Toulouse joue la carte des doublons à Bordeaux
Leader du championnat, le Stade toulousain se déplace dimanche (21h05) pour la 19e journée du Top 14 chez son dauphin Bordeaux-Bègles sans tous ses internationaux, laissés au repos après le Tournoi des Six Nations, un choix porté par ses bonnes performances lors des doublons et une décontraction affichée.
A égalité de points début janvier avec l’UBB, le champion en titre a parfaitement géré la période du Tournoi, où il s’est retrouvé privé de nombreux internationaux, avec quatre succès consécutifs, et compte à présent cinq longueurs d’avance sur le finaliste malheureux de la saison passée.
Fort de cette avance et d’un groupe où règne toujours une émulation redoutable, Toulouse a donc choisi de laisser une semaine de congés à tous ses internationaux, français tout juste titrés dans le Tournoi (Baille, Aldegheri, Marchand, Mauvaka, Flament, Meafou, Cros, Jelonch, Roumat, Ntamack, Barassi et Ramos) comme étrangers (Capuozzo, Kinghorn).
Malgré ces absences, les rangs toulousains sont bien garnis, par des cadres comme l’Anglais Jack Willis, capitaine en période de doublons, ou le couteau suisse argentin Juan Cruz Mallia, mais aussi par des jeunes pousses, parfois proches du XV de France, comme le deuxième ligne Clément Vergé, ou le troisième ligne Mathis Castro-Ferreira.
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— Stade Toulousain (@StadeToulousain) March 21, 2025
« On a envie de continuer sur notre lancée des doublons », a déclaré vendredi en conférence de presse MCF, qui souhaite « valider ce qu’on a construit et ce qu’on a pu réaliser tous ensemble ».
« Le groupe de doublons a montré de belles choses », se réjouit l’entraîneur de la défense des Rouge et Noir Laurent Thuery. « C’est aussi bien de voir dans un contexte dur, dans un grand stade face à une très grande équipe, ce qu’on est capable de faire dans ces conditions-là ».
« Une affiche pas décisive »
Ce choix peut également s’expliquer par la leçon de l’an dernier : dans la même configuration, en sortie de Tournoi, Toulouse avait aligné tous ses internationaux à Bordeaux… et s’était incliné (31-28), perdant au passage Thomas Ramos sur blessure.
« Oui, c’est une très belle affiche, j’espère qu’il y aura un très beau spectacle, mais elle n’est pas décisive pour la fin de l’année », relativise Thuery, pour qui ce match « ne va pas changer la face du monde pour la fin du championnat ».
Reste que cette équipe de doublons, qui s’est imposée à Clermont (35-18) ou a surclassé Vannes (63-21), n’est pas à prendre à la légère.
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Portés par l’envie d’assurer pour le collectif en l’absence des Bleus, les seconds couteaux toulousains ont également une motivation toute personnelle à briller.
« Ce genre de matchs, c’est l’occasion de se montrer, pour moi mais pour l’ensemble du groupe », reconnaît Castro-Ferreira. « Tout le monde a sa place à gagner pour jouer les grosses affiches, tout le monde est au courant de ça ».
Dans deux semaines à peine se profile ainsi un huitième de finale de Champions Cup face à Sale, où les hommes des doublons pourraient bien profiter de leur dynamique pour gagner une place pour la fin de la saison et les phases finales.
Face à cette menace, l’UBB ne s’y trompe pas. Si le centre Yoram Moefana, qui a disputé l’intégralité des cinq matchs du Tournoi, ne sera pas de la partie, les autres Bleus devraient bien participer à la rencontre, dont les flèches Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud.
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