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TJ Perenara : « Le haka est un moyen d'expression pour les Maori »

Les Hurricanes Poua exécutent leur haka. Photo par Hagen Hopkins/Getty Images

Le demi de mêlée des Hurricanes TJ Perenara a fait son grand retour à la compétition la semaine dernière pour la première fois depuis 2022, à la suite d’une longue période d’inactivité due à une blessure au talon d’Achille. Il n’est plus qu’à une sélection de devenir le joueur le plus capé des Hurricanes, devant Julian Savea et ses 153 matchs.

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La victoire 54-28 contre les Melbourne Rebels le 22 mars – au cours de laquelle il a marqué un essai (55e), le 59e de sa carrière en Super Rugby, juste avant d’être remplacé – a permis aux Hurricanes de conserver la tête du Super Rugby Pacific après cinq journées.

Rencontre
Super Rugby Pacific
Hurricanes
54 - 28
Temps complet
Rebels
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Pourquoi sa voix compte

A l’occasion de son retour, l’international All Blacks (32 ans, 80 sélections) a été interrogé sur la polémique en cours avec le club liée au haka controversé interprété deux fois de suite par l’équipe féminine, les Hurricanes Poua, et considéré comme des attaques envers la coalition gouvernementale tendance extrême-droite, prompte à remettre en cause des pans entiers des acquis maoris dans le pays.

L’avis de Perenara compte en Nouvelle-Zélande puisqu’il s’est souvent exprimé sur les sujets de société, n’hésitant pas à arborer des lacets arc-en-ciel sur ses chaussures en signe de solidarité après avoir exprimé son soutien à la communauté LGBTQIA+, notamment à la suite des propos anti-homosexuels de l’ancien Wallabies, Israel Folau.

TJ Perenara solidaire des Poua

« Je partage les mêmes opinions que nos filles et ce qui a été dit. Je suis solidaire de nos joueuses et je les soutiens pleinement », a déclaré TJ Perenara à l’occasion d’un échange avec la presse.

« Le haka est un moyen que nous utilisons en tant que Maori pour nous exprimer, que ce soit par la célébration ou par la frustration.

« Beaucoup de personnes qui se sont exprimées sur le haka ne veulent voir qu’un seul côté du haka. Ils disent que je veux tel côté mais que vous ne pouvez pas le faire pour telle raison, et je trouve que ce n’est pas correct.

« Nous utilisons le haka pour nous exprimer, quelle que soit l’émotion que nous ressentons. »

Un message anti-gouvernement

Début mars, les Hurricanes Poua avaient mené un haka à connotation politique avant le match d’ouverture contre les Chiefs de Manawa et qui visait le gouvernement de coalition de la Nouvelle-Zélande. La leader du haka, la pilier Leilani Perese, avait prononcé en maori la phrase « karetao o te Kawana kakiwhero », qui se traduit en anglais par « puppets of this redneck government » (les marionnettes de ce gouvernement de ploucs).

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Après consultation de Luke Crawford, conseiller culturel auprès de la fédération New Zealand Rugby, de l’Association des joueuses de rugby néo-zélandais et de la direction des Hurricanes, un nouveau haka avait été exécuté la semaine suivante contre Matat? pour s’assurer que les joueuses pourraient quand même s’exprimer.

« La Nouvelle-Zélande se lève ! Voici Hurutearangi. Les gouvernements sont temporaires, le traité perdurera. Poua perdurera », pouvait-on lire dans la traduction du deuxième haka.

« L’équipe a choisi d’adopter une approche très Maori pour la réécriture du haka et, par conséquent, les mots seuls à l’intérieur du haka sont simplement représentatifs d’un ensemble beaucoup plus profond de connaissances, de langage et de pensée Maori qui ne sont pas faciles à déchiffrer sans l’aide de Pukenga Maori [experts] », avait justifié Luke Crawford.

Un haka toujours ambigu

Cependant, les Hurricanes ont ensuite été contraints de clarifier la signification du nouveau haka, car certains l’avaient mal interprété comme une répétition de leurs critiques à l’égard du gouvernement.

« Nous comprenons qu’il puisse y avoir une mauvaise interprétation de certains mots de ce haka, mais l’intention est la suivante : “Aotearoa se mobilise, Hurutearangi (le dieu féminin du vent) est arrivé ; les défis peuvent aller et venir, mais nous allons persévérer », a tenté de déminer Ngatai Walker, l’entraîneur des Poua.

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Lors de la troisième journée, les Poua n’ont pas performé de haka face aux Blues, mais elles l’ont fait à nouveau vendredi dernier face aux Chiefs Manawa pour la deuxième fois de la saison. Cette fois, les Hurricanes ont déclaré avant le coup d’envoi que ce haka rendait hommage au peuple et à la terre de Manawatu ainsi qu’à la force des femmes.

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All Blacks player ratings vs Italy | Autumn Nations Series

Rieko took literally years to turn from a defensive liability at 13 into a guy, who’s defensively sound as it befits the position. And it all came at the cost of him being much less of an offensive threat, than what he used to be. Proctor is a natural 13, he handles, passes, and kicks way better than Rieko ever will, he just isn’t as fast.


It’s unfair to judge Tupaea on the handful of games he’s had in 2022 before he got nearly crippled by a Wallaby lock. What could Tupaea/Proctor pairing be, if they got the same amount of chances as Jordie/Rieko?


Because no matter how you spin it, playing a player outside of his natural position is a poor asset management. No matter how talented he is, he still competes against players who had years and years of practice at the position. And if said guy is so talented that he actually CAN compete against specialists, imagine how much better still he could have been, if he had all those years to iron the toothing issues at the position. It just drives me mad.


Two things I hate in rugby union beyond description: aping after league, and playing players outside of their natural position. Especially considering, that they all admit they hate it, when they’re allowed to speak freely. Owen Farrell spent 80% of his international career at 12, saying every time when asked, that he is a 10 and prefers to play at 10. Those players are literally held at a gunpoint: play out of position, or no national jersey for you.

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