Quand Gatland découvre trop tard l’ampleur de la crise du Pays de Galles
Warren Gatland a reconnu qu’il n’aurait pas nécessairement signé pour un second mandat à la tête du Pays de Galles s’il avait connu l’étendue des problèmes rencontrés par le rugby gallois.
Le Néo-Zélandais avait régulièrement mené le Pays de Galles à des succès lors de son premier mandat de 2008 à 2019, mettant la main sur le Six Nations, les Grands Chelems et deux participations aux demi-finales de la Coupe du monde.
Il est revenu il y a six mois, en remplacement de Wayne Pivac, bien que les Pays Galles aient livré une campagne du Six Nations en demi-teinte la saison dernière, enregistrant une seule victoire.
Les allégations de sexisme et de misogynie au sein de la Welsh Rugby Union font actuellement l’objet d’une enquête indépendante, les joueurs du Pays Galles ont menacé en février de faire grève sur fond de crise des contrats avant d’affronter l’Angleterre, leur adversaire du Tournoi des Six Nations, tandis que les problèmes financiers continuent d’engloutir le rugby professionnel gallois.
« Quand je suis arrivé pour le Tournoi des Six Nations, je n’avais aucune idée de tout ça », a reconnu Warren Gatland au podcast Scrum V de la BBC.
« Je n’avais pas conscience de tout ce qui se passait et des problèmes qui affectaient le rugby, l’équipe et les joueurs.
« A l’époque, si j’avais su, j’aurais pris une décision différente et je serais probablement allé voir ailleurs.
« Le rugby gallois va souffrir (davantage) d’un point de vue financier pour les régions.
« Ces problèmes existaient déjà auparavant, mais il ne fait aucun doute que le succès de l’équipe nationale par le passé a probablement masqué les failles.
« Aujourd’hui, c’est probablement une bonne chose après tout, tout ça est sorti et nous avons la possibilité de nous concentrer sur ce qui avait besoin d’être réglé. C’est une grande chance pour nous d’avoir une remise à zéro vraiment positive sur un certain nombre de choses. »
Avant la Coupe du Monde de Rugby en France, Gatland a également enregistré les départ d’Alun Wyn Jones, Justin Tipuric et Rhys Webb, retirés des terrains.
Le pilier Rhys Carre, quant à lui, a été écarté d’un groupe de 54 joueurs après avoir échoué à atteindre les objectifs de performance individuelle, et le deuxième-ligne Cory Hill a claqué la porte pour profiter d’une opportunité avec un club en dehors du Pays de Galles.
Cette accumulation a conduit le Pays de Galles à être écarté par de nombreux experts dans la course à la Coupe du Monde. Pour autant, Gatland l’assure : « Ce qui me donne un avantage ou une excitation, c’est lorsque les attentes ne sont pas là ou que les défis semblent être plus grands. Ça me stimule encore plus.
« Il n’y a rien que les Gallois aiment plus que d’être donnés perdants et de se retrouver au pied du mur. Ça a tendance à les faire réagir… »