Pourquoi la France met sa meilleure équipe contre l’Espagne en ouverture du championnat du monde U20
Pour son entrée dans le Championnat du Monde des Moins de 20 ans, le coach Sébastien Calvet a choisi volontairement d’aligner une grosse équipe.
Non que jouer contre l’Espagne, promue du Trophy 2023 et qui débute à ce niveau, présente un défi colossal, mais ce premier match est stratégique en plusieurs points.
« On a pu récupérer deux matchs qu’ils ont fait récemment », révèle Sébastien Calvet, le coach de l’équipe de France des moins de 20 ans. « On a des données claires sur cette équipe. C’est comme toutes les nations émergentes, il ne faut pas trop les sous-estimer car ils progressent très vite. Ils vont nous poser des problèmes sur les phases de contact. Défensivement, ils vont venir monter très haut et essayer de couper la possibilité d’enchaîner les mouvements et de déplacer les ballons. On les a bien analysés. »
Une répétition générale avant la Nouvelle-Zélande
Dans ce contexte, le staff a préféré jouer la prudence et prendre les devants en alignant tout de suite une grosse équipe.
« C’est ce que l’on imagine être la grosse ossature pour affronter les Baby Blacks la semaine prochaine », explique Sébastien Calvet.
« Si les joueurs répondent présents, l’idée est de ne pas passer à côté de ce premier match qui est important d’abord pour nous, pour entrer dans la compétition, pour trouver des repères et des connexions. Mais aussi un match très important pour l’image qu’on va donner à nos futurs adversaires. C’est une ossature qui, dans les plans de départ, sera fortement reconduite si les joueurs répondent présents pour le match contre les Baby Blacks. »
Une sorte de répétition générale donc, avant d’affronter le gros morceau de la Poule A contre la Nouvelle-Zélande le 4 juillet, récent vainqueur du Rugby Championship U20 début mai.
Retrouver des connexions
« Nos attentes sont claires », développe Calvet. « D’abord c’est assurer les bases car on attaque une compétition et il faut veiller à ce que les fondamentaux soient en place : la conquête, l’efficacité au contact. Puis monter en gamme sur la maîtrise de notre projet, que les joueurs aillent chercher la connexion entre eux.
« Toute la saison on a eu des équipes changeantes, quasiment d’un match à l’autre à chaque fois. La dernière fois que les joueurs ont matché ensemble, c’était contre la Géorgie (début mai, ndlr). Dans ce stage, il n’y avait que 60% du groupe présent ici. Il faut que les joueurs développent la fameuse expérience collective. »
Un constat partagé par le capitaine demi d’ouverture Hugo Reus. « Les repères collectifs vont être importants pour la suite ; on en manque cruellement depuis le Tournoi et le stage en Géorgie où tous les mecs n’étaient pas là », reconnaît-il.
« Les premiers entraînements et les premiers matchs vont être très importants pour la suite de la compétition pour arriver à jouer notre jeu et déplacer le ballon. On sait qu’on ne sera pas les plus solides devants ni derrière. Il va falloir trouver des solutions.
« L’expérience collective est ce qui a fait la différence l’année dernière ; on espère que ce sera aussi la clé cette année. »
L’équipe de France contre l’Espagne le samedi 29 juin
- Lino Julien – Racing 92
- Barnabé Massa – FC Grenoble
- Zinedine Aouad – Union Bordeaux-Bègles
- Antonin Corso – Oyonnax Rugby
- Charles Kanté Samba – Stade Rochelais
- Joé Quere Karaba – RC Toulon
- Brent Liufau – Section Paloise
- Geoffrey Malaterre – CA Brive
- Léo Carbonneau – CA Brive
- Hugo Reus (capitaine) – Stade Rochelais
- Hoani Bosmorin – Stade Rochelais
- Mathys Belaubre – ASM Clermont
- Fabien Brau Boirie – Section Paloise
- Mathis Ferté – CA Brive
- Axel Desperes – Section Paloise
Remplaçants :
- Thomas Lacombe – Stade Toulousain
- Lorencio Boyer Gallardo – USA Perpignan
- Thomas Duchêne – ASM Clermont
- Sialevailea Tolofua – Stade Toulousain
- Alexis Caumel – US Colomiers
- Thomas Souverbie – Section Paloise
- Nathan Bollengier – Sted Rochelais
- Xan Mousques – Aviron Bayonnais