U20 : Résumé en 4 points du match France vs. Nouvelle-Zélande
Par quatre essais à trois, la Nouvelle-Zélande dominée a inversé le cours du match pour s’imposer d’un point 27-26 face à la France.
La Nouvelle-Zélande a trouvé tardivement des solutions
En mettant la pression et en resserrant leur défense, les Bleus ont laissé les Juniors All Blacks sans solution pendant toute la première période, les poussant à jouer au pied pour tenter d’avancer tous les 3 ou 4 temps de jeu.
En revanche, au retour des vestiaires, quelques clés ont été trouvées avec plus d’agressivité et de rythme dans le jeu des Blacks jouant en blanc jusqu’à ce que le trois-quarts centre Aki Tuivailala ne marque (44e), doublé par la valise de l’ailier Stanley Solomon (52e), à chaque fois en profitant des espaces créés dans la défense des Bleus.
Profitant d’une première-ligne tricolore touchée par les blessures et le jeu des remplacements, les joueurs de Jono Gibbs ont réussi à s’imposer.
La discipline inversée
A 15 pénalités contre 13, (11 pénalités contre 2 en première période) la Nouvelle-Zélande a été l’équipe la plus pénalisée de la rencontre. Les Junior All Blacks ont néanmoins bien résisté au carton jaune obtenu à la 21e minute sur le troisième-ligne Andrew Smith suite à un plaquage dangereux. Le même Smith en a d’ailleurs remis une couche avec un déblayage limite au début de la seconde période.
En infériorité numérique aussi, les Français ont nettement moins résisté. Privés de leur demi de mêlée Léo Carbonneau suite à un plaquage haut sur Salomon (56e), les Bleus ont concédé un essai du demi de mêlée Dylan Pledger après une mêlée à cinq mètres… sur introduction tricolore (62e), puis un autre de Letiu sur ballon porté (67e).
Au final, la mouche a changé de coche. En première mi-temps les Français ne comptaient que deux pénalités et en ont eu 11 en seconde période. Quasi l’inverse pour les Blacks.
Une rencontre tendue qui a fait des victimes
Tout a commencé par le haka proposé par les Néo-Zélandais face auquel les Français ont serré les dents, regards plantés dans ceux de leurs vis-à-vis. Plus tôt dans la semaine le manager Sébastien Calvet avait prévenu qu’il n’accepterait aucun geste agressif déplacé. Le haka s’est déroulé dans les règles, même s’il était là encore très long (1’49’’).
Tout au long de la rencontre, les Français ont été au rendez-vous de cette guerre psychologique présentée comme le tournant du Championnat U20 dès la deuxième journée. Le match a fait plusieurs victimes avec le pilier droit Zinedine Aouad blessé et remplacé au quart d’heure de jeu.
Même chose pour le deuxième-ligne Charles Kante-Samba sorti sur blessure à la 36e minute et remplacé par Brent Liufau que le staff souhaitait faire entrer beaucoup plus tard pour apporter de la puissance nécessaire en fin de rencontre.
Dernière victime, le pilier gauche Lino Julien, sorti à la 67e avec de la glace sur l’épaule.
Les Français ont joué sans complexe
Malgré les approximations, le manque de connexions à certains moments, les nombreux ballons perdus, les Bleus ont joué sans complexe, tentant des coups à l’image du talonneur Barnabé Massé, lancé en pleine vitesse après une touche dès la première minute et stoppé à quelques centimètres de la ligne.
A l’image aussi de ce ballon transmis par Léo Carbonneau au sortir d’un ruck au capitaine Hugo Reus dont le petit coup de pied à suivre a été trouvé par l’arrière Xan Mousques (4e), remplaçant sur la première journée.
L’essai du troisième-ligne aile Joe Quere Karaba (49e) est sans doute le plus beau de la rencontre. Alors que la Nouvelle-Zélande se fait menaçante à cinq mètres de l’en-but, le Toulonnais intercepte une longue passe de Rico Simpson et remonte tout le terrain pour planter le ballon.
Le retour de Carbonneau après son carton jaune à la 72e a permis une remontée de 60 mètres rythmée par un très beau mouvement. La minute suivante, Quere Karaba réceptionnait la chandelle de Carbonneau pour passer à Ferté filant à l’essai.
On peut juste regretter la transformation manquée d’Hugo Reus sur le premier essai qui ne lui a pas permis d’être à 100% comme l’an passé.