Propos racistes : Jaminet veut tourner la page
Melvyn Jaminet, arrière du RC Toulon et du XV de France, a finalement choisi de ne pas faire appel de la sanction imposée par la Fédération Française de Rugby (FFR) à la suite des propos racistes qu’il a tenus lors de la tournée en Argentine, contrairement à ce que son avocat avait initialement laissé penser.
Il semble que le joueur âgé de 25 ans avec 20 sélections à son actif veuille désormais tourner la page de cet épisode triste qui restera néanmoins comme une tâche dans sa carrière.
Melvyn Jaminet a été suspendu jusqu’à huit mois par la FFR suite à des propos racistes tenus dans une vidéo publiée début juillet, pendant la tournée difficile des Bleus en Amérique du Sud.
Le 6 juillet, après la victoire des Bleus contre l’Argentine (28-13), premier match de leur tournée, Jaminet avait posté sur Instagram une vidéo contenant des propos racistes, avant de la supprimer. La FFR avait immédiatement mis le joueur à l’écart et lui avait demandé de quitter le groupe France. Dans un message d’excuses publié par la suite, Jaminet s’était dit « profondément désolé et honteux » de ses paroles, affirmant que ses propos ne reflétaient pas ses valeurs ni celles de l’équipe de France.
Le 9 juillet, le parquet de Paris ouvrait une enquête contre Jaminet pour « menace de mort à raison de l’origine », suite à un signalement de l’association SOS Racisme. Florian Grill, le président de la FFR, avait également annoncé avoir fait un signalement auprès du Procureur de la République.
Fin juillet, le joueur avait été entendu par la commission de discipline de la fédération qui l’a condamné à une suspension de 34 semaines, soit près de huit mois, de toute compétition pour « atteinte à l’intérêt supérieur du rugby ».
Cependant, cette suspension pourrait être réduite à 26 semaines, environ six mois, si Jaminet accepte de réaliser des « actions de prévention concernant les dangers liés à l’alcool et aux réseaux sociaux », ainsi que des « actions de promotion des valeurs du sport sur la lutte contre les discriminations ». Choses que le joueur s’engage à faire.
De plus, il devra s’acquitter d’une amende de 30 000 euros. La décision pouvait faire l’objet d’un appel dans un délai de sept jours.
Si Jaminet avait jusqu’au samedi 3 août pour faire appel de cette sanction, il ne l’a pas fait et sera donc autorisé à rejouer à la fin du mois de janvier. Reste à savoir comment le joueur voudra faire oublier cet épisode et comment le public réagira.
En parallèle, le Rugby Club Toulonnais (RCT), employeur de Jaminet a indiqué qu’il n’envisageait pas un licenciement, mais qu’il serait prêt à accompagner Jaminet dans un processus de rédemption pour l’aider à comprendre la gravité de ses actes et à évoluer positivement.