Top 14 : Et encore une fois, le RC Vannes n’est pas passé loin
La lanterne rouge vannetaise, pourtant victorieuse à La Rochelle lors de la dernière journée, a bien cru à un nouvel exploit dans le temps additionnel mais a payé au prix fort ses nombreuses occasions manquées tout au long de la rencontre face à Bayonne samedi 21 décembre lors de la 12e journée de Top 14.
C’est la quatrième fois que Vannes s’incline d’un rien depuis le début de la saison. Le 14 septembre, les Bretons manquaient la victoire de trois points contre le Racing 92 (34-31, après un retour de Kamikamica à la 77e), ils subissaient le même écart contre le Racing 92 le 5 octobre (24-27 malgré un essai de Moukoro à la 78e) et n’ont été dominés que de deux points par Montpellier (26-24) le 13 octobre à cause d’une pénalité tapée dans les derniers instants.
23 pénalités pour Bayonne
Contre Bayonne, les Vannetais n’ont pas su saisir les chances qui leur étaient présentées. Alors que les Basques n’ont cessé de cumuler les pénalités – un nombre hallucinant de 23 contre 7 seulement pour Vannes ! – ils ont été beaucoup plus efficaces. L’exact inverse des Bretons.
« Il y a beaucoup de frustration », concédait, amer, l’arrière du RC Vannes Paul Surano en zone mixte. « On a manqué franchement de réalisme. Ce qui est frustrant, c’est qu’on n’est pas loin à chaque fois et on a cramé une chance ce soir. »
Pas loin, c’est notamment à cinq mètres de l’en-but. « Devant, on a plutôt un pack conquérant qui, d’habitude, marque pas mal d’essais en zone de marque, sur les cinq derniers mètres. Et ce soir, on est tombé sur une très belle équipe de Bayonne qui a su bien nous défendre et qui a mis beaucoup d’intensité pour nous contrer », expliquait Surano à nos confrères du Télégramme.
Bayonne plus réaliste
Les Bretons avaient ouvert le score à la 3e minute par Maxime Lafarge alors que Bayonne était sanctionné ; déjà. Un ballon gratté au sol permettait aux Basques de reprendre le score grâce à un essai de Lucas Martin trois minutes plus tard (3-7).
A la 12e, nouvelle faute des Basques alors que Vannes était dans leurs 22, mais les Bretons ne prenaient pas les points, préférant tenter, mais sans succès, jouant les pénalités à la main ou cherchant la touche au plus près de l’en-but adverse. Mais ça ne passait pas.
A la 26e, un en-avant de Rayasi annulait une belle action des Vannetais qui se rapprochaient dangereusement. L’arbitre revenait toutefois à une faute précédente des Basques et offrait trois points à Vannes (6-7).
Malgré 38% de possession du ballon (6% dans les dix dernières minutes) et 47% d’occupation, Bayonne faisait preuve de plus de réalisme.
Exemple à la demi-heure de jeu quand une combinaison avec Tiberghien a envoyé Maqala sous les poteaux (6-14) ou juste avant la pause lorsque l’Argentine Rodrigo Bruni a marqué lui aussi sous les poteaux (11-21).
BAYONNE EN FEU 🔥
Maqala à la conclusion d’un superbe mouvement collectif !
💥 @avironrugbypro #RCVAB pic.twitter.com/NrNXw5EiMc
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) December 21, 2024
Deux essais invalidés par la vidéo
Trois fois en seconde période Vannes a cru que son heure venait. La première à la 50e lorsqu’une tentative d’essai de Benmegal a finalement été invalidée par la vidéo. La deuxième lorsque, six minutes plus tard, une pénalité donnait un nouvel espoir à Vannes, poussé par son public de La Rabine, avant qu’un nouvel en-avant (Boulier) mette un terme à l’action. Enfin à la 66e, avec ce nouvel espoir d’essai douché une fois encore par la vidéo montrant que le demi de mêlée Michael Ruru avait marqué en deux temps.
« C’était un match lent, très lent. J’ai le sentiment qu’il y a eu énormément d’arrêts de jeu, d’arbitrage vidéo, de problèmes de micro… J’ai le sentiment d’avoir joué contre un adversaire qui mérite sa victoire, les Bayonnais ont su nous empêcher de mettre du rythme », résumait l’entraîneur Jean-Noël Spitzer.
De belles occasions manquées qui font que Vannes n’a remporté que deux de ses six matchs à domicile (contre Lyon et Castres), faisant des Bretons l’équipe la moins performante de la division sur leur terrain.
Nos experts ont classé les meilleurs joueurs de rugby de l’histoire. Retrouvez notre Top 100 et dites-nous ce que vous en pensez !