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Quand les clubs de rugby s’installent dans des stades de foot

Le Stade Vélodrome de Marseille avant le match entre la France et l'Irlande en 2024 (Photo de CLEMENT MAHOUDEAU/AFP via Getty Images)

Le Racing 92 a plié bagage après presque une demi-saison passée au stade Dominique Duvauchelle de Créteil, par le passé théâtre des exploits footballistiques des mythiques Jean-Michel Lesage ou Richard Trivino.

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Si cette expérience, contrainte par l’utilisation de La Défense Aréna pour les JO de Paris 2024, a laissé des sentiments mitigés – Gaël Fickou critiquant une pelouse fragile faite pour « supporter le poids des footballeurs » là où Henry Chavancy appréciait le fait de jouer dans un stade « un peu vétuste, mais qui [a] une âme » comme du temps de ses débuts à Colombes.

C’est désormais une habitude, dans le monde du rugby, de fouler les pelouses auparavant réservées aux joueurs de football.

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Les délocalisations forcées

Ces dernières années, à l’instar du Racing 92, certaines équipes ont été obligées de jouer dans des stades de football. Pas plus tard que lors du Six Nations 2024, l’équipe de France a évolué à l’Orange Vélodrome de Marseille, à la Décathlon Aréna Stade Pierre-Mauroy de Lille ainsi qu’au Groupama Stadium de Lyon, stades de l’OM, du LOSC et de l’OL, car le Stade de France était réquisitionné pour la préparation des Jeux Olympiques.

Le Racing 92 et Toulon avaient aussi dû jouer la finale du Top 14 au Camp Nou de Barcelone en 2016, car le Stade de France accueillait l’EURO 2016. Dans l’antre du Barça, les Racingmen avaient remporté le titre au terme d’une finale épique jouée en grande partie en infériorité numérique.

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Des affiches prestigieuses

Pour autant, ces délocalisations temporaires sont bien souvent le fruit de choix stratégiques de la part des clubs. Les stades de football affichant une bien plus grande capacité, il est courant de voir les clubs y poser leurs valises pour les grosses affiches.

Le Stade Toulousain, par exemple, évolue en moyenne trois fois par saison au Stadium de Toulouse, antre du Toulouse FC.

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Le Stadium affichant une capacité de plus de 33 000 places – contre 19 000 pour Ernest Wallon – il est parfait pour accueillir les matchs de phase finale de Champions Cup ainsi que les affiches premium du Top 14.

Le RCT, de son côté, est régulièrement aperçu du côté du Vélodrome lors des matchs les plus prestigieux du championnat.

Les délocalisations peuvent même être transfrontalières pour les clubs du Top 14, puisque l’Aviron Bayonnais se rend régulièrement à Anoeta, stade de la Real Sociedad, en Espagne, quand l’affiche s’y prête. Le dernier match en date disputé par les Basques à San Sebastian remonte au mois d’octobre. Les Bayonnais s’étaient imposés 37-7 contre le Stade Rochelais.

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Des déménagements définitifs

Mais le plus notable reste les installations définitives de certains clubs français dans d’anciens stades de football, d’autant qu’elles s’inscrivent dans la croissance constante desdits clubs.

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Après avoir disputé ses matchs les plus prestigieux au stade Chaban-Delmas entre 2011 et 2015, l’UBB est devenue club résident de l’enceinte à partir de la saison 2015/16 après avoir déménagé du stade André Moga de Bègles.

Ce changement s’est fait pour le plus grand bonheur du club. En effet, depuis son installation à Chaban, l’UBB affiche un taux de remplissage moyen de 92 %. En général, les matchs se jouent devant une moyenne de 27 000 ou 28 000 spectateurs, soit l’une des meilleures affluences du Top 14. Il n’est pas rare non plus de voir les Bordelais jouer à domicile à guichets fermés.

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Le LOU a suivi la même trajectoire et a, lui aussi, remplacé un autre mastodonte du football français dans son antre. Comme les Girondins de Bordeaux, qui ont vu le Matmut Atlantique ouvrir ses portes pour l’EURO 2016, l’Olympique Lyonnais a vu son nouvel écrin sortir de terre en vue de ce championnat d’Europe.

Le mythique stade de Gerland, théâtre des plus belles heures du football lyonnais, étant laissé sans club résident, c’est naturellement que le LOU y a pris ses quartiers.

Historiquement, le LOU évoluait au Stade Vuillermet, avant de déménager au Matmut Stadium de Vénissieux en 2011. Mais le stade de 8 000 place, bien que neuf et sorti de terre en quelques mois, s’est vite montré trop petit après la montée du club en Top 14 en 2014.

Ainsi, comme l’UBB, le LOU a profité du surclassement des copains du foot pour filer vers un stade taillé pour le très haut niveau en 2016.

 

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S
SK 1 hour ago
'Razor's conservatism is in danger of halting New Zealand's progress'

Its an interesting few points you raise Nick. Rassie has been way bolder than Razor in selection but then again he really has to be as he plots towards 2027. The reality is more than half his squad from 2023 may have to be culled and this includes some of the best players the Boks have ever had on their books. The age profile of his team was such that he needed to blood all these young players and he will do the same next year with even more players as he tries to put together a squad with enough experience to take to 2027. Razor on the other hand has a large number of players that will make 2027. Alot of players will be over 100 caps and these players would have multiple caps together. A large amount of these are starters as well. He is trying to build combinations and a rigid style of play. Razor wants absolute control and you can see it. He wants his players to follow his instructions to the tee. He will not accept anything less. He has included some young guns who he will stick with and older players who have earned his trust. Razor goes with what he knows and appears reluctant to accept quick change. He is the kind of coach who will change incrementally and that may not be a bad thing given his position and the profile of his squad. It also gives the players time to setlle into their roles and to work within his system. Razor has a narrow focus on winning. he wants results now and wont take any risks in selection while he believes the current group can win. He is the most conservative NZ coach in the last 25 years to take the top job. This could stall NZ progress or it could create a team that is unstoppable and ready for anything going into 2027 albeit without the same level of depth as the Boks.

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