Rugby Australia séduit par la réactivité de France 2023
Dans un entretien accordé à RMC Sport, le directeur général de Rugby Australia Phil Waugh a salué l’organisation de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France.
« Il y a toujours des défis à relever quand on accueille un évènement aussi grand dans tant d’endroits différents. Donc ce n’était pas surprenant de constater certains défauts d’organisation au début », a-t-il déclaré à nos confrères.
Début chaotique à Marseille
Le patron du rugby australien fait notamment référence au premier match chaotique de la Coupe du Monde à Marseille le 9 septembre où bon nombre de supporters anglais étaient arrivés en retard dans le stade.
« Nous n’avons connu qu’une difficulté à Marseille, lors du match entre l’Angleterre et l’Argentine », s’était excusé Jacques Rivoal, président de France 2023 à l’occasion d’un point hebdomadaire le 27 septembre. « C’est simplement qu’une seule ligne de métro dessert le stade sur deux arrêts et que les spectateurs avaient mal été informés. On ne leur avait pas dit qu’il ne fallait pas forcément descendre au premier arrêt et qu’ils pouvaient se répartir sur les deux.
« Cela avait créé un goulot d’étranglement à l’arrivée au stade. Dès le lendemain, on a pris les choses en main et renforcé la communication via les réseaux sociaux, les SMS, les mails, les messages sonores dans le métro et le village rugby de Marseille, afin d’informer les spectateurs qu’ils devaient arriver en avance aux matchs.
« Depuis, tout s’est bien passé et 99,9 % des spectateurs ont pu rentrer dans les stades avant les coups d’envoi. Il s’agissait de petits réglages à affiner pour que l’expérience des spectateurs soit optimale. »
Le bière-gate
Mais Phil Waugh, ancien troisième-ligne aile des Wallabies (79 sélections), rappelle dans le même entretien une autre anecdote qui est restée en travers de la gorge des supporters : l’impossibilité de boire de la bière dans plusieurs stades.
« On le sait bien, être à court de bière pour un match de rugby n’est pas bon ! Il était important de s’ajuster rapidement », a-t-il remarqué.
Là encore, les organisateurs avaient dû s’expliquer. Arguant qu’il n’y avait pas eu de « pénurie », le manque d’efficacité des tireuses à bière était, selon eux, dû à « la canicule intense de septembre ». « Les fans ont consommé plus que d’habitude. Nous avions prévu des volumes suffisants pour aller au-delà des records de consommation dans les stades. Sauf que ces records ont été battus », avait expliqué le 12 septembre directeur général du comité d’organisation, Julien Collette.
« Sur je ne sais plus quel match, on était à plus de 130 000 pintes servies alors que le record était de 90 000. La température particulièrement élevée pendant le mois de septembre et octobre nous a aidé en ce sens-là. Sur le plan économique, c’est positif », avait ajouté Jacques Rivoal un mois plus tard.
Vite identifié, vite résolu
Force est de constater que sur les quelques désagréments rapidement identifiés, les organisateurs avaient su rectifier le tir très vite.
« J’ai trouvé que la Coupe du Monde était de mieux en mieux au fur et à mesure de la compétition. C’est grâce à la flexibilité du comité organisateur, sa réactivité », a salué Phil Waugh venu prendre des conseils en France pour l’organisation de la prochaine Coupe du Monde de Rugby en 2027 en Australie.
« On ne peut pas faire 100% des choses bien, mais globalement je trouve que c’était remarquable. »
« On a eu nos amis australiens qui sont venus faire une mission d’observation pour préparer la prochaine Coupe du Monde qui aura lieu chez eux. Ils ont été impressionnés », avait d’ailleurs souligné Jacques Rivoal le 18 octobre.