Top 14 : qui pour faire chuter l'ogre toulousain ?
Avec AFP
Bordeaux-Bègles, La Rochelle, le Stade français et les autres vont tenter de mettre fin à la domination du Stade toulousain, double champion en titre et encore favori de la saison 2024-2025 du Top 14 qui débute samedi.
Malgré un effectif débordant d’internationaux mobilisés au Mondial-2023, les Rouge et Noir ont survolé la dernière saison, remportant également la Champions Cup.
En l’absence de ses cadres, Toulouse a montré que ses jeunes pousses Mathis Castro-Ferreira ou encore Paul Costes étaient au niveau pour jouer les premiers rôles. Avec peu de départs à l’intersaison, l’effectif à de quoi donner des maux de tête à l’entraîneur Ugo Mola au moment d’inscrire les noms sur la feuille de match.
Une concurrence féroce qui n’inquiète pas le troisième ligne Anthony Jelonch : « On sait que si on veut être compétitifs à chaque match, il faut beaucoup de joueurs de très haut niveau. Cette concurrence est vraiment saine et on se tire vers le haut. »
Pour conserver son hégémonie, Toulouse pourra aussi compter sur le retour à plein temps au rugby à XV de son maître à jouer Antoine Dupont après son passage victorieux à VII, conclu sur un titre olympique.
Prime à la continuité
Malgré la déroute en finale du Top 14 face à Toulouse (59-3), Bordeaux-Bègles ne va pas tout jeter, bien au contraire. « On n’est pas passé loin », a d’abord ironisé lundi en conférence de presse l’arrière bordelais Nans Ducuing. « On a pris un coup sur la carafe, mais je pense qu’on va s’en servir comme source de motivation », a-t-il poursuivi plus sérieusement.
Avec cette finale, l’UBB a brisé un premier plafond de verre, après trois échecs consécutifs en demi-finales, et va continuer de miser sur sa prolifique ligne arrière tricolore, emmenée par l’ailier Damian Penaud et renforcée par l’arrivée de l’ouvreur irlandais Joey Carbery.
Les Rochelais ont aussi fait le pari de la continuité pour tenter de décrocher le premier Brennus de leur histoire, après une saison où ils n’ont pas été épargnés par les blessures. Le deuxième ligne australien Kane Douglas a été la seule recrue de l’intersaison.
Pour la première saison du duo Karim Ghezal – Laurent Labit, une défense de fer a porté le Stade Français à la deuxième place de la saison régulière, mais les Parisiens ont aussi affiché de nombreuses lacunes dans le domaine offensif (plus faible nombre de points inscrits).
Les Soldats roses compteront notamment sur leur nouvel ailier portugais Raffaele Costa Storti, auteur de 21 essais avec Béziers en Pro D2 la saison passée, pour renforcer la force de frappe offensive.
Chez les voisins et rivaux du Racing 92, Stuart Lancaster pourra compter sur l’arrivée de l’expérimenté ouvreur international anglais Owen Farrell pour tenter de trouver une régularité à son équipe. En tête à mi-course, les Racingmen s’étaient effondrés en fin de saison pour terminer de justesse à la sixième place, avant d’être éliminés en barrages.
Rebonds attendus
Autre barragiste malheureux, Toulon pourra s’appuyer sur le renfort du centre international français Antoine Frisch mais devra faire sans Melvyn Jaminet.
L’arrière a été suspendu 34 semaines, qui peuvent être ramenées à 26, après avoir tenu des propos racistes dans une vidéo postée sur Instagram, lors de la tournée cauchemardesque du XV de France en Amérique du Sud, également marquée par l’inculpation pour viol aggravé du Palois Hugo Auradou et du Rochelais Oscar Jegou.
Dans le bas de tableau de la saison précédente, l’heure est au rebond: pour s’éviter de retrouver les barrages, Montpellier a profondément renouvelé son effectif, avec pas moins de 14 recrues. Le LOU espère aussi solidifier sa défense et améliorer ses performances en déplacement pour retrouver les phases finales, accrochées une seule fois lors des quatre dernières saisons.
Le promu Vannes, qui a pioché le centre Francis Saili et le troisième ligne Kitione Kamikamica parmi les indésirables du Racing 92, s’apprête à débuter sa toute première saison en Top 14. Les Bretons connaîtront un rude baptême du feu à domicile contre l’ogre toulousain.