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Top 14 / Pro D2 : l'autre replay (21-22 juin)

L'arrière de Bordeaux-Bègles, Louis Bielle-Biarrey, célèbre à la fin du match de demi-finale du Top14 entre le Stade français Paris et Bordeaux-Bègles (UBB) au Nouveau stade de Bordeaux à Bordeaux, le 22 juin 2024. (Photo by ROMAIN PERROCHEAU / AFP) (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images)

Indiscipline, première et jeu au pied : RugbyPass dresse son bilan du 21 et 22 juin 2024 en Top 14.

Ce qu’il restera du week-end : Toulouse encore, Bordeaux enfin

Le Stade Toulousain a battu le Stade Rochelais pour la cinquième fois en autant de phases finales de Top 14 depuis 2019. Si La Rochelle tenait la dragée haute aux Toulousains à la mi-temps et semblaient dominants, les Maritimes ont ensuite ouvert la voie à un retour des Rouge et Noir qui n’en demandaient pas tant (voir ci-dessous).

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Le lendemain, l’ambiance était à la fête au Matmut Atlantique de Bordeaux, où l’Union Bordeaux-Bègles a décroché sa première finale de Top 14 depuis la fusion du Stade bordelais et du Club athlétique béglais en 2006. Après trois défaites consécutives au stade des demi-finales (2021, 2022 et 2023), les Bordelais ont passé un cap en s’imposant contre un Stade Français qui s’était directement qualifié en demie à l’issue de la saison régulière.

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Les actions du week-end : La Rochelle, deux rouges et des regrets

Si toutes les rencontres entre les deux équipes – qui s’étaient séparées sur un score de parité au Stadium début juin – nous offrent toujours leur lot de suspense, le sort de la rencontre est, cette fois-ci, vite devenu évident au retour des vestiaires. Uini Atonio a d’abord été exclu pour un contact à la tête suite à un plaquage sur Thibaud Flament, décision qui ne souffrait d’aucune contestation, à la 43e minute.

Cinq minutes après cet incident, Toulouse marquait son troisième essai par l’intermédiaire de Mallia et la transformation de Thomas Ramos permettait aux siens de reprendre l’avantage au score.

Les Rochelais, au bord de la rupture, ont ensuite concédé un essai de l’autre argentin, Santiago Chocobares, venu contrer un dégagement de Brice Dulin. Déjà dans les cordes, le Stade Rochelais, qui semblait pourtant tenir le bon plan de jeu en première mi-temps, a définitivement craqué quand Reda Wardi cédait à un chambrage de Julien Marchand et lui mettait un léger coup de tête en plein visage à la sortie d’une mêlée.

À treize, les Maritimes n’avaient plus la force pour espérer recoller au score d’un match finalement perdu 39-23.

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La décla du week-end : « On a été très nuls »

Ugo Mola est réputé pour sa capacité à maintenir ses troupes sous pression. Dès le coup de sifflet final, le technicien toulousain prévenait ses joueurs, sur la pelouse, qu’il était hors de question de reproduire le même match en finale.

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« On a été très nuls, concédait-il en conférence de presse. Il faut évidemment reconnaître quand les adversaires sont bons, ce qui est le cas sur le jeu d’avant de La Rochelle et la capacité à mettre de leur côté le jeu au sol. C’est un gros, gros, gros point noir sur notre situation. Il me semble qu’on a été pénalisés 15 fois sur les rucks, c’est beaucoup trop. En fin de match, à 14 contre 13 puis à 15 contre 13, j’ai trouvé qu’on n’avait pas joué comme à notre habitude. On a essayé de marquer vite, de sauter malgré les opportunités que l’on avait un peu partout. Chacun voulait jouer la sienne. On a un peu laissé espérer La Rochelle, qui s’était quand même mis une belle balle dans le pied. »

Nul doute, néanmoins, qu’Ugo Mola signerait des deux mains pour être « nul » vendredi prochain mais l’emporter, encore une fois, avec 16 points d’écart.

