Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Top 14 / Pro D2 : l'autre replay (6-9 juin)

Vannes, champion de France de ProD2

Fidélité, déception et marée humaine : RugbyPass dresse son bilan du week-end du 6 au 9 juin 2024 en Top 14 et en Pro D2.

Ce qu’il restera du week-end : Le raz-de-marée breton

L’hermine a remplacé la croix occitane le temps d’un match historique le samedi 8 juin 2024 dans les tribunes d’Ernest-Wallon à Toulouse.

ADVERTISEMENT

Au terme d’une rencontre serrée jusqu’au bout face à de valeureux Grenoblois – qui s’inclinent pour la troisième fois en trois finales de Pro D2 disputées à Ernest-Wallon – les Vannetais ont réalisé l’exploit de remporter le titre de champion de deuxième division.

La fraîcheur du Vannes d’un Ruru étincelant, sous les yeux de Nolann Le Garrec présent en tribunes, a eu raison de l’expérience de Grenoble. Le RCV devient ainsi le premier club de Bretagne à s’installer en Top 14, huit ans après être passé professionnel à la suite de son arrivée en Pro D2 en 2016.

L’image de ces milliers de fans bretons, partis en bus à 4h du matin et qui affichaient déjà leurs couleurs du côté des Halles de la Cartoucherie quelques heures avant la rencontre, sur la pelouse aux côtés de leurs héros restera à jamais gravée.

La décla du week-end : « Je suis dégoûté »

Le Grenoblois Geoffrey Cros avait la défaite en travers de la gorge après cette rencontre. Grenoble a tenté de percer la muraille vannetaise pendant 80 minutes mais n’a jamais réussi.

L’ancien Bordelais déclarait après la rencontre au micro de Canal + : « Elle était à portée de main et on la perd nous-mêmes. » S’il n’a pas manqué de saluer l’adversaire, qui « mérite amplement sa montée », Cros restait amer. « C’est du gâchis, je suis dégoûté. Il y avait la place. »

Le natif de Nice avait même du mal à se projeter sur l’access-match contre Montpellier. « Ça n’aura pas la même saveur. »

Les hommes du week-end : Goulven Le Garrec / Jean-Noël Spitzer, le bal des fidèles

Ce sont ces belles histoires qui font que l’on aime tant le rugby.

ADVERTISEMENT

D’un côté, nous avons Jean-Noël Spitzer, 50 ans, natif du Morbihan, ancien troisième ligne du RC Vannes et entraîneur principal de l’équipe première depuis 2005.

De l’autre, on retrouve Goulven Le Garrec, père de Nolann, champion du monde des moins de 20 ans avec l’équipe de France en 1995, professeur d’EPS et premier joueur breton à être passé professionnel avec Bordeaux en 1996.

Ensemble, ils ont pris l’équipe alors qu’elle était en Fédérale 2. À force de travail et de persévérance, ils ont fait progresser et évoluer le Rugby club vannetais pour l’emmener au plus haut échelon national, après l’avoir fait monter en Fédérale 1, puis en Pro D2, où ils ont d’abord perdu trois demi-finales avant d’aller chercher le titre.

« On a mis dix ans pour accéder de Fédérale 1 à la Pro D2. Ici, on doit travailler plus qu’ailleurs. Il y a un travail de l’ombre en interne qui est énorme et qui n’est connu de personne », déclarait Goulven Le Garrec à Ouest-France en 2018. « Aujourd’hui, le rugby français nous respecte. L’objectif est de stabiliser le club, d’être constant dans les résultats, et d’assurer le maintien au plus vite, afin de devenir une équipe forte de Pro D2. Il faut respecter les étapes. Il n’est pas raisonnable d’évoquer autre chose. » Ces mots n’ont jamais résonné aussi fort qu’aujourd’hui…

ADVERTISEMENT

Saluons également le All Black Sam Whitelock, double champion du monde et légende de l’histoire du rugby international, qui a mis un terme à sa carrière ce samedi du côté de Pau en s’offrant un dernier essai au terme de l’ultime action du dernier match de la saison paloise au Hameau.

