Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Pourquoi JPR Williams est considéré comme une légende

Former Welsh rugby union player John Peter Rhys J.P.R. Williams gestures at the Centre Court's Royal Box, on the sixth day of the 2023 Wimbledon Championships at The All England Tennis Club in Wimbledon, southwest London, on July 8, 2023. (Photo by Glyn KIRK / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE (Photo by GLYN KIRK/AFP via Getty Images)

John Peter Rhys Williams – connu sous le nom de JPR et décédé lundi 8 janvier à l’âge de 74 ans – était l’un des joueurs les plus célèbres du Pays de Galles durant l’âge d’or des années 1970.

ADVERTISEMENT

L’arrière, réputé pour sa dureté, a acquis une réputation mondiale pour son jeu défensif redoutable, sa fiabilité absolue sous les ballons hauts et ses prouesses offensives qui lui ont permis d’exceller au côté d’autres grands noms comme Gareth Edwards, Barry John, Phil Bennett et Gerald Davies.

Deux tournées victorieuses avec les Lions

Le surnom de JPR est apparu en 1973 pour le distinguer de son coéquipier gallois John JJ Williams. Sa carrière de rugbyman a été marquée par 55 sélections internationales au cours de 12 saisons, par sa participation aux tournées victorieuses des British and Irish Lions en 1971 et 1974 et par sa place au sein du cercle restreint de Gallois ayant remporté trois Grands Chelems.

Chaussettes toujours aux chevilles et longues rouflaquettes resplendissantes, il était aussi populaire parmi les supporters de rugby que n’importe lequel de ses illustres pairs. Parallèlement, loin des cercles de rugby, il est devenu chirurgien orthopédiste et a été membre du Royal College of Surgeons.

Il aurait pu être champion de tennis

Cependant, sa carrière sportive aurait pu être tout à fait différente, compte tenu des prouesses de Williams en tant que joueur de tennis quand il était jeune.

Né le 2 mars 1949 près de la ville de Bridgend, dans le Mid-Glamorgan, Williams a fréquenté la Bridgend Boys Grammar School, puis la Millfield School dans le Somerset. Il a démontré son potentiel en jouant et en remportant une compétition junior britannique au All England Club de Wimbledon, battant l’ancien capitaine britannique de la Coupe Davis, David Lloyd.

Le concasseur chirurgien

Mais le rugby à XV était sa vocation, qu’il a conciliée avec une carrière de médecin. Il a obtenu son diplôme de médecin en 1973 après avoir étudié à la St Mary’s Hospital Medical School de Londres, époque pendant laquelle il s’imposait fermement comme arrière.

« J’avais l’habitude de dire que je passais la moitié de ma vie à casser des os sur le terrain de rugby, et l’autre moitié à les remettre en place dans la salle d’opération », a-t-il écrit dans son livre JPR Given The Breaks – My Life In Rugby, paru en 2007 (non traduit en français).

En ce qui concerne sa carrière en club, JPR a fait partie d’une grande équipe des London Welsh à la fin des années 1960 et au début des années 1970, qui a battu tous ses adversaires avec un style de jeu unique qui a trouvé sa récompense ultime lorsque sept joueurs des Exiles – dont JPR – ont été sélectionnés pour la tournée des Lions en Nouvelle-Zélande en 1971, sous la houlette de Carwyn James, le maître à penser de l’équipe galloise.

Jamais plus les Lions ont réussi un tel exploit en Nouvelle-Zélande

Williams a joué un rôle majeur dans la série de quatre matchs, marquant un drop-goal décisif lors du dernier affrontement avec les All Blacks. Ce drop-goal a permis d’arracher un match nul 14-14 et d’assurer la victoire 2-1 des Lions dans la série, un exploit qui n’a jamais été égalé depuis par aucune équipe des Lions en tournée en Nouvelle-Zélande.

Deux ans plus tôt, il avait été capé par le Pays de Galles à l’âge de 19 ans et, lorsque sa carrière internationale s’est achevée par sa retraite en 1981, il était déjà entré dans l’histoire du rugby gallois.

ADVERTISEMENT

Sa capacité à transformer la défense en attaque grâce à un engagement physique téméraire lui a valu d’innombrables admirateurs. Le Pays de Galles savait qu’il pouvait compter sur un joueur aux allures de roc, dont le courage sous les ballons hauts ne laissait souvent aucune place à l’inquiétude quant à sa propre sécurité.

Le sens du sacrifice

L’instinct de précaution n’a jamais été une priorité pour lui, comme il l’a illustré de façon saisissante lorsqu’il a empêché l’ailier français Jean-François Gourdon d’inscrire un essai qui aurait pu changer le cours du match lors d’un match des Cinq Nations en 1976, en le poussant sans crainte en touche dans le coin alors que Gourdon s’élançait à fond.

