La justice aide l'USAP à faire le ménage parmi ses supporters indélicats
« On s’en prend un peu vite à l’USAP », avait réagi François Rivière, le président de l’USAP, au lendemain de l’affaire du doigt d’honneur d’une supportrice de Perpignan à l’encontre de Matthieu Jalibert lors de la dernière journée du Top 14, avant la trêve.
« Cette supportrice et son doigt d’honneur, je crois savoir, d’après ce qu’on me dit, qu’elle est elle-même un peu gênée de la tournure que ça a pris. C’est quelqu’un qui n’a peut-être pas une vie très simple », avait-il confié à Ici Roussillon. « En tout état de cause, il n’est pas question pour moi de ne pas soutenir l’ensemble des supporters qui sont juste remarquables. »
Reste qu’une frange peu éduquée aux valeurs du rugby parmi les supporters de Perpignan ne cesse de ternir l’image du public d’Aimé-Giral. Dernier exemple en date, celui de ce supporter sanctionné de six mois d’interdiction de stade par le tribunal de Perpignan, pour avoir lancé de la bière en direction d’un arbitre en mai 2024.
Une frange peu éduquée aux valeurs du rugby parmi les supporters de Perpignan ne cesse de ternir l’image du public d’Aimé-Giral
La scène remonte au 11 mai 2024 à l’issue du match de Top 14 Perpignan-Clermont remporté par l’équipe auvergnate (35-28). L’arbitre Jérémy Rozier – qui vivait alors sa deuxième saison de Top 14 – avait été chahuté par une partie du public catalan lors de son retour au vestiaire.
Un supporter avait jeté de la bière en direction de l’officiel, alors encadré par le service de sécurité. Le journal L’Indépendant évoquait à ce moment-là « un gobelet à bière en plastique (lancé) dans sa direction sans que celui-ci ne le touche ».
Un peu plus tôt, Rozier avait sorti trois cartons jaunes en seconde période envers trois joueurs de Perpignan, ce qui n’avait visiblement pas plu au public. Juste après la rencontre, le manager Franck Azéma avait tenté d’expliquer que l’arbitrage n’avait rien à voir dans la défaite de son équipe.
Sous le coup d’un sursis, le club de Perpignan avait déjà écopé d’une amende 25 000 euros, infligée par la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby.
L’USAP avait alors décidé de porter plainte contre le supporter identifié grâce à la vidéo-surveillance du stade. Convoqué par la justice, le supporter a été condamné mercredi 12 mars par le tribunal de Perpignan à une interdiction de se rendre au stade Aimé-Giral pendant six mois, jusqu’en septembre 2025.

L’USAP a toujours condamné ce genre de comportements d’une partie de ses supporters.
« Il y a des débordements mais il ne faut plus que ça arrive. Pour nous (le club), ça fait partie des dossiers qu’on doit suivre de près en ce qui concerne nos infrastructures, comment on se positionne durant le match, comment on arrive à maîtriser ces choses-là et s’il y a des gens qui ne sont pas dans cette façon de se tenir, il faut les sortir. Tout le monde nous a dit que le rugby représentait des valeurs et c’est à nous de les défendre aussi et il faut faire attention à ça. On peut avoir de la ferveur, de l’enthousiasme et de la passion mais pas de cette manière », arguait Azéma il y a un an.
Force est de constater que le chantier est toujours en cours.
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