
Le Stade Français assume vouloir « réduire la voilure » pour rebondir
Le Stade Français vit une saison à mille lieues de celle de l’an passé. Finaliste malheureux en 2024, le club parisien peine à retrouver son rythme et occupe une modeste 11e place au classement avec 32 points, après 11 défaites en 18 matchs. Pire encore, il n’a toujours pas réussi à enchaîner deux victoires consécutives depuis le début du championnat. Une irrégularité criante qui pèse lourd.
Le contraste est d’autant plus frappant qu’au soir de la 17e journée, le Stade Français s’est même retrouvé lanterne rouge… dépassé par le RC Vannes, que beaucoup voyaient condamné d’avance avant le lancement de la saison. Une claque symbolique pour un club du standing parisien.
Samedi 22 mars, face à Bayonne, les joueurs du désormais seul entraîneur principal Paul Gustard ont une nouvelle occasion de redresser la tête. Trois semaines après avoir battu La Rochelle à Jean-Bouin, ils tenteront enfin de signer un deuxième succès de rang, ce qui serait une première cette saison.
Face à l’enjeu, le club a décidé de continuer à bosser pendant la trêve de 15 jours offerte par le Six Nations. « Ça nous a fait du bien pour régénérer un peu le groupe, pour retravailler, retrouver un peu de fraîcheur », confirme Julien Tastet, l’entraîneur de la touche du Stade français.
« On a fait le choix de ne pas couper, pendant cette période sans match. La première semaine, on a bossé plutôt sur une remise à niveau physique, et la semaine dernière, sur les trois jours qu’on avait, on a un peu mixé : on a travaillé notre jeu, et il y avait aussi une partie physique. L’idée, c’était aussi de garder tout le monde impliqué, avant le prochain bloc de matchs, et avant la réception de Bayonne. Deux semaines importantes pour continuer à faire progresser nos joueurs, notre équipe, et être performants sur les semaines à venir.
« On avait parlé avant La Rochelle, qu’il nous restait neuf finales à jouer. Là, on en a joué une, face à La Rochelle qui a été positive (victoire 22-17, ndlr), même si on aurait sûrement pu faire mieux, quand on voit le contexte du match et comment ça s’est déroulé. Et là, on reçoit Bayonne, c’est une deuxième finale, toujours avec l’objectif du maintien en ligne de mire. On s’est donné un p’tit bol d’air après La Rochelle, mais on sait que ça va être comme ça jusqu’à la fin de saison. Et c’est vrai que les matchs à domicile vont être primordiaux pour aller chercher ce maintien-là. »
Ce qui a changé depuis que Paul Gustard est seul aux commandes
En plus de retrouver une dynamique, c’est de la confiance que recherchent les Stadistes aujourd’hui. Et depuis que le directeur sportif Laurent Labit a été remercié juste avant le break, le staff s’est resserré et a simplifié son discours. Est-ce que ces remous et remises en cause ont servi à quelque chose ? Trop tôt pour le dire.
« C’est pas spécialement les changements au niveau du staff qui ont fait évoluer notre jeu. C’est peut-être plus notre position au classement qui a joué là-dessus », explique Tastet. « C’est vrai qu’en début de saison, avec le bilan de l’année dernière, il y avait une volonté, notamment de Laurent (Labit) et Karim (Ghezal), d’être plus tournés vers l’offensif, de tenir beaucoup plus le ballon et d’être beaucoup plus efficaces offensivement.
« Mais là, vu le contexte, c’est vrai que, notamment avant Toulon, on a essayé de réduire un peu la voilure. On le sait, quand on est à une place où la pression est un peu plus forte, on simplifie un peu plus les choses. On s’est vraiment appuyés sur notre défense, sur notre jeu au pied, notre capacité à être bons en conquête… et puis sur notre capacité à se nourrir des turnovers qu’on allait se procurer. Et ça a bien marché contre La Rochelle.
« Après, ça ne veut pas dire qu’on manque d’ambition dans notre jeu. Mais voilà, on porte peut-être un peu moins le ballon que ce qu’on aurait voulu cet été. L’idée, c’est surtout de s’appuyer sur ce qui fait la force du club, et ce qui l’a toujours fait depuis des années. C’est un club qui a, je crois, une grosse défense depuis trois, quatre ans. Une conquête très efficace aussi depuis pas mal de temps. Donc le message était clair : s’appuyer là-dessus. Et après, Paul, dans sa vision du rugby, c’est sûr que ça lui va bien d’être fort sur ces fondamentaux-là. Et peut-être de réduire un peu la voilure sur le plan offensif. »
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Ce n’est pas Hastoy sur la photo, c’est Zack Henry😉
Merci, c’est corrigé :)