SVNS : le secret des Bleues derrière leurs médailles de bronze
Surtout, garder le cap. Ok pour le jeu de mot… Mais pour l’équipe de France féminine de rugby à sept, l’objectif du week-end à Cape Town était bien d’accéder au podium, pour le deuxième week-end consécutif.
Deux tournois et deux médailles. Certes de bronze, mais deux médailles quand même pour lancer leur saison du SVNS. Et vu comment les choses se sont passées, ces médailles valent de l’or.
Déjà, la France présentait le groupe qui avait été le plus renouvelé de toutes les équipes du circuit mondial en cette saison post Jeux olympiques. On comptait les « anciennes » sur les doigts d’une main, allant même jusqu’à considérer comme « anciennes » les joueuses qui comptaient peu ou prou dix sélections !
En ce sens, la majorité du contingent français débutait à Dubaï et poursuivait au Cap, avec d’ailleurs deux nouvelles sur cette deuxième étape, Noa Coudre et Rose-Marie Fiafialo. Et malgré ça, malgré ce très peu d’expérience du très haut niveau de Sevens international, les Françaises ont été médaillées.
💙✨ Ce week-end, 4 nouveaux internationaux ont rejoint la grande famille de #France7 !
👏🇫🇷 ????????? Noa, Rose-Marie, Simon et Joé ! #CapeTown7s pic.twitter.com/ikuzLg6Apn
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La médaille de bronze de Dubaï n’aurait jamais dû arriver. Et pourtant…
Le première médaille de bronze à Dubaï aurait pu ne jamais avoir été décrochée. Avec deux défaites en trois matchs de poule, les Françaises ont été repêchées par miracle comme meilleure troisième équipe, pour faire le compte en quart de finale. Et ensuite, ça a déroulé : un quart remporté sur les USA, une demi-finale perdue face à la Nouvelle-Zélande future finaliste et un match pour la troisième place remporté face à la Grande-Bretagne.
Une semaine plus tard, le scénario évolue : deux victoires en poule (Espagne et Irlande), encore une défaite en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande (décidément) future championne et le bronze capté face à l’Australie favorite.
En exclusivité pour RugbyPass, la débutante Kelly Arbey a bien voulu revenir sur cette deuxième journée du SVNS Cape Town qui aurait très bien pu basculer dans le négatif total.
🥉✨ Une médaille de bronze méritée pour nos ?????? ?????? ! Bravo les filles, on a hâte de voir la suite de la saison ! 🔥👏#France7 #Dubai7s #HSBCSVNSDXB pic.twitter.com/9ujdlBw433
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« C’est dans notre ADN »
« Une demie où on se fait prendre sur un peu tout ; sur la vitesse, on n’est pas bonnes défensivement, pas bonnes offensivement, même si on n’a pas beaucoup de ballon à jouer », raconte-t-elle.
« Mais je pense que c’est la force de cette équipe de réussir à basculer fort. C’est un peu notre essence, notre caractère. On l’a montré aussi à Dubaï où on ne fait pas l’entame de tournoi qu’on espérait ; d’ailleurs ça nous avait surpris.
« On se qualifie sur le fil du rasoir et au final, cette force qu’on a eu pour gagner impérativement ce match-là. C’est ce qui nous est arrivé encore ce week-end. »
🎶🥉 “?? ????? ??? ???? ?’??????”
👏 Les Bleues célèbrent leur médaille de bronze au #CapeTown7s ! Notre jeune équipe continue de grandir ! 💙#France7 #HSBCSVNSCPT @youssouphamusik pic.twitter.com/gqJC4VzJ87— France Rugby (@FranceRugby) December 8, 2024
Assise à côté d’elle, Hawa Tounkara se fait catégorique : « Il fallait le faire ». Et quand Hawa est déterminée, rien ne peut la faire changer d’avis.
« On a cet ADN. On met de l’énergie dans tout ce qu’on fait : en dehors comme sur le terrain. Et je pense que c’est ça qui nous aide à switcher vite, à basculer au prochain match. On garde cette frustration en nous et au prochain match on évacue et on donne tout. »
Pas déçue du tout de son passage à 7, Kelly Arbey admet avoir mûri très vite en quelques mois de temps. Sparring-partners des Bleues dans la dernière ligne droite menant aux Jeux olympiques, elles n’ont su que fin août qu’elles partaient sur le circuit mondial de rugby à sept.
« Ça nous fait gérer des émotions bien différentes. Déjà, il faut savoir bien gérer la frustration et ce n’est pas facile de savoir switcher. En termes d’émotions, le 7 c’est un autre monde », sourit-elle.
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