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Que doit-on attendre du Hong Kong Sevens 2024 ?

Séance d'entraînement de l'Australie avant le Cathay/ HSBC Hongkong Sevens au So Kon Po Recreation Ground le 1er avril 2024 à Hongkong, Chine. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

Dans sa chronique exclusive pour RugbyPass, l’ancien international français Jean-Baptiste Gobelet décrypte les enjeux de cette nouvelle édition qui se jouera sur trois jours, du 5 au 7 avril.

Le Test Event Olympique

A quatre mois des JO de Paris 2024, cette édition du HongKong7s 2024 sera LE « test event Olympique », un test grandeur nature en termes d’intensité. Les autres tournois du World Series vont plus servir de phase de préparation athlétique pour préparer les JO. Nous nous attendons donc à un tournoi particulièrement compétitif.

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Les prétendants à la médaille olympique vont passer au révélateur du HK7s, nous allons voir qui sera prêt pour Paris2024, cette édition du Hongkong 7s va conditionner mentalement le tournoi olympique.

Fidji, Argentine, Nouvelle-Zélande, Afrique du sud, Australie sont passés complétement à travers de l’étape Nord-Américaine et vont devoir éviter de faire une nouvelle contre-performance.

Sur cette édition 2024, nous allons voir du grand Fidji et Nouvelle Zélande, l’Argentine restera pour moi favorite, c’est un tournoi que les joueurs et le staff veulent gagner depuis longtemps, il y a une attente forte coté Pumas. Ce serait un clin d’œil à l’histoire du Sevens de voir Santiago Gomez Cora soulever ce trophée pour la dernière au Hong Kong Sevens Stadium.

Valse des coachs, les nations majeures sous pression olympique

Les Fidji et l’Afrique du Sud sont en zone de turbulence actuellement.

Attention au réveil des joueurs du Pacifique, double médaillé or olympique, sous les ordres du fraîchement arrivé Oscar Kolinasau capitaine des Fidji lors du premier sacre en 2016.

Rien de mieux que de renouer avec la victoire sur le prestigieux HK7s, un tournoi taillé pour eux : 30 fois finalistes 19 fois champions sur 45 participations. On attend un électrochoc fidjien après l’éviction de leur coach Ben Gollings. Les Fidji ont perdu de leur aura avec un manque flagrant de joueurs leader et de playmakers sur le terrain. Leur parcours olympique va être conditionné sur cette performance au HK7s. Les Fidji sont en quête de rédemption sur ce tournoi où tout est réuni pour un cocktail explosif.

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Côté Sud-Africain, nous revenons aux basiques avec Philipp Snyman capitaine des Blitzboks aux commandes, fidèle lieutenant du légendaire coach Neil Powell. Snyman a la mission d’aller chercher l’or olympique tant attendue mais surtout de remettre sur les rails la maison verte et or. Depuis le départ de Neil Powell pour la province des Hollywood Sharks, l’équipe d’Afrique du Sud patine, elle est sur courant alternatif en termes de jeu et de performance. Sur leurs dix derniers tournois, ils ont fini plus de la moitié hors du Top 8 et neuf tournois sur dix hors du Top 4, soit très loin des standards qu’ont toujours proposé les Sud-Africains sur le circuit mondial.

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Les débuts de saison des Sud Af’ sur le World Series sont toujours prometteurs : deux victoires sur les deux derniers Dubai7s mais la qualité de jeu se dégrade très vite et l’équipe plonge dans le classement. Philipp Snyman reprend le lead des Blitzboks et va devoir trouver les mêmes ingrédients qui faisaient le succès passé avec un recrutement de profil ciblés. Le retour de certains playmakers leur permettra de retrouver l’ADN du jeu sud-africain basé sur des joueurs électriques dans le cœur du jeu et une organisation défensive agressive. Le retour des Blitzboks est attendue.

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La France sans Dupont

Après l’euphorie de la tournée américaine, les Bleus seront attendus à Hong Kong de pied ferme. Le coach Jérôme Daret va avoir des réponses très vite sur la capacité de son groupe à être consistent dans la performance et dans la soi-disant « Dupont-dépendance ».

Car la quête de l’or olympique lors de Paris2024 se jouera sur la capacité d’enchainer des matchs de très haut niveau avec ou sans Dupont. Les grands événements mondiaux sont jonchés d’imprévus de taille comme des absences de joueurs majeurs lors de matchs clefs et il faudra avoir les ressources mentales pour surmonter cela.

J’ai hâte de voir les Français sur le tournoi. Je pense que le titre du LA7s a permis de passer un cap mental, leur nouveau statut devrait débrider leur potentiel. Attention, Il faudra tout de même être méfiant à ne pas s’enflammer. C’est un mal français en termes de contrôle et de gestion d’émotions dans beaucoup de sports. Les Français ont performé car ils étaient disciplinés et focalisés sur leurs rôles spécifiques. On a vu des joueurs réaliser une prestation collective et individuelle sans faute avec une envie débordante sur la tournée américaine. On n’en attend pas moins sur l’étape asiatique.

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La course aux armements

Comme en 2016 ou 2021, toutes les nations cherchent à capter une star pour renforcer leur squad.  Après avec les Français, Les Australiens lancent Michael Hooper. Le 7 rejoint le Sevens dans le grand bain du Hong Kong Sevens. Ils ont ménagé leur joueur star depuis novembre. Cela ressemble beaucoup à la préparation de Sonny Bill Williams en 2016.

Michael Hooper est un joueur d’expérience qui connaît son corps et qui a besoin de se sentir en pleine possession de ses moyens pour entrer dans l’arène. Le staff australien attend le bon moment avec un décalage horaire non contraignant et un programme d’entrainement adapté. Ce groupe australien est très dangereux. Ils ont déjà des joueurs de grande qualité, avec l’apport d’un joueur leader et performant que peut être Michael Hooper ; l’équipe sera difficile à bouger. Défensivement, son activité va être précieuse au sein de l’équipe ainsi que son leadership, nous allons être attentif sur l’impact qui va apporter à son squad.

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Last Dance au Hong Kong Stadium

La Mecque du rugby à 7 va vivre sa dernière malheureusement. Ce stade à l’autre bout du bout est devenu iconique à travers le Sevens, un pan monumental du rugby va disparaître.

J’ai eu la chance de jouer dans les plus grands stades mondiaux à travers ma carrière (Twickenham, Millennium, Stade de France, Wellington, Newsland, Landsdown Road …), mais le Hong Kong Stadium restera un des stades les plus fabuleux sur lequel j’ai eu la chance de jouer.

Une atmosphère hors du commun avec des longues files d’attentes de supporters dès 8h30 le matin, prêts à boire de grandes pintes de bière en guise de petit déjeuner. Les vestiaires et prières partagés avec nos amis fidjiens avant les matchs de phase finales, l’attente dans le couloir face aux tribunes les loges extravagantes où les stars du XV déambulent plus au moins titubants, les shows démesurés avec David Hasselhoff ou Chabal au Karaoké.
Le Hong Kong Stadium est le symbole de la culture Sevens, là où tout a commencé pour beaucoup de novices du Sevens comme moi. C’est un endroit spécial qui aura marqué des générations, il y aura beaucoup d’émotion au coup de sifflet final quand il faudra quitter le stade. Le Hong Kong Stadium va vivre ses trois derniers jours de folie avec un stade sûrement à guichets fermés, une première depuis la pandémie.

Attachez vos ceintures !

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 8 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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