Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Stade Toulousain - Leinster : le duel en chiffres

Toulouse contre le Leinster, c'est la finale européenne que tout le monde attendait (Photo by Harry Murphy/Sportsfile via Getty Images).

Stade Toulousain – Leinster, c’est sans doute ce qui se fait de mieux dans le rugby de clubs de l’hémisphère nord en ce moment, et historiquement. Les deux clubs sont en effet les deux plus titrés en Champions Cup : les “rouge et noir” ont soulevé la coupe à cinq reprises, le Leinster quatre fois.

ADVERTISEMENT

Comme la vie est parfois bien faite, le club haut-garonnais et la franchise irlandaise s’affrontent ce samedi, en finale de la Champions Cup, pour un duel très attendu.

Rencontre
Investec Champions Cup
Leinster
22 - 31
Temps complet
Toulouse
Toutes les stats et les données

RugbyPass s’est penché sur les statistiques de l’édition 2024 pour vous donner les grandes tendances de cette affiche qui a des faux airs de France – Irlande, les couleurs en moins.

Toulouse, tout pour l’attaque

« Jeu de mains, jeu de Toulousain ». Ce leitmotiv a-t-il été déjà mieux appliqué qu’en cette saison européenne 2023-2024 ?

Premier au nombre de points marqués (311), d’essais inscrits (46), de mètres parcourus (3716), de franchissements (97), de défenseurs battus (167) et, évidemment, ballons joués à la main (896), le Stade Toulousain avec ses 44,5 points et 6,5 essais par match affiche des statistiques offensives surréalistes.

Les hommes d’Ugo Mola ont signé sur le chemin de la finale quelques cartons mémorables : 52-7 contre Cardiff, 47-19 sur le terrain des Harlequins, 48-24 à l’Ulster, ou le 64-26 passé à Exeter en quarts de finale.

Matthis Lebel (à g.) et Peato Mauvaka (au centre) ont inscrit cinq essais chacun cette saison en Champions Cup, tout comme Antoine Dupont. Ils sont le symbole d’un Stade Toulousain résolument tourné vers l’attaque (Photo by Lionel BONAVENTURE / AFP) (Photo by LIONEL BONAVENTURE/AFP via Getty Images).

Le Leinster, plus clinique

Moins flamboyant mais sans doute plus efficace, le Leinster est moins présent dans les highlights d’après-match mais reste une formidable machine à gagner. Etonnamment, les Irlandais sont à la fois ceux qui se font le plus de passes (1088, loin devant les 893 passes toulousaines) et qui tapent le plus au pied (225).

L’illustration d’un jeu plus « sage », moins débridé côté dublinois que côté toulousain. Les Leinstermen de Jacque Nienaber sont à l’image des Springboks de l’ancien sélectionneur de l’Afrique du Sud : cliniques, opportunistes, efficaces. Et donc dangereux.

Une équipe bleue aux deux tiers contre 80 % du XV du Trèfle

Si l’on s’en tient au XV de départ de chaque équipe en demi-finale, cette affiche aura un sérieux parfum de France – Irlande.

ADVERTISEMENT

Contre les Harlequins (38-26), Toulouse alignait en effet sept Bleus dans son pack (Baille, Mauvaka, Aldegheri, Flament, Meafou, Cros, Roumat), la charnière titulaire de Fabien Galthié (Dupont – Ntamack) et Mathis Lebel sur l’aile gauche, tous pensionnaires réguliers de Marcoussis. Sans oublier Julien Marchand et Thomas Ramos sur le banc, deux autres cadres de l’équipe de France.

Quant au Leinster, c’est encore plus simple : à l’exception du 2e ligne Ross Molony et du trois-quarts centre Jamie Osborne, tous les joueurs alignés d’entrée face à Northampton (20-17) sont internationaux irlandais ! Dont un bon paquet des tauliers du Trèfle, vainqueur des deux derniers Tournois des Six Nations : la première ligne Porter – Sheehan – Furlong, le meilleur joueur du monde 2022 Josh van der Flier, le demi de mêlée Jamison Gibson-Park, ou l’ailier au coup de pied de mammouth James Lowe, également meilleur marqueur d’essais de la compétition (6).

Comme le Stade Toulousain, le Leinster dispose d’une équipe bardée d’internationaux (Photo by Charles McQuillan/Getty Images).

Dupont au-dessus de la mêlée

A RugbyPass, on n’avait pas envie d’en faire des tonnes sur Antoine Dupont, même si on a pour lui les yeux de Chimène, comme tout le monde. Mais la découverte des statistiques individuelles nous a poussés à revoir notre copie.

