Cédric Laborde (U20) : battus par l'Angleterre, les Bleuets ont été très valeureux
Quelques minutes après le coup de sifflet final du Crunch de Bath entre l’Angleterre et la France vendredi 7 février dans le cadre de la deuxième journée du Tournoi des Six nations U20, on n’a senti les joueurs ni en colère, ni dépités, mais plutôt exténués et frustrés.
Cette défaite 27-10, aggravée sur le sirène par un essai de Dom Hanson, est en effet la troisième d’affilée après celle du Tournoi de l’année dernière (à Pau) puis lors de la finale du Championnat du Monde U20 en juillet 2024.
« Il n’y a ni colère ni déception particulière, car on s’attendait à un match très engagé. On a su relever le défi du combat et on a été plus efficaces que face au Pays de Galles, notamment dans les contacts et la défense sur les mauls », relevait Cédric Laborde, le manager de l’équipe face à RugbyPass.
« En revanche, on a été mis en difficulté par le jeu au pied. On a manqué de précision, on n’a pas trouvé les bonnes zones et on s’est retrouvé constamment sous pression. Forcément, cela joue sur la discipline : quand on subit, il devient plus difficile de reculer proprement et on se met à la faute. Face à l’Angleterre, subir leur pression rend les choses très compliquées. »
Avec trois cartons jaunes en tout, les Bleuets ont payé cher leur indiscipline et leurs réponses aux provocations des Anglais, mais pas que. « Je pense qu’on a été pris de vitesse. Ils ont été meilleurs que nous, notamment dans leur capacité à nous faire reculer. C’était l’un des défis que nous nous étions fixés avec les joueurs, mais ils ont mieux maîtrisé le jeu au pied et les placements dans les bonnes zones », analyse Laborde.
« Encore une fois, on a passé trop de temps à défendre en reculant, à courir vers notre propre camp. Et lors de certains moments clés qui auraient pu faire basculer le match en notre faveur, on a manqué de précision. À chaque fois, il y a eu ce petit grain de sable qui nous a empêchés de concrétiser.
« Cela dit, on ne peut pas leur enlever l’énergie qu’ils ont déployée. Ils ont été très valeureux, et de notre côté, on a dû défendre en infériorité numérique, à 14, parfois à 13, voire à 12. Finalement, on a fini par craquer en fin de match, mais il n’y avait plus moyen de réenclencher la machine. »
Avec 17 pénalités concédées contre 7 pour les Anglais, les Bleuets ont souvent été rappelés à l’ordre par l’arbitre de la rencontre. Une situation pas surprenante compte tenu des circonstances mais dont le manager ne tient pas rigueur à ses joueurs.
« Les équipes sous pression commettent forcément plus de fautes, c’est un classique. J’ai hâte de revoir le match en détail avec les joueurs pour bien analyser ce qui s’est passé et en tirer tous les enseignements. C’est un match riche en apprentissages », dit-il.
« Concernant les regrets, même si l’écart au score est large, il y a eu des moments où on était à 7 ou 10 points, où on a eu des opportunités. C’est là que se situent nos frustrations : ces occasions manquées, ce déchet parfois frustrant, ces ballons tombés qui nous ont empêchés de faire basculer la rencontre.
« Le peu de ballons que nous avons eus, on a su en faire quelque chose. On a réussi à se créer des occasions, mais à chaque fois, un détail nous a freinés. Évidemment, ça laisse des regrets à tout le monde. Mais honnêtement, sur l’ensemble du match, il faut le reconnaître : aujourd’hui, ils ont été meilleurs que nous. »
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