Related

L’action du week-end : Kaulashvili s’envole

C’est fou, le rugby moderne. Aujourd’hui, n’importe quel pilier peut faire une percée, un cadrage et une course en solitaire pour aller aplatir derrière la ligne, comme l’a prouvé le Bordelais Lekso Kaulashvili.

À la 21e minute, après une belle percussion à l’entrée des 40 mètres où l’on pensait le voir aller au sol pour libérer, le Géorgien s’est échappé pour ensuite aller fixer Ikpefan d’une feinte de passe extérieure, résister au retour de Bouraux et s’effondrer dans l’en-but.

Un superbe travail digne d’un trois-quarts centre.

Le pilier géorgien de Bordeaux-Bègles, Lekso Kaulashvili (G) avec le ballon pour marquer un essai lors du match de rugby entre l’Union Bordeaux-Bègles (UBB) et l’Union Sportive Oyonnax Rugby au stade Chaban-Delmas à Bordeaux, le 8 juin 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

Dans les faits : La meilleure défense a cédé du terrain (un peu)

La Rochelle termine la saison régulière avec la meilleure défense du Top 14 (496 points encaissés, dont seulement 187 à domicile). Pour autant, les hommes de Ronan O’Gara ont fini par craquer en fin de rencontre sous les assauts des visiteurs qui repartent avec un point de bonus défensif les envoyant en barrages.

Avant la rencontre, L’Équipe mais aussi le journal Sud Ouest soulignaient le fait que ce Stade Rochelais en progression devait retrouver la recette de ce qui avait fait sa force jusqu’ici, à savoir le jeu au sol.

Or, si le Racing a pu rester au contact et à portée de bonus tout au long de la rencontre, c’est grâce à la botte de Tristan Tedder, qui a capitalisé sur les pénalités concédées par les Rochelais. En revanche, sur le plan offensif, ces derniers se sont montrés plus incisifs, comme le montrent les six franchissements (contre 0 côté Racing) réalisés au cours de la rencontre.

Désormais, si les deux équipes doivent se retrouver, ce sera forcément en finale…

L’ailier anglais de La Rochelle Jack Nowell marque un essai lors du match entre le Stade Rochelais (La Rochelle) et le Racing 92 au stade Marcel-Deflandre de La Rochelle, le 8 juin 2024. (Photo by XAVIER LEOTY / AFP) (Photo by XAVIER LEOTY/AFP via Getty Images)

Le chiffre du week-end : 13

À l’instar des Grenoblois plus tôt dans la journée, les joueurs castrais affichaient une mine abattue après le coup de sifflet final du match remporté contre Bayonne sur la pelouse de Jean-Dauger (17-28).

Une frustration compréhensible quand on sait que, pendant 13 minutes, Castres était virtuellement en barrages de Top 14. La donne était simple pour le CO : il fallait gagner à Bayonne en espérant que le Racing ne prenne aucun point à La Rochelle.

Après un début de match mal embarqué sous des trombes d’eau, Castres était mené 17-6 à la mi-temps et disait adieu à ses rêves de barrages.

Mais les Castrais se sont ensuite repris, inscrivant trois essais et ne concédant pas le moindre point. Dans le même temps, La Rochelle avait passé trois essais contre un Racing 92 impuissant. Les supporters du CO, venus en nombre dans le Pays basque, commençaient à exulter. Sur le banc, les joueurs castrais étaient réunis pour regarder la fin de la rencontre entre La Rochelle et le Racing. Ils ont pu voir en direct les Racingmen inscrire finalement l’essai du bonus en toute fin de match et leur chiper la sixième place.