Cette saison en Champions Cup, « Super Dupont » marque la concurrence comme jamais, et les chiffres sont là pour le montrer. Deuxième au nombre de passes (374) derrière Gibson-Park (493), – logique, pour deux demis de mêlée – le septiste occasionnel défie la logique de son poste, voire du jeu, sur de nombreux autres secteurs.

ADVERTISEMENT

Qu’il figure parmi les meilleurs marqueurs d’essais (cinq à égalité avec Lebel et Mauvaka, juste derrière les six réalisations de Lowe et Louis Bielle-Biarrey), on y est désormais habitués. Qu’il soit deuxième aux franchissements (13, contre 16 à Lebel) et aux mètres parcourus (534, contre 662 pour Tyrone Green), passe encore.

Mais qu’il se trouve sur le podium des turnovers gagnés (9) entouré d’avants (Will Evans, Courtney Lawes, Tadhg Beirne, Levani Botia) constitue une première vraie surprise. Relativement étonnant également, Dupont est en tête des ballons joués à la main (110), loin devant tout le monde. Et ça, c’est moins logique pour un N.9.

Cela s’explique par la propension naturelle du joueur à tenter des coups, par la volonté du Stade Toulousain de jouer vite les coups francs et pénalités obtenues, et par la bonne forme physique du joueur, revenu requinqué de son passage au Sevens au début du printemps.

Le meilleur joueur du monde 2021 est également le recordman des passes après contact (20) devant deux de ses coéquipiers (Meafou, 16, et Akhi, 12) quand aucun joueur du Leinster ne figure dans le top 5 des offloads. Là encore, c’est un peu la marque de fabrique de ce Stade Toulousain qui n’hésite pas à mettre de la folie, à prendre des risques, là où le Leinster réduit les prises d’initiative et n’hésite pas à passer par le sol.

Le Leinster a l’avantage psychologique

Si le Stade Toulousain entrera sur la pelouse du Tottenham Hotspur Stadium sans aucun complexe et certain d’avoir son mot à dire, il n’oubliera pas que les trois dernières rencontres entre les deux clubs ont largement tourné à l’avantage des Irlandais. Trois fois de suite en demi-finale (2019, 2022, 2023), ils ont barré la route aux “rouge et noir”. Et sans faire dans la dentelle : chronologiquement, ç’a donné 30-12, puis 40-17, et enfin 41-22 l’an dernier ! De quoi partir avec un avantage psychologique certain.

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
4
Nuls
0
Victoires
1
Moyenne de points marqués
33
19
Le premier essai gagne
40%
L'équipe recevante gagne
80%

Personne, dans cette compétition dont les Toulousains sont les rois, n’avait osé commettre trois crimes de lèse-majesté consécutifs. Le Leinster l’a fait, car il chasse la couronne portée par leurs adversaires depuis que la compétition a été créée. Ces deux dernières années, le Stade Rochelais avait vengé Toulouse en finale. Cette saison, Dupont et Co ont l’occasion de remettre l’impudent dauphin à sa place eux-mêmes.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 42 minutes ago
Why England's defence of the realm has crumbled without Felix Jones

This piece is nothing more than the result of revisionist fancy of Northern Hemisphere rugby fans. Seeing what they want to see, helped but some surprisingly good results and a desire to get excited about doing something well.


I went back through the 6N highlights and sure enough in every English win I remembered seeing these exact holes on the inside, that are supposedly the fallout out of a Felix Jones system breaking down in the hands of some replacement. Every time the commentators mentioned England being targeted up the seam/around the ruck or whatever. Each game had a try scored on the inside of the blitz, no doubt it was a theme throughout all of their games. Will Jordan specifically says that Holland had design that move to target space he saw during their home series win.


Well I'm here to tell you they were the same holes in a Felix Jones system being built as well. This woe is now sentiment has got to stop. The game is on a high, these games have been fantastic! It is Englands attack that has seen their stocks increase this year, and no doubt that is what SB told him was the teams priority. Or it's simply science, with Englands elite players having worked towards a new player welfare and management system, as part of new partnership with the ERU, that's dictating what the players can and can't put their bodies through.


The only bit of truth in this article is that Felix is not there to work on fixing his defence. England threw away another good chance of winning in the weekend when they froze all enterprise under pressure when no longer playing attacking footy for the second half. That mindset helped (or not helped if you like) of course by all this knee jerk, red brained criticism.

31 Go to comments
LONG READ
LONG READ Despite defeat in Paris, the real reason the All Blacks are feeling upbeat Despite defeat in Paris, the real reason the All Blacks are feeling upbeat
Search