Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Stade Français : Ghezal remercié, le club mise sur l'électrochoc

Le directeur sportif du Stade Français Laurent Labit aux côtés du désormais ex entraîneur en chef du club parisien Karim Ghezal (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images).

Trois défaites en quatre matchs. La dernière à Pau, samedi soir, a donc été fatale à Karim Ghezal. Arrivé au lendemain de la Coupe du Monde 2023 en provenance du staff de l’équipe de France, l’ancien deuxième ligne fait donc les frais du début de saison franchement raté du Stade Français, demi-finaliste du Top 14 en juin et aujourd’hui avant-dernier du championnat.

ADVERTISEMENT

Top 14

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Bordeaux
4
3
1
0
14
2
Toulouse
4
3
1
0
14
3
Toulon
4
3
1
0
14
4
La Rochelle
4
3
1
0
13
5
Lyon
4
3
1
0
12
6
Castres
4
2
2
0
11
7
Clermont
4
2
2
0
10
8
Pau
4
2
2
0
10
9
Bayonne
4
2
2
0
8
10
Montpellier
4
1
3
0
6
11
Perpignan
4
1
3
0
6
12
Racing 92
4
1
3
0
6
13
Stade Francais
4
1
3
0
5
14
Vannes
4
1
3
0
5

Le club a confirmé l’information qui tournait en boucle sur les réseaux sociaux depuis le début de matinée d’un communiqué laconique publié à 12h30.

« À la suite d’une décision de la direction sportive, il a été décidé de procéder à une réorganisation du staff sportif », écrit le club. « D’un commun accord, la collaboration entre le Stade Français Paris et M. Karim Ghezal a pris fin. Le Stade Français Paris remercie Karim Ghezal pour le travail effectué et l’accession aux demi-finales la saison dernière. »

Ghezal avait été propulsé entraîneur en chef du club parisien en octobre 2023, sa première expérience dans ce rôle. Malgré des critiques sur le jeu d’attaque des Soldats roses, les Parisiens s’étaient hissés en demi-finale du Top 14 perdue d’un cheveu contre l’UBB (20-22) en s’appuyant sur une défense de fer.

Ghezal contesté par une partie des joueurs dès janvier 2024

Ses méthodes de management avaient toutefois été rapidement contestées par une partie des joueurs parisiens. Dès le mois de janvier 2024, soit trois mois après son arrivée, les leaders avaient émis des reproches à son encontre, notamment sur sa façon de s’adresser aux joueurs, comme il l’avait reconnu dans une interview accordée à L’Équipe.

« Je ne parle pas mal à l’homme, mais au joueur. Si les mecs sont touchés parce qu’on ne leur a jamais parlé comme ça ici, je peux comprendre. Mais je suis obligé de bouger les lignes. Oui j’ai gueulé. Oui, j’ai pris un risque de secouer l’effectif, de me mettre en danger. Mais je savais ce que je faisais », confiait-il.

Ce ton parfois cassant fait-il partie des raisons qui ont mené à son départ ? Les langues ne se sont pas encore déliées, mais force est de constater que l’effectif ne semblait plus adhérer aux méthodes du Gersois, qui est le seul à payer les pots cassés de ce début de saison chaotique, puisque les autres membres du staff (Morgan Parra, Paul Gustard, Julien Tastet) ne sont pas concernés par cette réorganisation.

ADVERTISEMENT

Le match à Pau a ainsi été une caricature de ce que peut proposer le Stade Français. Une première mi-temps convaincante suivie de 40 minutes de bouillie rugbystique sanctionnée par quatre essais encaissés en 25 minutes. La confirmation que la solidité défensive s’était bien envolée (16 essais concédés déjà) sans voir les progrès offensifs attendus.

Rencontre
Top 14
Pau
30 - 16
Temps complet
Stade Francais
Toutes les stats et les données

«On est une équipe moyenne, joueurs et staff compris »

« Le match est à l’image du niveau de notre équipe en ce moment », jugeait d’ailleurs Laurent Labit samedi soir à Pau, lui qui s’était d’ailleurs rapproché du terrain pour animer quelques séances, empiétant sur les prérogatives de son désormais ex entraîneur en chef et signe que tout n’allait pas pour le mieux chez les Soldats roses.

