France – Nouvelle-Zélande : un duel pour sauver leur tournoi
C’est la 12e rencontre entre les deux équipes et, autant le dire tout de suite, l’enjeu semble être plus fort et plus important du côté de la Nouvelle-Zélande. En cas de défaite, ce serait en effet leur quatrième de rang et les Black Ferns quitteraient le WXV 1 sans la moindre victoire. Pas dans leurs habitudes de quitter une compétition fanny.
En cas de défaite, elles chuteraient en plus à la quatrième place mondiale, laissant les Bleues remonter sur le podium. Enfin, dernière raison, en cas de défaite, les Françaises arriveraient à autant de victoires que leurs adversaires ce qui serait une première historique. Jamais encore les Néo-Zélandaises ne se sont laissé ainsi égaler ou dominer. Contre l’Angleterre par exemple, l’autre ennemi juré, elles affichent par exemple 19 victoires pour 12 défaites.
Mais au fil des ans, la domination de la Nouvelle-Zélande chez les filles est de moins en moins flagrante. Si les Blacks Ferns ont signé cinq victoires de rang au début (entre 1996 et 2018), elles n’ont réussi à arracher la victoire contre les Françaises qu’une seule fois depuis (2022 à Auckland). Il est loin le temps où elles menaient 109-0 face à la France (au Canada en 1996)…
Des scories à corriger pour la France
Les Bleues arrivent dans cette rencontre rassurées suite à leur victoire de la semaine précédente contre les USA (22-14) qui a mis un arrêt à leur spirale de défaites. Mais elles n’ont pas non plus montré un visage rassurant, étant toujours imprécises dans leurs passes et leurs actions.
« Ça nous a mis du bien à la tête mais toujours avec l’idée d’évoluer. Ça nous a donné une bonne base de travail pour cette semaine », admet le co-sélectionneur David Ortiz.
Les Françaises ont dû défendre de manière acharnée, en témoignent leurs 215 plaquages réalisés, le plus en un match de toutes les équipes dans les trois niveaux du WXV cette année. Ce n’est que cinq de plus que ce qu’elles avaient fait pour arracher la victoire à la Nouvelle-Zélande l’an passé en ouverture du WXV 1.
A l’inverse, elles ont affiché le pire résultat en conquête avec 64% de réussite en mêlée et 78% en touche, soit à peu près le même ratio que le premier match contre le Canada (67% et 82%).
« Sur l’aspect défensif il y a de gros points de satisfaction, même si on doit continuer à faire évoluer ce secteur pour être de plus en plus performant », explique la co-sélectionneure Gaëlle Mignot.
« Ce qui est du secteur offensif, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y a eu beaucoup de ballons perdus qui entachent tout ce qu’on veut mettre en place.
« Mais ce qui est positif pour nous, ce sont les intentions de jeu, la capacité à pouvoir dominer nos duels. On est très conscient qu’il va falloir corriger ces détails-là. On ne peut pas se permettre d’avoir un match avec autant de scories et de ballons pas mis au fond. »
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— France Rugby (@FranceRugby) October 8, 2024
Une mauvaise passe qui ne va pas durer
La Nouvelle-Zélande traverse donc une mauvaise passe depuis quelques années – ce qui ne l’a pas empêché d’être championne du monde en 2022 – et ne fait plus figure d’épouvantail comme par le passé.
La rencontre de la semaine précédente contre l’Angleterre en est un exemple flagrant. C’est la première fois qu’elles marquaient autant de points (31) dans un match qu’elles n’ont pas gagné. C’est aussi la première fois qu’elles ont encaissé trois essais en 11 minutes (neuf en tout, là aussi elles n’en ont jamais encaissé autant).
Tous ces éléments cumulés laissent présager un gros combat des Black Ferns pour qui la victoire est avant tout une marque de fierté.
Mais il ne faut pas avoir la mémoire courte et ne pas enterrer trop vite la bête blessée. La dernière fois que la Nouvelle-Zélande a subi trois défaites successives, c’était lors de la tournée européenne en 2021. L’année suivante elles étaient championnes du monde.