Six Nations féminin 2025 : l'essentiel sur les équipes
Angleterre
Nouvelle capitaine (en remplacement de Marlie Packer) et mêmes ambitions derrière le coach John Mitchell. Sous la houlette de Zoe Aldcroft, l’Angleterre aborde ce Tournoi des Six Nations féminin avec l’objectif clair de décrocher un septième titre consécutif, idéalement accompagné d’un Grand Chelem. Une campagne qui servira aussi de tremplin vers la Coupe du Monde de Rugby en août et septembre chez elle, avec l’opportunité de tester des associations et d’élargir le groupe.
Parmi les joueuses susceptibles de se faire une place, Emma Sing attire les regards. L’arrière de Gloucester, meilleure marqueuse du championnat anglais cette saison, postule clairement à un retour dans le groupe.
Le sélectionneur John Mitchell l’a affirmé sans détour : ce Tournoi sera un terrain d’expérimentation. « Ce serait idiot de ne pas tenter différentes choses dans la composition des équipes », a-t-il expliqué. « Beaucoup des combinaisons que l’on verra sont pensées en fonction de la Coupe du monde. Est-ce que certaines joueuses auront leur chance ? Oui. Et c’est excitant, car il y a toujours de la place pour une nouvelle venue capable d’apporter de l’enthousiasme. »
Un prono ?
À moins d’un tremblement de terre, les Anglaises devraient une nouvelle fois rafler la mise.
France
La France, fidèle à sa réputation, joue avec flair et envie de produire du jeu qui fait vibrer les tribunes. Mais ces derniers temps, l’efficacité n’a pas toujours suivi. Battues par le Canada et la Nouvelle-Zélande à l’automne, les Bleues ont terminé cinquièmes (sur six) du WXV 1. Dans ce Tournoi, elles chercheront à retrouver de la constance dans le jeu et les résultats, mais devront composer sans certaines cadres.
L’ancienne capitaine Gaëlle Hermet ne figure plus dans le groupe, le staff ayant choisi d’explorer d’autres options en troisième ligne. Deux joueuses majeures manqueront aussi le début de la compétition pour cause de blessure : la puissante numéro 8 Romane Ménager, l’une des grandes figures du Tournoi 2024, suit un protocole de reprise après une commotion ; la pilier Assia Khalfaoui est quant à elle en convalescence après une blessure au genou. Leur retour pourrait intervenir en cours de tournoi.
Un prono ?
Abonnées à la 2e place depuis six ans, les Bleues veulent cette fois crever le plafond de verre comme le répète Agathe Sochat.
Irlande
Un prono ?
Leur affrontement face à l’Écosse devrait décider de leur place finale dans le classement, mais sauf surprise, elles devraient accrocher la troisième marche du podium.
Italie
L’Italie aborde ce Tournoi des Six Nations 2025 avec l’envie de redorer son blason après plusieurs campagnes en demi-teinte. Depuis leur deuxième place historique en 2019, les Azzurre n’ont plus retrouvé ce niveau, souvent plombées par un manque de constance dans les moments décisifs. Pour impulser un nouveau cycle, la Fédération a confié l’équipe à Fabio Roselli, qui vit sa première expérience dans le rugby féminin. Son défi : remettre l’Italie en position de jouer le haut de tableau, en s’appuyant sur un groupe mêlant cadres expérimentées et jeunes prometteuses.
Pour cette entrée en matière face à l’Angleterre, tenante du titre et grande favorite du Tournoi, Roselli a misé sur la stabilité et la combativité. Vittoria Ostuni Minuzzi mènera les relances à l’arrière, Aura Muzzo fêtera sa 50e sélection, et le centre sera tenu par la jeune Alyssa D’Incà et la solide Beatrice Rigoni. La charnière Stefan–Madia devra poser le jeu, tandis que la troisième ligne, emmenée par Francesca Sgorbini, aura fort à faire face au pack anglais. Le retour de Giada Franco sur le banc, après une longue absence, symbolise l’envie de l’Italie de retrouver son mordant. Face à l’Angleterre, le défi est immense, mais ce premier test sera révélateur des ambitions italiennes dans ce Tournoi.
Un prono ?
Cinquième place, à moins d’une très belle surprise.
Écosse
Avec la vitesse de Francesca “France” McGhie sur l’aile et les percées de la centre Emma Orr, l’Écosse dispose de réels atouts. Pourtant, les résultats ne suivent pas toujours : les Écossaises n’ont plus fait mieux qu’une quatrième place dans le Tournoi depuis… 2005. La dynamique est pourtant en train de changer. Elles ont frôlé le titre en WXV 2, ne s’inclinant que de peu face à l’Australie.
Le sélectionneur Bryan Easson sent son groupe en plein élan : « C’est sans doute le moment le plus enthousiasmant depuis que je suis en poste. C’est le fruit du travail fourni. On a désormais de la profondeur, et la sélection se fait au mérite, pas par rotation. Ça pousse tout le monde à se dépasser. » Si l’Écosse commence aussi bien qu’elle finit ses tournois, elle pourrait bien grimper dans la hiérarchie.
Un prono ?
Une quatrième place.
Pays de Galles
Le Pays de Galles entame le Tournoi des Six Nations féminin 2025 avec un vent de renouveau. Après une saison 2024 marquée par la cuillère de bois, une seule victoire dans le WXV 2 (contre le Japon) et des tensions en coulisses, les Galloises veulent tourner la page. Pour cela, la Fédération a misé sur Sean Lynn, fraîchement champion d’Angleterre avec Gloucester-Hartpury. Le nouveau sélectionneur pose les bases d’un projet tourné vers l’humain et la reconstruction collective. Face à l’Écosse, il a choisi de lancer trois néophytes – Maisie Davies, Jenni Scoble et Alaw Pyrs – tout en s’appuyant sur des cadres en forme, à l’image de la capitaine Hannah Jones ou de Lleucu George, elle aussi sacrée en club.
Lynn veut insuffler une identité claire à son groupe dès ce premier match. « Le message a été simple : soyez vous-mêmes », affirme-t-il, soulignant l’intensité et la cohésion nées d’une semaine de préparation courte mais riche. Ce déplacement en Écosse marque l’ouverture d’un nouveau chapitre pour le rugby gallois féminin. Face à une équipe locale solide, le défi est de taille, mais les Galloises comptent bien s’appuyer sur un savant mélange d’expérience et de jeunesse pour lancer leur Tournoi sur une note positive.
Un prono ?
Une nouvelle cuillère de bois…
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