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Rugby féminin : la réalité derrière le championnat Elite 1

Victoire du Stade Toulousain féminin face à Montpellier. Photo : @soprod__

Avec AFP

Alors que la première rencontre de Elite 1 féminine entre l’ASM Romagnat et le Stade Bordelais est retransmis le 2 novembre sur Canal +, plongée dans la réalité du rugby féminin en France.

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On est le 6 octobre 2024, deuxième journée du championnat d’Elite 1, l’échelon le plus haut de la pyramide des compétitions féminines de Rugby à XV en France. Pour cette année, le format a été revu et amélioré autour d’une seule poule de dix équipes avec une phase qualificative en Aller/Retour, soit 18 journées.

Six sur dix sont rattachées à des clubs professionnels, contrairement aux quatre autres, dont Bobigny qui a évité de justesse la relégation la saison passée, alors que le Stade français, l’autre club d’Ile-de-France, a été relégué. Rennes, Lille et Blagnac sont les trois autres équipes dans la même situation que Bobigny.

En ce début d’automne donc, une pluie fine inonde le terrain synthétique du complexe sportif Jean-Guimier de Tremblay-en-France, en région parisienne sur lequel 30 joueuses s’affrontent, les joueuses de Bobigny et de Grenoble.

L’AC Bobigny 93 Rugby, 5e au classement après trois journées, y a temporairement délocalisé ses matchs pour rénover son stade.

La rencontre, comptant pour la deuxième journée de l’Élite 1, était prévue initialement à 15 h mais a été avancée de deux heures, à la demande du club de Grenoble, pour que les joueuses puissent rentrer plus tôt du long voyage en bus qui les attendait. « Car lundi, il faut être au travail », rappelait Léo Brissaud, l’entraîneur des Amazones.

Seules les internationales sont semi-pro

Les Grenobloises sont rentrées finalement bredouilles de leur week-end dans la banlieue nord-est de Paris avec une défaite 24-10, dominées en mêlée, en touche et sur les impacts physiques. Les quarts-de-finalistes de la saison passée jouaient toutefois sans leurs meilleures joueuses, six internationales étant au même moment au Canada pour le WXV avec l’équipe de France.

Les joueuses internationales, à XV ou à VII, sont les seules à bénéficier d’un statut semi-professionnel, avec un salaire pris en charge par la fédération, qui leur donne la priorité pour les matchs et rassemblements.

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Pour les autres, les rémunérations liées au rugby sont principalement des « défraiements » et restent modestes, comme le souligne l’entraîneur de Grenoble.

« Aujourd’hui, une des premières causes d’arrêt » dans le rugby féminin de haut niveau est due au décalage entre « le niveau d’exigence attendu et les conditions dans lesquelles on met les joueuses », estime-t-il.

Un budget modeste

Du côté de Bobigny, l’ancienne internationale Clémence Gueucier, devenue directrice sportive, partage ce constat. Bien que « ce ne soit pas le même marché » que le Top 14 masculin, « on demande globalement aux joueuses d’avoir un investissement quasi identique : regarder les matchs, faire de l’analyse, trois séances hebdomadaires de musculation minimum, des entraînements… la récupération, le développement individuel… »

Elle raconte : « Il arrive que des joueuses nous disent ‘je ne peux pas jouer car mon employeur ne me libère pas’. »

Le budget de l’équipe féminine de Grenoble est d’environ 350 000 euros pour une saison, selon Léo Brissaud, et celui de Bobigny est d’environ 400 000 euros, d’après Marc-Henri Kugler, coordinateur de la filière féminine.

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Ce budget a doublé en cinq ans. « Le rugby féminin se professionnalise par les structures » – kinés, aides pour le logement, équipements – mais « pas par les joueuses », faute de modèle économique, note Kugler.

RugbyPass TV avait ouvert la voie il y a un an

Le fait que Canal +, diffuseur historique du Top 14 et de la Pro D2 commence à retransmettre les matchs du championnat féminin semble une aubaine pour tout le monde et dans la suite logique de l’évolution du sport.


RugbyPass TV avait ouvert la voie lors de la saison précédente en retransmettant, chaque week-end et gratuitement, au moins un match du Premiership Women’s Rugby, le championnat anglais.

« Le Premiership Women’s Rugby est un championnat incroyable : 50 % des joueuses qui ont participé à la Coupe du Monde de Rugby 2021 évoluent en Angleterre, ce qui fait de ce championnat une compétition incroyable à laquelle nous voulons continuer à donner accès », déclarait alors James Rothwell, directeur du marketing et des contenus de World Rugby.

« En travaillant avec le Premiership Women’s Rugby, nous sommes parvenus à faire en sorte qu’un match phare de chacune des 21 journées soit accessible pour être regardé en direct sur RugbyPass TV. »

Objectif : 100 000 licenciées

C’est un peu la même démarche qu’a mené Canal + avec la FFR et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) pour retransmettre plusieurs rencontres de la saison du championnat féminin français.

Le premier match diffusé sera donc l’affiche ASM Romagnat / Stade Bordelais le samedi 2 novembre à 16h45 sur CANAL+SPORT et proposé dans la foulée du choc de Top 14 entre l’ASM Clermont Auvergne et l’Union Bordeaux-Bègles à 14h30. Une double affiche qui en amènera d’autres.

« Avec une hausse de 18 % des effectifs féminins sur la saison passée et à l’aube de la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2025, un de nos enjeux majeurs était de rendre le rugby féminin encore plus visible, accessible et attractif en France et de le médiatiser », déclarait Florian Grill, président de la FFR.

« Cet accord avec la LNR et CANAL+ marque un tournant décisif pour l’exposition du championnat Elite 1 Féminine. En unissant nos forces, nous envoyons un signal fort à toutes les joueuses, aux supporters et au grand public : le rugby féminin est au cœur de notre projet et nous mettons le cap sur notre objectif de 100 000 licenciées ! »

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