Le deuxième-ligne fidjien de Castres, Leone Nakarawa, échappe à un plaquage de l’ailier gauche français de Bayonne, Rémy Baget, lors du match entre l’Aviron Bayonnais (Bayonne) et le Castres Olympique au stade Jean-Dauger de Bayonne, le 8 juin 2024. (Photo by ROMAIN PERROCHEAU / AFP) (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images)

À suivre…

Ce week-end, trois matchs cruciaux se joueront en l’espace de deux jours. Samedi 15 juin, à 21h05, le RC Toulon (4e) accueillera La Rochelle (5e) dans un Stade Mayol qui promet d’être bouillant. Le vainqueur affrontera le Stade Toulousain (1e) en demi-finale de Top 14.

Dimanche 16 juin, à 18h00, Grenoble aura une deuxième et dernière chance d’accéder au Top 14 2024/2025 à domicile, au Stade des Alpes, contre un Montpellier (13e) qui comptera sur son expérience pour remporter cet access-match. Enfin, à 21h05, l’Union Bordeaux-Bègles (3e) recevra le Racing 92 (6e) pour le second match de barrages. Le vainqueur retrouvera le Stade Français (2e).

Photo : @RugbyClubVannes

Dans le dernier épisode de "Walk the Talk", Jim Hamilton s'entretient avec Damian de Allende, double champion du monde de rugby, au sujet des Springboks, en particulier de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et de la série à venir contre l'Irlande. Regardez l'épisode gratuitement dès maintenant sur RugbyPass TV.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

F
Flankly 1 hour ago
'Absolute madness': Clive Woodward rips into Borthwick in wake of NZ loss

Borthwick is supposed to be the archetypical conservative coach, the guy that might not deliver a sparkling, high-risk attacking style, but whose teams execute the basics flawlessly. And that's OK, because it can be really hard to beat teams that are rock solid and consistent in the rugby equivalent of "blocking and tackling".


But this is why the performance against NZ is hard to defend. You can forgive a conservative, back-to-basics team for failing to score tons of tries, because teams like that make up for it with reliability in the simple things. They can defend well, apply territorial pressure, win the set piece battles, and take their scoring chances with metronomic goal kicking, maul tries and pick-and-go goal line attacks.


The reason why the English rugby administrators should be on high alert is not that the English team looked unable to score tries, but that they were repeatedly unable to close out a game by executing basic, coachable skills. Regardless of how they got to the point of being in control of their destiny, they did get to that point. All that was needed was to be world class at things that require more training than talent. But that training was apparently missing, and the finger has to point at the coach.


Borthwick has been in the job for nearly two years, a period that includes two 6N programs and an RWC campaign. So where are the solid foundations that he has been building?

4 Go to comments
N
Nickers 1 hour ago
Scott Robertson responds to criticism over All Blacks' handling errors

Very poor understanding of what's going on and 0 ability to read. When I say playing behind the gain line you take this to mean all off-loads and site times we are playing in front of the gain line???


Every time we play a lot of rugby behind the gain line (for clarity, meaning trying to build an attack and use width without front foot ball 5m+ behind the most recent breakdown) we go backwards and turn the ball over in some way. Every time a player is tackled behind the most recent breakdown you need more and more people to clear out because your forwards have to go back around the corner, whereas opposition players can keep moving forward. Eventually you run out of either players to clear out or players to pass to and the result in a big net loss of territory and often a turnover. You may have witnessed that 20+ times in the game against England. This is a particularly dumb idea inside your own 40m which is where, for some reason, we are most likely to employ it.


The very best ABs teams never built an identity around attacking from poor positions. The DC era team was known for being the team that kicked the most. To engineer field position and apply pressure, and create broken play to counter attack. This current team is not differentiating between when a defence has lost it's structure and there are opportunities, and when they are completely set and there is nothing on. The reason they are going for 30 minute + periods in every game without scoring a single point, even against Japan and a poor Australian team, is because they are playing most of their rugby on the back foot in the wrong half.

43 Go to comments
TRENDING
TRENDING Rugby fugitive Rocky Elsom in hiding after fleeing Ireland Rugby fugitive Rocky Elsom in hiding after fleeing Ireland
Search