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Tameifuna, une longévité aussi hors-norme que son gabarit

Par Jérémy Fahner
Ben Tameifuna a officialisé sa prolongation de contrat avec l'UBB samedi en enfilant un maillot floqué du 27 et en allant au milieu des supporteurs du stade Chaban-Delmas. (Photo Instagram UBBrugby)

L’Union Bordeaux-Bègles a annoncé ce week-end la prolongation du contrat liant Ben Tameifuna au club girondin jusqu’en 2027. Le pilier international tonguien aura alors 36 ans, et une carrière aussi XXL que son physique.

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À cette occasion, le club girondin a trouvé un moyen inédit de communiquer la bonne nouvelle. Vêtu d’un maillot floqué du 27, comme l’année de fin de son nouveau contrat, ‘Big Ben’ s’est rendu dans les tribunes du stade Chaban-Delmas samedi pour communier avec les supporteurs qui tenaient des pancartes à son effigie.

Un moment très sympa, qui témoigne de l’attachement du joueur au club, où il aura passé sept ans s’il va au bout de son bail.

Sept saisons à l’UBB précédées de cinq ans au Racing 92 (2015-2020), et trois ans sous le maillot des Chiefs, en Super Rugby (2012-2015). Une longévité assez remarquable pour ce joueur unique qui avait détonné dès ses premières apparitions au plus haut niveau.

Tameifuna, colosse aux mains d’orfèvre

Souvenez-vous du jeune Ben Tameifuna. On l’avait découvert tout jeune, vingt ans à peine en Super Rugby. Un pilier droit aussi haut que large (1,83 m, 130 kg à l’époque), face à qui il valait mieux ne pas se retrouver ballon en main sous peine de prendre un arrêt buffet définitif.

Jusqu’à là, rien d’anormal. Mais ce qui avait immédiatement marqué les esprits, c’était cette mobilité, cette capacité à casser les plaquages ou à raffûter violemment l’adversaire afin de rester debout et faciliter la poursuite du jeu d’une chistera ou d’une passe acrobatique.

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Avec son centre de gravité bas et sa vitesse assez insolente pour un tel gabarit, il a crevé l’écran durant ses trois années à Waikato, marquant neuf essais en 65 matchs. Pas mal pour le colosse aux mains d’orfèvre.

La Nouvelle-Zélande le voyait partir à regret dès 2015, alors que ‘Big Ben’ n’avait que 24 ans. Aligné avec U20 néo-zélandais, le natif d’Auckland n’aura jamais eu l’occasion de porter le maillot des All Blacks. Sans regret, car c’est sans doute ce qui lui permet, à 35 ans, d’être toujours aussi performant.

En évitant les longs déplacements et les compétitions à rallonge que la Nouvelle-Zélande dispute chaque année (Rugby Championship, tournées dans l’hémisphère nord, parcours en Coupe du Monde), Tameifuna s’est offert des plages de repos qu’il n’aurait pas eues en étant international néo-zed.

« Je ne me soucie pas vraiment de ce que les gens écrivent »

En 2017, il défend pour la première fois les couleurs des Tonga, son pays d’origine et depuis il ne manque plus une occasion de porter haut le drapeau rouge orné d’un rectangle blanc dans son coin supérieur gauche, dans lequel est placée une croix rouge. Avec les Ikale Tahi, il a disputé deux Coupes du Monde (2019, 2023).

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Les 36 sélections qu’il compte aujourd’hui constituent une fierté pour lui, d’autant que certains lui promettaient des lendemains difficiles en raison de son poids jugé excessif, et d’autres l’enjoignaient à s’alléger pour durer.

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« Je ne me soucie pas vraiment de ce que les gens écrivent », déclarait-il à ce sujet à RugbyPass il y a quatre ans, alors qu’il était monté jusqu’à 166 kg. Le Racing 92 lui avait alors ordonné de redescendre à 140 kg pour prétendre retrouver l’équipe.

‘Big Ben’ recensé officiellement à 148 kg aujourd’hui

« Qui va se jeter sur moi pour me le dire ? Parfois, je regarde ce genre de choses et j’en ris. Oui, c’est vrai (qu’il était en surpoids). Mais venez me le dire en face. Je m’en fiche. Je suis ce que je suis, prenez-moi comme je suis, et si vous n’aimez pas ça, dommage, il y a plein d’autres personnes dehors. »

Près de dix ans après son départ pour l’Europe, le joueur est officiellement recensé à 148 kg sur le site de l’UBB, soit 18 de plus que lors de ses débuts.

Ce qui ne l’empêche pas de martyriser les piliers adverses, et de participer au jeu offensif de l’UBB. Le club girondin avait d’ailleurs préféré l’aligner à moitié blessé lors de la dernière finale de Top 14, plutôt que jouer sans lui. Force est de reconnaître que Big Ben est toujours là, et bien là. Au moins jusqu’en 2027.

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RedWarrior 32 minutes ago
Is this why Ireland and England struggle to win World Cups?

The assumption here is that this SA attribute was the reason for the RWC win and the failure of NH teams. I don't believe it was much of a factor at all with several other more important factors being crucial.

-Experience: Of the SA squad the number of players with a lot of experience of winning knock out RWC matches (1/4, 1/2 and finals) is enormous. NZ are not far behind. England reached a final last time. Contrasting with Ireland and France who had literally zero players with any experience of winning a knock out match. Ireland and France could of course gain experience with a QF win assuming the draw segregates the top 4 teams before the semis.

-The Draw as we know was based on rankings 4 years before and as a result Wales and England were top 4 ranked teams even though they were ranked #10, #8 respectively just before the tournament. Not only did Ireland and France get drawn in the same pools as SA and NZ but those pools were due to play eachother in the quarters. Ergo SA/NZ got to play Ire/Fra in the quarters when the latter would be most vulnerable experience wise. As Ire/Fra beat SA/NZ it can be argued that experience was a major factor compounded by the draw.

-Quality. The Top 4 seemed to be a cut above the rest with perhaps a gap apparent between NZ and France.

-Squad depth. Accumulated fatigue. Again the draw was critical here with the side having a potential France quarter and England semi being the hardest route. Lack of depth in SA squad meant that England dominated the match with the bomb squad and Pollard just about saving the day. It came down to a penalty and an element of luck was needed. England's resolve didn't break and was stronger than SA on the day. The scrum and penalties won it. That fatigue carried to the final where a point victory against 14 shows that the extra heavy matches (Scotland/England) took their toll on SA and they needed luck.


NZ/IRE/ENG/FRA no less motivated than SA.


Ireland were well aware of the unifying ability of rugby. They decided that the connection with supporters was most important to them...from all provinces. Ireland brought 60,000 fans to some matches and that was the unifying factor talked about and used by Ireland. The author was a little lazy at not doing a rudimentary check for that as Farrell and the team had said it.

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