Contre l’Angleterre, les Bleues y croient
« Ensemble, il ne peut rien nous arriver. »
Les mots d’Yllana Brosseau en conférence de presse, ce 22 avril, ont annoncé la couleur en vue de la « finale » du Tournoi des Six Nations 2025.
Contre l’Angleterre, le XV de France féminin vise un triple objectif : une première victoire contre l’Angleterre depuis 2018, un premier succès en terre anglaise depuis 2015 et un Grand Chelem.
La capitaine Pauline Bourdon-Sansus, à l’instar de sa coéquipière, y croit.
« Pas grand monde nous voit gagner mais c’est motivant. On devra être à 100 %. Elles sont comme tout le monde, on est capable de les battre et c’est à nous d’être présentes. »
Le dire, c’est bien, mais pour tenir tête aux Anglaises, il y a des points à cibler.
« On a envie d’être plus agressives, surtout devant, d’autant qu’elles ont un gros pack », explique la Toulousaine. « Peu importe ce qu’il se passera, on l’a montré, on ne lâchera rien. À nous de nous appuyer sur notre caractère. »
Brosseau va dans son sens et insiste sur l’importance de la solidarité du groupe.
« Tout le monde a des failles. Je pense qu’on peut mettre plus de rythme qu’elles et si on s’appuie sur nos forces et qu’on a confiance en nous, on peut franchir toutes les murailles. »
Après le match contre l’Italie, les Bleues dressaient un constat clair : en passant à côté comme elles l’ont fait en première période contre les Italiennes, elles n’ont aucune chance de battre l’Angleterre à Twickenham.
« Si on met une mi-temps à rentrer dans le match, ça va être dur et ça va finir comme il y a deux ans donc forcément on va s’appuyer sur la deuxième mi-temps contre l’Italie », avance Pauline Bourdon-Sansus. « On va tenter de commencer fort car l’Angleterre n’est pas habituée à être menée, à nous de les bousculer et les faire douter. »
La rencontre devrait se jouer à guichets fermés dans le « Temple du rugby », de quoi impressionner les joueuses les moins aguerries. Mais ces dernières peuvent compter sur l’expérience des cadres comme Bourdon-Sansus pour garder la tête froide.
« Je ne sais pas combien il y aura de personnes mais forcément, c’est une ambiance particulière, surtout que certaines ne l’ont pas vécu », relate la demi de mêlée. « À nous, les anciennes, d’être là, de les accompagner et dire comment ça va se passer. C’est incroyable, même si on l’a déjà vécu, on ne vit pas ça tous les week-ends. »
Pour autant, pas question de se mettre une pression inutile. « Forcément si les filles me demandent, je réponds naturellement. J’essaie de les accompagner. C’est une semaine où on met beaucoup d’énergie, on essaie de ne pas trop en parler, ça va peut-être monter au fil de la semaine. »
Il faudra également tenter de puiser dans ce qui avait permis aux Bleues de faire une remontée incroyable en 2023, passant d’un 33-0 encaissé en première période à une courte défaite 38-33.
« On a évoqué 2023 par rapport au contexte, il y avait le public anglais qui n’était pas pour nous et on avait fait une grosse deuxième mi-temps », raconte Yllana Brosseau. « À nous de faire attention. »
Malheureusement, les Françaises devront faire sans Montserrat Amédée, Romane Ménager et Séraphine Okemba, qui ont déclaré forfait. Un coup dur, mais hors de question de se laisser abattre, d’autant que ces cadres sont restées proches du groupe en vue de la finale.
« C’est compliqué mais malheureusement, ça fait partie du jeu et ça peut arriver. On essaie d’être présentes pour elles mais c’est à nous de basculer », philosophe Pauline Bourdon-Sansus.
Car, après ce Tournoi, une échéance d’autant plus grande attend les Bleues : la Coupe du Monde de Rugby 2025. Encore une fois, en Angleterre.
« C’est une étape importante en vue de la Coupe du Monde de Rugby pour construire le groupe et le jeu », conclut Brosseau. « Ce match sera regardé et médiatisé, à nous de montrer notre force pour que le public nous suive durant la Coupe du Monde. »
Des billets pour la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 sont de nouveau en vente à partir de 10£ pour les adultes et 5£ pour les enfants. Foncez !