Dans le rugby que l’on connaît aujourd’hui, Williams aurait pu écoper d’une pénalité pour ce coup d’épaule, mais c’est un moment d’engagement physique à l’état brut qui a inévitablement pris sa place dans les livres d’histoire du rugby gallois.

30 points de suture sur la ligne de touche

Le seuil de tolérance à la douleur de Williams a été mis en évidence lors du match de Bridgend contre les All Blacks en tournée en 1978. Ayant rejoint le club gallois deux ans plus tôt, il était un joueur essentiel pour les espoirs de renverser la Nouvelle-Zélande au Brewery Field.

Mais au cours du match, le pilier néo-zélandais John Ashworth l’a piétiné au visage, et Williams a reçu 30 points de suture – son père Peter, qui était médecin, s’est chargé des travaux d’aiguille sur la ligne de touche – avant de retourner au combat.

Ce seul épisode, aussi moche soit-il, est l’exemple même d’un joueur qui semble ne pas montrer sa douleur, qu’elle soit d’ordre physique ou moral.

Il n’a jamais perdu contre l’Angleterre

Williams a été capitaine du Pays de Galles à cinq reprises avant de se retirer du rugby international – il a également participé à une deuxième tournée des Lions, également couronnée de succès, en Afrique du Sud en 1974 – et s’est enorgueilli de n’avoir jamais fait partie d’une équipe du Pays de Galles battue par l’Angleterre en 10 tests.

ADVERTISEMENT

Il a été décoré du MBE (membre de l’Ordre de l’Empire britannique) pour sa contribution au rugby. Il a continué à jouer jusqu’à la cinquantaine pour le club de son village, Tondu, souvent en troisième-ligne, avant de raccrocher les crampons en 2003.

Habitué des œuvres caritatives

Comme beaucoup de ses pairs du rugby international, Williams a beaucoup œuvré pour des causes caritatives, comme son ascension du Kilimandjaro, qui a permis de récolter une somme à six chiffres pour la National Society for the Prevention of Cruelty to Children (Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants).

Williams, qui travaillait comme consultant au Princess of Wales Hospital, à Bridgend, laisse dans le deuil sa femme Scilla et ses enfants Peter, Lauren et Annie.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

B
BeamMeUp 1 hour ago
The Springboks have something you don't have

A few comments. Firstly, I am a Bok fan and it's been a golden period for us. I hope my fellow Bok fans appreciate this time and know that it cannot last forever, so soak it all in!


The other thing to mention (and this is targeted at Welsh, English and even Aussie supporters who might be feeling somewhat dejected) is that it's easy to forget that just before Rassie Erasmus took over in 2018, the Boks were ranked 7th in the world and I had given up hope we'd ever be world beaters again.


Sport is a fickle thing and Rassie and his team have managed to get right whatever little things it takes to make a mediocre team great. I initially worried his methods might be short-lived (how many times can you raise a person's commitment by talking about his family and his love of his country as a motivator), but he seems to have found a way. After winning in 2019 on what was a very simple game plan, he has taken things up ever year - amazing work which has to be applauded! (Dankie Rassie! Ons wardeer wat jy vir die ondersteuners en die land doen!) (Google translate if you don't understand Afrikaans! 😁)


I don't think people outside South Africa fully comprehend the enormity of the impact seeing black and white, English, Afrikaans and Xhosa and all the other hues playing together does for the country's sense of unity. It's pure joy and happiness.


This autumn tour has been a bit frustrating in that the Boks have won, but never all that convincingly. On the one hand, I'd like to have seen more decisive victories, BUT what Rassie has done is expose a huge number of players to test rugby, whilst also diversifying the way the Boks play (Tony Brown's influence).


This change of both style and personnel has resulted in a lack of cohesion at times and we've lost some of the control, whereas had we been playing our more traditional style, that wouldn't happen. This is partially attributable to the fact that you cannot play Tony Brown's expansive game whilst also having 3 players available at every contact point to clear the defence off the ball. I have enjoyed seeing the Boks play a more exciting, less attritional game, which is a boring, albeit effective spectacle. So, I am happy to be patient, because the end justifies the means (and I trust Rassie!). Hopefully all these players we are blooding will give us incredible options for substitutions come next year's Rugby Championship and of course, the big prize in 2027.


Last point! The game of rugby has never been as exciting as it is now. Any of Ireland, New Zealand, South Africa, France, Argentina, Scotland, England & Australia can beat one another. South Africa may be ranked #1, but I wouldn't bet my house in them beating France or New Zealand, and we saw Argentina beating both South Africa and New Zealand this year! That's wonderful for the game and makes the victories we do get all the sweeter. Each win is 100% earned. Long may it last!


Sorry for the long post! 🏉🌍

12 Go to comments
TRENDING
TRENDING The Wallabies have a serious problem The Wallabies have a serious problem
Search