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Sa dyslexie n’a pas empêché l’ancien pilier d’Auch de devenir le nouvel homme fort de la mêlée anglaise

VERONA, ITALIE - 11 JUILLET : Tom Harrison, l'entraîneur de la mêlée anglaise, assiste à la séance d'entraînement de l'Angleterre au Centre Payanini le 11 juillet 2023 à Vérone, en Italie. (Photo par David Rogers/Getty Images)

Le nouvel entraineur de la mêlée de l’Angleterre, Tom Harrison, a révélé que sa passion pour le rugby l’a aidé à surmonter certains des défis liés à la dyslexie. Le joueur de 32 ans compare cette difficulté d’apprentissage, qui entraîne principalement des problèmes de lecture, d’écriture et d’orthographe, à « une course de 100 mètres, mais que votre couloir était parsemé d’obstacles ».

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Il s’appuyait souvent sur son frère jumeau Sam pour l’aider pendant son enfance, mais il a résolu ses problèmes de lecture et d’écriture en dévorant les programmes des matchs achetés lors des déplacements pour voir le club de Premiership, Bath.

De Leicester, Harrison a rejoint l’équipe nationale au début du mois de juin pour retrouver l’entraîneur Steve Borthwick. Il a pour mission de s’assurer que les avants de l’Angleterre sont prêts à temps pour la prochaine Coupe du monde.

« Je suis extrêmement dyslexique et j’ai trouvé l’école difficile », raconte-t-il. « Si vous n’aimez pas faire quelque chose, la plupart du temps vous ne le faites pas et en ce qui me concerne, je n’étais pas très doué pour la lecture.

« Mais lorsque vous découvrez une passion pour quelque chose, vous vous dites : “D’accord, je peux le faire”. Pour ma part, j’ai trouvé ma passion dans le rugby.

« Je ne dis pas que si je n’avais pas acheté un programme du match ou si je n’avais pas acheté un magazine de rugby, je n’aurais jamais été capable de lire ou d’écrire. Mais ce que ça m’a permis de le faire, c’est d’affiner d’autres techniques individuelles qui étaient peu développées. »

Les personnes atteintes de dyslexie ont souvent des points forts dans d’autres domaines, comme la créativité et la résolution de problèmes. A ce propos, Harrison estime que cela pourrait s’avérer avantageux pour son pays lors du prochain tournoi mondial en France, que l’Angleterre entamera le 9 septembre contre l’Argentine à Marseille.

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« Il faut entraîner les joueurs de la même manière, mais différemment », précise-t-il. « Chacun a une façon différente de retenir ce qu’on lui dit. Personnellement, je vois ça comme un point positif. C’est un peu comme si vous participiez à une course de 100 mètres, mais que votre couloir était parsemé d’obstacles.

« Au cours de mon enfance, j’ai développé différentes façons de penser – certains parlent de diversité cognitive. Ce sont parfois des idées brillantes, parfois des idées horribles, mais je suis probablement un peu en dehors des clous pour certaines personnes.

« Je vois ça comme un moyen de résoudre les problèmes, ça peut être très bénéfique. Mais je ne suis pas le plus grand fan de l’écriture sur un tableau blanc et les gens ne peuvent probablement pas lire mes notes. »

Harrison a remplacé Richard Cockerill, parti à Montpellier, dans l’équipe d’Angleterre pour suivre Richard Wigglesworth, Aled Walters, Kevin Sinfield et Borthwick sur le chemin bien tracé de Welford Road à Twickenham.

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N’ayant jamais pratiqué le rugby au plus haut niveau, il a emprunté une voie moins conventionnelle pour devenir entraîneur d’élite. L’ancien pilier a obtenu un diplôme d’entraîneur sportif à l’université de Hartpury, dans le Gloucestershire, où les stars actuelles de l’Angleterre, Jonny Hill et Ellis Genge, faisaient partie de ses condisciples.

Au côté de l’enseignement du rugby, il a joué pour Auch en Pro D2 française – le club d’Antoine Dupont lorsqu’il était junior – et pour Plymouth Albion en Championnat.

« C’est un parcours assez rapide quand on y pense parce que je suis jeune, mais en fait, si vous prenez en compte mon expérience professionnelle, je suis entraîneur depuis longtemps », explique Harrison, qui a aidé Leicester à remporter le titre de Gallagher Premiership en 2022.

« J’ai des moments où je me dis ‘Wow, j’ai un des jobs les plus cool du monde, je peux entraîner mon pays dans un sport que j’aime’. Mais il faut se remettre au travail et faire le boulot plutôt que de s’estimer parvenu.

« Si nous voulons que l’Angleterre redevienne l’une des meilleures nations du monde, la mêlée est un aspect qu’il faut améliorer. »

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