été sélectionné pour la Coupe du monde. »

Champion du monde deux fois après ça

En Angleterre, Pieter-Steph Du Toit disputera quatre matchs. Il sera sacré champion du monde en 2019 au Japon puis en 2023 en France. Toute sa vie a été tournée vers la performance en dépit de ses problèmes de santé comme en 2020 où un hématome à la jambe a failli conduire à une amputation.

ADVERTISEMENT

« A chaque fois tu veux te dépasser », dit-il. « Quand t’es jeune, tu veux essayer de percer en jouant pour une équipe de Super Rugby, en essayant d’être sélectionné pour les Springboks, tu dois te surpasser jusqu’à temps que tu n’en puisses plus physiquement. C’est ce que je ressens. Tu mets la moitié de ton corps de côté. Tu ne te soucies pas de ce qui s’est passé. C’est la conséquence d’avoir laissé ta vie s’écouler… »

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

B
BeamMeUp 1 hour ago
The Springboks have something you don't have

A few comments. Firstly, I am a Bok fan and it's been a golden period for us. I hope my fellow Bok fans appreciate this time and know that it cannot last forever, so soak it all in!


The other thing to mention (and this is targeted at Welsh, English and even Aussie supporters who might be feeling somewhat dejected) is that it's easy to forget that just before Rassie Erasmus took over in 2018, the Boks were ranked 7th in the world and I had given up hope we'd ever be world beaters again.


Sport is a fickle thing and Rassie and his team have managed to get right whatever little things it takes to make a mediocre team great. I initially worried his methods might be short-lived (how many times can you raise a person's commitment by talking about his family and his love of his country as a motivator), but he seems to have found a way. After winning in 2019 on what was a very simple game plan, he has taken things up ever year - amazing work which has to be applauded! (Dankie Rassie! Ons wardeer wat jy vir die ondersteuners en die land doen!) (Google translate if you don't understand Afrikaans! 😁)


I don't think people outside South Africa fully comprehend the enormity of the impact seeing black and white, English, Afrikaans and Xhosa and all the other hues playing together does for the country's sense of unity. It's pure joy and happiness.


This autumn tour has been a bit frustrating in that the Boks have won, but never all that convincingly. On the one hand, I'd like to have seen more decisive victories, BUT what Rassie has done is expose a huge number of players to test rugby, whilst also diversifying the way the Boks play (Tony Brown's influence).


This change of both style and personnel has resulted in a lack of cohesion at times and we've lost some of the control, whereas had we been playing our more traditional style, that wouldn't happen. This is partially attributable to the fact that you cannot play Tony Brown's expansive game whilst also having 3 players available at every contact point to clear the defence off the ball. I have enjoyed seeing the Boks play a more exciting, less attritional game, which is a boring, albeit effective spectacle. So, I am happy to be patient, because the end justifies the means (and I trust Rassie!). Hopefully all these players we are blooding will give us incredible options for substitutions come next year's Rugby Championship and of course, the big prize in 2027.


Last point! The game of rugby has never been as exciting as it is now. Any of Ireland, New Zealand, South Africa, France, Argentina, Scotland, England & Australia can beat one another. South Africa may be ranked #1, but I wouldn't bet my house in them beating France or New Zealand, and we saw Argentina beating both South Africa and New Zealand this year! That's wonderful for the game and makes the victories we do get all the sweeter. Each win is 100% earned. Long may it last!


Sorry for the long post! 🏉🌍

12 Go to comments
TRENDING
TRENDING Fissler Confidential: Willie le Roux rumours ignite after Bok star spotted Fissler Confidential: Willie le Roux rumours ignite after Bok star spo
Search