L’homme du week-end : Joris Segonds

Il a été le meilleur réalisateur de ces demi-finales. Le jeu des Soldats Roses reposait grandement sur la puissance de son jeu au pied. Malheureusement, samedi dernier, Joris Segonds n’a pas réussi à passer les points qui auraient envoyé les siens en finale.

Il avait d’abord manqué de réussite à la 42e minute, quand son drop avait touché le poteau gauche. Il avait de nouveau touché du bois à la 65e minute sur sa tentative de transformation après l’essai marqué sur ballon porté par Peyresblanques.

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Malgré une dynamique favorable aux siens en fin de rencontre sur la pelouse de Bordeaux et un essai encore une fois inscrit sur essai porté par Peyresblanques dans le coin droit, le futur Bayonnais avait l’opportunité d’envoyer Paris en prolongation mais sa tentative a fui les perches de peu, sur la gauche.

Top 14
Le demi d'ouverture du Stade français Joris Segonds après sa pénalité manquée lors de la demi-finale du Top14 entre le Stade français Paris et Bordeaux-Begles (UBB) au Nouveau stade de Bordeaux à Bordeaux, le 22 juin 2024. (Photo by ROMAIN PERROCHEAU / AFP) (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images)

Dans les faits : Les attaques ont pris le pas sur les défenses

Sur le plateau de la First Team, à l’issue de ces demi-finales, le chroniqueur Lucien Gaspard parlait de cette finale comme de la victoire du rugby total. Dans les faits, difficile de lui donner tort.

Toulouse et Bordeaux pointent respectivement à la première et troisième place du classement des meilleurs attaques (Toulon se classant deuxième) du Top 14. Le Stade Français et La Rochelle sont respectivement premier et troisième du classement de la meilleure défense – là encore, Toulon vient s’intercaler en deuxième position.

Si le contenu des deux demi-finales ne reflète pas nécessairement ce constat, les Parisiens ayant marqué autant d’essais que les Bordelais tandis qu’à 15 contre 15, il y avait deux essais partout entre Toulouse et la Rochelle, le sort de ces deux matchs a finalement basculé en faveur des deux équipes considérées comme les plus joueuses de la saison car elles sont restées fidèles à leur principe malgré l’enjeu.

Le chiffre du week-end : 13

Qui a dit que les matchs de phase finale étaient fermés ? Au terme des deux demi-finales de Top 14 cuvée 2023/2024, nous avons vu la bagatelle de 13 essais, soit deux de plus qu’en 2023 (11).

À titre de comparaison, 8 essais avaient été marqués en 2019, 5 en 2021 et 6 en 2022. Ces demi-finales viennent ainsi confirmer une tendance observée cette année.

Bordeaux et Toulouse en France, mais aussi Bath ou encore Northampton en Angleterre, comme RugbyPass l’avait évoqué avec le journaliste Bryn Palmer, ont prouvé que jeu de mouvement et victoire ne sont pas (ou plus) incompatibles.

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À suivre…

Bien entendu, nous ne sommes pas à l’abri de voir cette rencontre accoucher d’une souris. Mais, sur le papier, cette finale entre Toulouse et Bordeaux est très, très alléchante.

Si le Stade Toulousain est évidemment favori à sa propre succession, il convient de ne pas enterrer les Bordelais car, en l’absence d’Emmanuel Meafou et Cyril Baille – blessé en demi-finale – l’UBB de Yannick Bru peut espérer rivaliser devant sur le plan de la puissance, notamment en cas de retour de Ben Tameifuna.

Derrière, les Lucu, Moefana, Bielle-Biarrey et Penaud peuvent faire basculer le match et enflammer le jeu sur le moindre ballon de récupération. Pour l’emporter, Bordeaux ne devra pas se renier et devra faire le match parfait, tant devant qu’à l’arrière.

En plus de mettre aux prises les deux équipes qui ont le plus enthousiasmé les amateurs de rugby cette année, cette finale de Top 14 se jouera au Stade Vélodrome de Marseille – le Stade de France étant réquisitionné pour les Jeux Olympiques – où le rugby jouit, très souvent, d’une ambiance incroyable.

Rendez-vous, donc, ce vendredi 28 juin 2024 à 21h00.

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