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Six joueuses à suivre pour la suite du Tournoi

Lina Queyroi est d'une grande fiabilité au pied sur ce Tournoi (Photo by ANDY BUCHANAN/AFP via Getty Images).

Les équipes du Tournoi des Six Nations féminin sont au repos cette semaine. L’occasion de revenir sur les deux premières journées de la compétition, et de se projeter sur les trois restantes, à travers cinq joueuses, une par équipe, qui sont sorties du lot jusqu’à maintenant.

Meg Jones (Angleterre)

La joueuse de Leicester est l’une des nombreuses trois-quarts centres de très haut niveau dont dispose John Mitchell. En découvrant la composition choisie pour jouer contre l’Italie à Parme, on pouvait se demander ce qu’il allait faire avec autant de meneuses de jeu. Le sélectionneur des Red Roses a d’ailleurs reconnu, la semaine dernière, qu’il allait devoir trouver comment utiliser cette abondance de biens.

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Contre le Pays de Galles, la native de Cardiff s’est distinguée par ses ballons portés, ses passes après contact et ses plaquages dominants. Seule Connie Powell a battu plus de défenseures qu’elle. Elle a ensuite prouvé sa polyvalence lors de l’entrée en jeu de Zoe Harrison en glissant au poste d’arrière. Elle y a donné une passe amenant à l’essai, et s’est retroussée les manches pour assurer aussi les basses œuvres.

Jones incarne à la fois la force de l’Angleterre et ce qui pourrait s’avérer être son talon d’Achille en étant aussi implacable : elle doit avoir trouvé la bonne combinaison avant d’aller défier la France, son seul véritable adversaire, à Bordeaux. Pas facile, quand on dispose d’autant d’atouts dans sa manche.

Lina Queyroi (France)

La demie d’ouverture des Bleues occupe actuellement la deuxième place au classement des buteuses, ce qui correspond également à la position de son équipe au classement – et à la position des Bleues dans de nombreux indicateurs clés.

Si Pauline Bourdon-Sansus reste leur plaque tournante offensive, le parcours de l’étonnante Lina Queyroi dans ce maillot floqué du n°10 est assez fascinant. Un maillot occupé par Caroline Drouin en 2022, puis par Carla Arbez l’année dernière. La pépite de Blagnac pourrait-elle être celle qui conduira la France sur la plus haute marche du podium ? Ou vers une finale de Coupe du Monde ?

À 22 ans à peine, elle fait baisser la moyenne d’âge d’une équipe largement renouvelée (24 ans de moyenne) mais possède déjà un arsenal complet, tout comme certaines de ses coéquipières. Élisa Riffoneau, Kelly Arbey, et Assia Khalfaoui, pour ne citer qu’elles, paraissent toutes en mesure de se faire un nom dans le petit monde de l’Ovalie féminine, menées par une capitaine, Manae Feleu, qui n’a pas connu le XXe siècle.

Lina Queyroi n’est également pas frileuse quand il s’agit d’utiliser ses pieds. Elle a couvert plus de 600 m en 20 coups de pompe, et a enquillé sept de ses neuf tentatives face aux perches.

La France ne développe pas le jeu soyeux et serein auquel elle nous a habitués, mais tous les ingrédients sont là et, avec une semaine supplémentaire de rodage avant de recevoir l’Italie, on se doute que le moteur va bientôt tourner à plein régime.

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Beatrice Rigoni (Italie)

Début de Tournoi paradoxal pour l’Italienne, choisie pour figurer dans cet article plus pour ses performances à double tranchant que pour sa polyvalence.

Contre l’Irlande, elle a raté un tiers de ses plaquages et concédé quatre turnovers. Dont un ballon qui lui a échappé alors que l’en-but lui tendait les bras. Mais elle a aussi réussi une passe décisive et converti sept points du tee.

Une histoire déjà vue contre l’Angleterre, lorsque sa passe entre les jambes a entraîné une perte de balle, mais elle a aussi forcé les Red Roses à la vigilance permanente, physique comme mentale.

Démarrer un Six Nations contre l’Angleterre, c’est un peu comme se lancer dans l’ascension de l’Everest en tongs. On croit que c’est faisable, mais on se rend vite compte que c’est casse-gueule et voué à l’échec. L’Italie a donc commencé par faire douter les Anglaises, rapidement réduites à 14. Mais ça n’a pas suffi, et Rigoni et ses coéquipières savaient qu’elles devraient faire mieux à Cork.

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En quête d’un résultat vital, elles se sont appliquées et ont fait preuve de pragmatisme, tout en subissant le retour de l’Irlande, notamment en fin de match quand il a fallu défendre bec et ongles pour sauvegarder ce précieux succès.

