Comment Warren Gatland analyse sa défaite face à la France
Battus pour la 13e fois consécutive, face à la France 43-0 vendredi 31 janvier au Stade de France, les hommes de Warren Gatland sont au fond du trou. Pour la première fois depuis la création du Tournoi des Six Nations il y a 25 ans, le Pays de Galles termine un match sans inscrire le moindre point.
Les Gallois ont connu une entame de tournoi catastrophique et échouent à un seul point d’égaler leur plus lourde défaite dans la compétition, subie face à l’Irlande il y a 23 ans (54-10).
Après un bon début de match où ils ont fait jeu égal avec la France pendant le premier quart temps de la rencontre, les Gallois n’ont plus rien montré : 7 essais encaissés, 26 plaquages manqués (contre 11 sur quasiment le même total que les Français 188 contre 187), 11 défenseurs battus (contre 26), 12 pénalités concédées (contre 3), 2 mauls gagnés (contre 10), 7 touches gagnées (contre 14)…
Ce n’était pourtant pas faute d’essayer : 18,7 minutes en attaque (contre 15 pour les Bleus), 158 courses avec ballon (contre 140), 792 mètres parcourus (contre 671), 233 passes (contre 146), 13 pertes de balle (contre 15), 125 rucks gagnés (contre 102), 9 mêlées gagnées (contre 5)… Ce n’était pas faute d’essayer, mais en manque de talents et d’expérience, les Gallois n’ont pu tenir face à la machine tricolore.
« Le rugby international se joue à peu de chose, et quand vous jouez une aussi bonne équipe que la France et que vous faites ces 10 ou 15 premières minutes sans rien obtenir, c’est frustrant », a estimé Warren Gatland en conférence de presse.
« On savait que ça allait être un match difficile. On avait parlé de comment les mettre sous pression dans le début du match, et on l’a bien fait, mais on a fait plusieurs mauvais choix, des erreurs, on a manqué de précision. Et quand vous faites des erreurs contre une équipe comme la France, ils vous punissent et c’est ce qu’ils ont fait », a enchaîné le capitaine Jac Morgan.
La préparation du match contre l’Italie se fera à Nice
Dès ce samedi 1er février, l’équipe du Pays de Galles prend ses quartiers à Nice pour préparer son prochain match contre l’Italie, samedi 8 février à Rome. Un match qui va s’avérer crucial pour la cuillère de bois après cette treizième défaite consécutive sous l’ère Gatland – un record pour le Pays de Galles.
« C’est un match crucial pour l’équipe, bien au-delà du simple classement », a estimé le sélectionneur. « La semaine prochaine sera déterminante pour nous, on ne peut pas l’ignorer. Il est temps de se débarrasser de ce poids qui nous pèse. »
Le technicien néo-zélandais insiste sur l’investissement de son groupe : « Les joueurs ont travaillé dur ces deux dernières semaines et savent à quel point ce rendez-vous est important. Quand je vois la manière dont nos avants ont continué à avancer et à défendre, je ne peux que saluer leur engagement. Il faudra être plus intelligents dans notre approche pour aller chercher cette victoire à Rome. »
Comme si la défaite ne suffisait pas, le Pays de Galles a également perdu deux joueurs dès la première période : le numéro huit Aaron Wainwright et le centre Owen Watkin, tous deux blessés.
Wainwright, le visage en sang, a subi un choc à la tête, tandis que Watkin souffre d’une blessure au genou qui semble sérieuse et nécessitera des examens approfondis.
« Ça ne semble pas très encourageant », a admis Warren Gatland. « Owen porte une attelle au genou, et tout laisse penser à une rupture du ligament croisé antérieur. Quant à Aaron, il devra passer un nouveau protocole commotion (HIA) et il a une vilaine entaille au visage. »
#SixNationsRugby | 🇫🇷🤝🏴 Des images qu’on aime voir au rugby, la traditionnelle haie d’honneur pour les Gallois. #FRAPDG pic.twitter.com/7Ky1QhhEbg
— francetvsport (@francetvsport) January 31, 2025
« Je ne pense pas que nous ayons vécu une soirée catastrophique. À certains moments, nous les avons mis sous pression, mais nous n’avons pas su en tirer profit », regrette Gatland.
« Nous avons bien entamé le match, mais en y repensant, nous nous sommes parfois mis en difficulté en voulant trop jouer. Ce qui nous manque, c’est sans doute l’expérience et le sens tactique. Cette gestion du jeu, les joueurs vont l’assimiler avec le temps.
« Il y a malgré tout quelques points positifs. Notre mêlée a été performante, nous avons réalisé de bonnes séquences défensives. Maintenant, il faut s’appuyer sur ces bases et continuer à travailler pour mettre nos adversaires sous pression. »
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