Le directeur sportif, sans nommer personne, pointait tout de même quelques responsabilités en conférence de presse : « Ce n’est pas une question de physique, plutôt de faiblesse technique dans certains secteurs […]. On est une équipe moyenne aujourd’hui, joueurs et staff compris. »

Remplacer un entraîneur pour créer un électrochoc et envisager un rebond, la méthode est vieille comme le monde et pas forcément un gage de réussite. Le Stade Français, dans son histoire récente, a connu un épisode similaire.

ADVERTISEMENT
Ewen McKenzie Stade Français
Ewen McKenzie avait été remercié au bout de cinq journées de championnat lors de la saison 2009-2010.

Le précédent McKenzie en 2009

En 2009-2010, sous la houlette d’Ewen McKenzie, les Parisiens connaissent une entame de championnat compliquée. Nommé en juin 2008, l’Australien prend la succession de Fabien Galthié, qui a mené le Stade Français au Bouclier de Brennus en 2007. La première année de l’ancien pilier des Wallabies, champion du monde 1991, est plutôt bonne : une 4e place et une élimination en demi-finales.

La seconde n’ira pas à son terme, loin de là. Le 9 septembre, Max Guazzini le licencie alors que le club occupe l’avant-dernière place après cinq journées de championnat (une victoire, un nul, trois défaites).

Jacques Delmas le remplace et ne perdra que deux fois jusqu’à la fin de la phase aller. Le Stade Français terminera finalement 8e à six points du Racing 92, dernier qualifié pour les barrages.

McKenzie, lui, n’a pas mis longtemps à rebondir. En octobre 2009, il était nommé manager de Queensland Reds, la franchise australienne en Super Rugby avec qui il a remporté la compétition dès 2011.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 51 minutes ago
Let's be real about these All Blacks

I didn't really get the should tone from it, but maybe because I was just reading it as my own thoughts.


What I read it as was examples of how they played well enough in every game to be able to win it.


Yeah I dunno if Ben wouldn't see it that way (someone else would for sure need to point it out to him though), I'm more in the Ben not appreciating that those close losses werent one off scenarios camp. Sure you can look at dubious decisions causing them to have to play with 14 or 13 men at the death as viable reasons but even in the games they won without such difficulties they made a real struggle of it (compared to how good some of their first half play was). This kind of article where you trying to point out the 3 losses really would most likely have been wins only really makes sense/works when your other performances make those 3 games (or endings) stand out.


There might have been a sentence here and there to ensure some good comment numbers but when he's signing off the article by saying things like ..

Whilst these All Blacks aren’t blowing teams off the park like during the 2010s, they are nuggety and resourceful and don’t wilt. They are prepared to win the hard way, accumulating points by any means necessary.

and..

The other top sides in the world struggled to put them away. France and South Africa both could have well been defeated on home soil.

I don't really see it. Always making sure people are upto date with the SH standing/perspective! NZ went through some tough times with so many different perspectives and reasons why, but then it was.. amusing how.. behind everyone was once they turned a corner. More of these 'unfortunate' results returned against SA and France at the start of the RWC which made it extra tasty to catch other teams out when they did bring it. So that created some 'conscious' perspective that I just kept going and sharing re thoughts on similar predicaments of other teams, I had been really confident that Wallabies displays vs NZ were real, that the Argentines can backup their thing against Aus and SA (and so obviously the rest), and current one is that England are actually consistent and improving with their attack (which everyone should get onboard with), and I'm expecting a more dominant display against Japan (even though they should have more of their experienced internationals for this one) that highlights further growth from July. 👍

57 Go to comments
TRENDING
TRENDING Tupou Vaa'i gives first impression of 'big unit' Fabian Holland Tupou Vaa'i on 'big unit' Fabian Holland
Search