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Tests d'automne : pourquoi les Samoa manquent à l'appel

Tomoki Osada (Japon) est plaqué par Tomasi Alosio (Samoa) lors de la demi-finale de la World Rugby Pacific Nations Cup entre les Samoa et le Japon au Prince Chichibu Memorial Stadium, le 15 septembre 2024 à Tokyo, au Japon. (Photo par Koki Nagahama/Getty Images)

Un an après la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France et alors qu’ils avaient relancé leur saison internationale, les Samoa semblent être stoppés dans leur élan. Ils ne disputeront aucun test-match cet automne, faute de moyens financiers, ce que regrette le pilier samoan Paul Alo-Emile qui s’est entretenu sur la question auprès de l’AFP.

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13e nation mondiale au classement World Rugby, les Samoa n’ont disputé que six rencontres depuis France 2023, en juillet, août et septembre derniers avec quatre victoires à la clé sur l’Italie (33-25), l’Espagne (34-30), les Tonga (43-17) et les USA (18-13).

Les Samoans avaient fait trembler l’Angleterre

A France 2023, les Samoa nourrissaient l’espoir de remporter au moins deux matchs et, peut-être, de se qualifier pour les quarts de finale comme ça avait été le cas en 1991 et 1995. Leur victoire écrasante 43-10 contre le Chili lors du premier match a malheureusement été suivie de déceptions.

L’indiscipline a joué un rôle clé, avec quatre cartons jaunes reçus lors des trois premiers matchs. Dans ces conditions, il était difficile d’espérer battre l’Argentine et le Japon, bien qu’une remontée tardive ait failli surprendre les Brave Blossoms.

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Toutefois, la Manu Samoa a montré son potentiel face à l’Angleterre, qui a dû trembler jusqu’au dernier moment. Bien que la défaite ait été très serrée, les Samoa ont conclu leur Coupe du Monde sur une note positive, échouant de peu face aux futurs demi-finalistes (18-17).

Mais en juillet dernier, la fédération samoane a pris la décision d’annuler ses trois tests de novembre dans l’hémisphère Nord, expliquant à World Rugby qu’elle était « au bord de la banqueroute ».

Une opportunité ratée

« C’est une opportunité ratée pour nous de jouer contre certaines des meilleures équipes du monde », a regretté Paul Alo-Emile, le pilier droit samoan du Stade français (32 ans, 25 sélections) à l’AFP. « Ces tests de novembre sont un moment de visibilité pour beaucoup de joueurs, particulièrement ceux qui n’ont pas encore fait leur trou dans le rugby professionnel », ajoute-t-il, actuellement en convalescence en Top 14 après une blessure à l’épaule.

Alo-Emile, natif de Nouvelle-Zélande, insiste sur le potentiel inexploité des Samoa : « Je pense qu’il y a beaucoup de talents à découvrir aux Samoa. C’est une nation d’à peine 200 000 habitants, mais elle a produit des joueurs de renom, du redoutable trois-quarts centre Brian Lima aux nombreux membres de la famille Tuilagi, dont Manu qui joue pour l’Angleterre ».

Après la Coupe du monde, la fédération samoane a pris la décision de se séparer de son sélectionneur Seilala Mapusua en début d’année 2024. L’ancien trois-quarts centre avait pris la tête de l’équipe en 2020 et avait intégré des joueurs expérimentés issus de la sélection néo-zélandaise, comme Steven Luatua, Lima Sopoaga ou Charlie Faumuina, après un changement des règles d’éligibilité.

Toujours pas de sélectionneur

« Il avait une vision de l’avenir de notre rugby. Quand ils l’ont laissé partir, j’ai eu le sentiment que le rugby samoan était de nouveau coincé », explique Alo-Emile. « C’était frustrant car j’avais le sentiment que Seilala emmenait l’équipe dans la bonne direction, tant sur le plan rugby que culturel. »

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Seilala vient de rebondir dans le staff des Moana Pasifika pour les deux prochaines saisons du Super Rugby Pacific comme l’a repéré RugbyPass.

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En mars 2024, Mapusua a été remplacé par Mahnori Schwalger, un autre ancien joueur samoan qui a connu plusieurs succès en été avec des victoires contre l’Italie, les États-Unis et les Tonga. Cependant, il a récemment été suspendu après avoir été inculpé pour des agressions sexuelles sur mineur et n’a toujours pas été remplacé.

Alors que la fédération samoane se prépare à des élections en novembre, Paul Alo-Emile reste sceptique quant à une amélioration de la situation. « C’est la même histoire qui dure depuis que j’ai commencé à jouer, un problème qui persiste depuis longtemps », déplore-t-il, regrettant que le rugby samoan soit « toujours en train de repartir de zéro ».

Lui-même ne se sent plus l’énergie de tout donner pour le maillot. « J’adore jouer pour le maillot des Samoa, j’aime représenter ma famille », confie-t-il. « Mais est-ce que ça vaut le coup de ne pas voir mes enfants pendant quelques mois, de ne pas voir ma famille ? Pour le moment, la réponse est non. »

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Dans le dernier épisode de "Walk the Talk", Jim Hamilton s'entretient avec Damian de Allende, double champion du monde de rugby, au sujet des Springboks, en particulier de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et de la série à venir contre l'Irlande. Regardez l'épisode gratuitement dès maintenant sur RugbyPass TV.

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T
Tom 6 hours ago
What is the future of rugby in 2025?

Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol!


It's incredible to see the boys playing like this. Back to the form that saw them finish on top of the regular season and beat Toulon to win the challenge cup. Ibitoye and Ravouvou doing a cracking Piutau/Radradra impression.


It's abundantly clear that Borthwick and Wigglesworth need to transform the England attack and incorporate some of the Bears way. Unfortunately until the Bears are competing in Europe, the old criticisms will still be used.. we failed to fire any punches against La Rochelle and Leinster which goes to show there is still work to do but both those sides are packed full of elite players so it's not the fairest comparison to expect Bristol to compete with them. I feel Bristol are on the way up though and the best is yet to come. Tom Jordan next year is going to be obscene.


Test rugby is obviously a different beast and does Borthwick have enough time with the players to develop the level of skill the Bears plays have? Even if he wanted to? We should definitely be able to see some progress, Scotland have certainly managed it. England aren't going to start throwing the ball around like that but England's attack looks prehistoric by comparison, I hope they take some inspiration from the clarity and freedom of expression shown by the Bears (and Scotland - who keep beating us, by the way!). Bristol have the best attack in the premiership, it'd be mad for England to ignore it because it doesn't fit with the Borthwick and Wigglesworth idea of how test rugby should be played. You gotta use what is available to you. Sadly I think England will try reluctantly to incorporate some of these ideas and end up even more confused and lacking identity than ever. At the moment England have two teams, they have 14 players and Marcus Smith. Marcus sticks out as a sore thumb in a team coached to play in a manner ideologically opposed to the way he plays rugby, does the Bears factor confuse matters further? I just have no confidence in Borthers and Wiggles.


Crazy to see the Prem with more ball in play than SR!

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J
JW 10 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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