À l’image de Beatrice Rigoni: il y a autant à applaudir qu’à corriger.

Emma Orr (Écosse)

Vous n’aimez pas regarder jouer Emma Orr ? Il n’y a plus rien à faire pour vous. La trois-quarts centre dévore tout ce qui passe à portée de main, grâce à une combinaison assez unique de qualités physiques et de vision de jeu.

Vainqueur de sept des quinze test-matchs qu’elle a disputés – une performance honnête pour l’Écosse, elle n’y accorde pas d’importance. Au contraire, pourquoi l’Écosse ne gagnerait-elle pas les sept prochains matchs ?

Pourquoi ne pas conquérir Cardiff, avant de donner à Gaëlle Mignot et David Ortiz leurs premiers cheveux blancs, la semaine suivante ? Que ce soit Orr, Elliann Clarke ou encore Meryl Smith, quand elles lacent leurs crampons c’est dans l’idée de gagner. Et la série de 12 défaites consécutives, c’est de l’histoire ancienne.

La centre, 21 ans le 6 avril, incarne parfaitement cette nouvelle confiance qui émane dans les rangs écossais. Mais ce n’est pas dû à l’intrépidité de la jeunesse. C’est l’assurance et la joie d’une équipe dans la forme de sa vie.

Neve Jones (Irlande)

Saviez-vous que les fourmis ouvrières peuvent porter jusqu’à 50 fois leur poids de corps, et n’ont besoin que de 60 secondes de repos pour récupérer entre leurs multiples tâches harassantes. La talonneuse de l’Irlande se comporte de manière assez proche, à l’exception que personne ne l’a jamais vu faire la sieste.

Elle n’a pas raté une seule minute du Tournoi jusqu’à maintenant, plantant un essai, assénant 35 plaquages (dont cinq dominants), portant 19 ballons, intervenant dans 61 rucks et grattant un ballon, pour faire bonne mesure.

Neve Jones est une boule de nerfs et d’énergie, le genre de joueuse autour de laquelle on peut construire toute une équipe. Performante lors des deux premiers matchs, elle mérite d’être signalée ici parce que l’Irlande joue avec une intensité que nous n’avions pas vue l’année dernière, et elle n’y est pas étrangère.

Elles donnent tout ce qu’elles ont dans la lutte territoriale, pour la possession. Se battent durant 80 minutes tout en conservant une discipline impressionnante et en développant un jeu offensif varié. Sur phase statique, elles sont solides et disposent de multiples armes : les coups de pied de déplacement de Dannah O’Brien, leur travail autour des rucks, et leur technique de plaquage impressionnante.

Inutile de s’attarder sur les chiffres pour voir que l’Irlande fournit un boulot incroyable dans tous les secteurs de jeu, et est de plus en plus compétitive.

Bethan Lewis (Pays de Galles)

Si vous vous plongez dans les statistiques relatives au Tournoi des Six Nations, vous tomberez forcément sur Bethan Lewis. D’une régularité incroyable, la troisième ligne galloise est aussi un aimant en ballon dès lors qu’elle s’aligne en touche (que le lancer soit pour son équipe ou non), dans le jeu au sol, et aime chatouiller les côtes adverses en l’air.

On en oublierait presque que Sioned Harries, qui a terrorisé ses adversaires durant quatre Coupes du Monde, a pris sa retraite, tant Bethan Lewis s’est révélée époustouflante.

De la même manière, Lleucu George n’a pas fait son meilleur Tournoi jusqu’ici. Elle continue de grandir avec ce maillot n°10 sur le dos, et a fait plus que tenir sa place depuis que El Snowsill s’est retirée de l’équipe nationale. Ioan Cunningham aimerait bien récupérer Ffion Lewis, mais pas parce que la toute jeune Sian Jones ne fait pas l’affaire pour seconder Kiera Bevan, ou qu’elle n’est pas capable de jouer contre l’Angleterre devant une foule de presque 20 000 supporteurs.

Et pourtant, malgré les jeunes prêtes à tout arracher, les stars de la Premiership aussi performantes en club qu’en sélection, et la capacité nouvelle du Pays de Galles à satisfaire les arbitres (moins de dix pénalités par match et pas de carton), les Galloises demeurent bonnes dernières du classement, sans la moindre victoire. Ce troisième match face à l’Irlande sera énorme et capital pour les deux équipes.

Deux matchs de joués dans ce Tournoi des Six Nations 2024, il en reste donc trois. Rendez-vous le week-end du 13 et 14 avril pour la suite des événements.

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J
JW 1 hour ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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