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Tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande : « Ils sont mécontents ? Je suis d'accord avec eux », reconnaît Galthié

TJ Perenara (Nouvelle-Zélande) dirige le haka pendant le match du Rugby Championship entre les All Blacks de Nouvelle-Zélande et l'Argentine à l'Eden Park le 17 août 2024 à Auckland, Nouvelle-Zélande. (Photo par Dave Rowland/Getty Images)

Alors que se profile le 64e match France – Nouvelle-Zélande samedi 16 novembre à Saint-Denis, la perspective d’une tournée low-cost en juillet 2025 en Nouvelle-Zélande alimente à nouveau les discussions.

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Lorsque le sélectionneur Fabien Galthié avait annoncé au cours de l’été que la France ne pourraient plus voyager avec ses premiums du fait des phases finales du Top 14, entre autres, le battement d’aile du papillon en France avait créé un séisme en Nouvelle-Zélande.

On entendait alors : Antoine Dupont ne sera jamais le meilleur joueur du monde s’il ne vient pas au moins une fois jouer en Nouvelle-Zélande (ce qu’il n’a jamais fait encore).

La fédération néo-zélandaise de rugby compte dessus pour se refaire

La fédération du bout du monde avait râlé que les All Blacks méritaient mieux qu’une équipe de France bis, même si le staff tricolore compte sur ces tournées – comme celle en Amérique du Sud en juillet 2024 – pour gonfler ses effectifs et ajouter de la profondeur. En d’autres termes, les joueurs des tournées ont toutes les chances d’être les premiums de demain.

Sauf que demain c’est demain et que New Zealand Rugby, en délicatesse financière, comptait sur les trois matchs prévus contre la France en juillet 2025 pour remettre un peu de cash dans des caisses bien vides. Trois matchs sont prévus : les 5, 12 et 19 juillet 2025.

La situation semble ne satisfaire personne. « Ils sont tristes ? Mécontents ? Je suis d’accord avec eux », affirme Fabien Galthié dans les colonnes de l’Équipe. Lui aussi regrette cette situation, mais se présente comme victime d’un calendrier déjà trop chargé.

Un calendrier surchargé

Alors que World Rugby préconise un maximum de six matchs consécutifs avant un repos, la réalité du calendrier pousse les joueurs à enchaîner une trentaine voire quarante matchs par saison (entre fin août et juillet).

Avec les exigences du Tournoi des Six Nations, des phases finales de Coupe d’Europe et de Top 14, ainsi que des tests internationaux, les joueurs sont souvent sollicités sans répit, dépassant largement les recommandations.

Cette surcharge expose les athlètes à des risques de blessures, rendant difficile leur gestion et menaçant leur santé à long terme.

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« Comment voulez-vous que je rajoute pour ces garçons un mois de compétition en juillet, trois matchs certes fabuleux mais d’une intensité maximale ? On se rapprocherait des quarante matchs, c’est pas possible. Nous, on avait tablé sur trente-cinq, ce qui est déjà énorme », s’emporte Fabien Galthié.

Et les British & Irish Lions, alors ?

Comment se fait-il alors que Irlandais et Britanniques parviennent à mobiliser leurs meilleurs éléments dans une tournée des British & Irish Lions telle qu’elle est prévue en juillet en Australie ?

Galthié calcule : « Eux, ils peuvent le faire. Vous savez les Championnats qu’ils ont ? Ils ont dix équipes en Premiership ; ça fait huit journées de moins que nous, deux mois de compétition en moins. »

Bref, le problème semble insoluble. « Moi je rêve d’emmener notre meilleure équipe en Nouvelle-Zélande. Mais ça voudrait dire que les clubs seraient prêts à ne pas revoir leurs meilleurs joueurs en septembre, ni en octobre. C’est très dur pour les clubs, qui les payent », reconnaît le sélectionneur, dans l’impasse.

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