Pourquoi les « redoutables Wallabies » peuvent-ils remporter la Coupe du Monde de Rugby ?
Convaincu que l’Australie a les capacités de remporter la Coupe du Monde de Rugby, le nouvel entraîneur des avants, Neal Hatley, voit dans le déplacement difficile des Wallabies à Pretoria un parfait début de saison.
L’Australie ouvrira sa campagne du Rugby Championship contre l’Afrique du Sud au Loftus Versfeld le 8 juillet, lors du premier match très attendu du nouveau mandat d’Eddie Jones en tant qu’entraîneur des Wallabies.
Les Wallabies se sont inclinés lors de leurs sept derniers tests en Afrique du Sud et n’ont jamais vaincu les Springboks sur le Haut Veldt depuis leur première confrontation à Pretoria il y a 60 ans.
Mais Neal Hatley, le spécialiste de la mêlée d’origine sud-africaine que Jones a choisi pour rejoindre son staff d’entraîneurs, se plaît à relever le défi et pense que la victoire ou la défaite des Springboks constituera pour les Wallabies un baromètre important en cette année de Coupe du monde.
« C’est un excellent test », a-t-il déclaré.
« Les Springboks ont toujours deux groupes de joueurs de premières-lignes et sont toujours prêts à entrer et sortir du terrain, donc c’est le plus grand défi que l’on puisse relever pour ce premier test.
« C’est sans doute ce qu’il nous faut, aller au Loftus, qui est une véritable forteresse pour eux. C’est un match où l’Australie n’a jamais gagné et où elle affronte les champions du monde.
« Oui, ça va nous permettre de savoir où nous en sommes, ce qu’il faut faire et où nous devons continuer à nous améliorer. C’est fantastique. »
Neal Hatley est convaincu que le pack des Wallabies peut se mesurer aux meilleurs du monde, mais la régularité et le collectif sont la clé pour assurer la réussite de l’équipe et remporter le trophée Webb Ellis.
« Les attentes d’Eddie sont très claires. Il veut un pack redoutable pour les Wallabies », a indiqué Hatley.
« Il veut un pack capable de disputer des mêlées – et plus encore – avec les meilleurs d’entre eux.
« On n’a pas besoin d’avoir des anges sur le terrain. Nous devons contester toutes les phases statiques que nous pouvons. »
Hatley a travaillé sous la direction de Jones avec l’Angleterre pendant les quatre années qui ont précédé la Coupe du monde 2019 au Japon.
Il sait ce qui fait la force de cet homme de 63 ans lorsqu’il s’agit de maîtriser un tournoi.
En plus d’avoir conduit les Wallabies à la finale de 2003 perdue après prolongation contre l’Angleterre à Sydney, Eddie Jones a contribué au sacre des Springboks lors de la Coupe du monde 2007 en France, a préparé la victoire historique du Japon sur l’Afrique du Sud en 2015 et a emmené l’Angleterre en finale il y a quatre ans.
« Je n’ai jamais travaillé avec quelqu’un d’aussi méticuleux et rigoureux dans sa préparation et sa planification », a confié Hatley.
« Lors de la précédente Coupe du monde où j’ai travaillé avec lui, la planification était de très haut niveau.
« Je veux travailler avec des gens comme lui, quelqu’un qui me pousse chaque jour à tirer le meilleur des autres joueurs. »
Si les qualités d’entraîneur de Jones ne font aucun doute, c’est la profondeur de l’effectif qui reste le grand point d’interrogation quant à la capacité de l’Australie à prétendre à la victoire en Coupe du monde.
Mais Hatley pense aussi que les Wallabies ont du répondant dans ce domaine.
« Je connais très bien Scott Wisemantel, l’entraîneur de l’attaque des Wallabies.
« J’ai travaillé avec ‘Wise’ et c’est le premier gars que j’ai appelé pour lui demander ce qu’il en pensait (après avoir été approché par Jones).
« Il m’a répondu que nous pouvions gagner la Coupe du monde à 100 %. Sinon, il ne se serait pas engagé.
« Quand je regarde les joueurs, je vois des joueurs qui ont vraiment faim. Je pense que nous avons le niveau. »