Harinordoquy : « Aujourd’hui, si on joue sérieusement, on est difficilement battables »
Imanol Harinordoquy avait prévenu dans la semaine précédent le match final de la France contre l’Ecosse : « oui, c’est une équipe qui joue très bien, qui a des moyens d’entraînement qu’on n’avait jamais eus avant… mais au final, en cinq ans, on n’a gagné qu’un Tournoi. Là, il faut remplir un peu l’armoire à trophées, concrétiser tout ce travail et ce vécu. Et puis commencer à dominer le rugby mondial… mais en gagnant des titres, pas juste des matchs. »
Et sur la pelouse du Stade de France samedi 15 mars au soir, l’équipe de France a brandi son premier trophée en trois ans au terme d’un Tournoi dans lequel l’équipe a connu une défaite d’un rien, contre l’Angleterre, mais une victoire importante contre l’Irlande.
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Ce Tournoi est-il charnière dans la construction des Bleus en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie ? « Charnière… Disons que c’est une équipe qui cherche toujours à progresser. Après, c’est sûr, la Coupe du monde arrive vite, dans deux ans on y est. Mais l’important, c’est surtout de gagner un titre », tranche Harinordoquy.
« Mon sentiment, c’est que… même après ce match fou contre l’Irlande, il faut qu’on progresse sur ces matchs où on domine… et où on ne gagne pas.
« Ça fait penser au quart de finale contre l’Afrique du Sud. On a voulu surjouer, on a joué trop vite… et on a perdu. Un peu comme contre l’Angleterre. Aujourd’hui, si on joue sérieusement, si on met les choses en place, on est difficilement battables. Bon… on va être battus à un moment ou un autre, hein. Mais je pense qu’on est un peu notre propre adversaire. »
« Je pense qu’on est un peu notre propre adversaire. »
« On s’est vraiment bouffé la feuille contre les Anglais… et du coup, ça aurait pu ternir la fin du tournoi, parce que c’était pas gagné d’aller chercher une grosse perf en Irlande. Donc oui, forcément, ce match contre l’Angleterre, il va laisser des regrets.
« Si on gagne le tournoi, on se dira qu’on aurait pu faire un Grand Chelem. Et ça, ça aurait été énorme, parce que ça n’a jamais été fait une année impaire… avec trois déplacements. »
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Alors que Galthié affirme que cette équipe de France est « meilleure que celle de 2023 », qu’en pense l’ancien numéro 8 aux 82 sélections ?
« Je la trouve magnifique. Voilà, pour moi, c’est une équipe magnifique », répond-il à RugbyPass. « Parce que, notamment dans le désordre, dès qu’il y a un turnover, elle est capable de faire des choses qu’aucune autre équipe ne peut faire. Ils ont une justesse de passe, une vista… Et on a retrouvé – alors, c’est une expression qu’on n’aime pas trop utiliser – mais voilà, ce french flair. On tente des choses, on sent qu’ils ont confiance… et ils peuvent marquer de n’importe où sur ces ballons de récupération.
« C’est une équipe précise, qui amène le danger. Une équipe dangereuse. »
Et le danger, il est surtout venu du fameux banc en 7-1 que Galthié a aligné sur les trois dernières rencontres du Tournoi : Italie, Irlande et Ecosse.
« C’est toujours intéressant de suivre un peu les ajustements tactiques de l’équipe de France », explique Imanol Harinordoquy. « Et puis, on a été surpris de voir ce banc… ce Bomb Squad mis en place par les Sud-Africains. Avec les joueurs qu’on a, c’est toujours un pari risqué de ne mettre qu’un seul trois-quarts remplaçant.
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« Même si, bon, on a vu que Jégou a fait une bonne rentrée, c’était incroyable de le voir au centre (contre l’Irlande, ndlr)… mais dans un contexte un peu particulier. C’était en fin de match, on dominait déjà, et il n’y avait pas vraiment de jeu de ligne ou de lancement structuré à faire avec lui à ce poste.
« Par contre, ce banc a eu un vrai impact en Irlande. Quand cinq avants sont entrés d’un coup alors qu’on sentait les Irlandais usés, fatigués… là, ouais, il y a eu un vrai impact physique. On a pris l’ascendant, défensivement, on leur a mis des sacrés caramels… je pense qu’on leur a fait très mal. Donc ça s’est bien goupillé.
« Mais c’est vrai que c’est un risque. Si ton centre se blesse d’entrée et que t’as pas le score… ça peut devenir compliqué à gérer. Donc c’est un pari, pour l’instant réussi. »
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