Vaha'akolo évite l'humiliation des Black Ferns avec un triplé
La Nouvelle-Zélande parvient à inscrire sa toute première et seule victoire dans le WXV 1 édition 2024 en battant la France 39-14 au Canada. Un triplé de l’ailière Katelyn Vaha’akolo a permis aux Black Ferns de ne jamais se faire mener au score par les Françaises.
Les Bleues quittent la compétition avec une seule victoire en trois matchs ; même bilan pour les Néo-Zélandaises.
Pour les deux équipes, cette rencontre était importante. Jamais encore les Black Ferns n’avaient encaissé quatre défaites de rang et ce n’était pas aujourd’hui que cela arriverait, s’étaient-elles jurées.
De nets signes d’amélioration
Pour les Françaises, débarrassées de la pression d’une crainte de sortie du Top 4 mondial qui leur aurait fait perdre leur statut de tête de poule à la Coupe du Monde de Rugby 2025 (le tirage au sort aura lieu jeudi 17 octobre en direct sur RugbyPass TV), c’était l’occasion ou jamais de se libérer et de tenter.
Elles ont d’ailleurs montré de nets signes d’amélioration sur les secteurs dans lesquels elles avaient été bousculées en conquête, affichant un 100% en touche et en mêlée en première période, pour la première fois du WXV.
Pénalisées par leur jeu au pied (deux transformations réussies sur sept tentées), les Néo-Zélandaises ont brillé autrement, gardant le lead tout au long de la partie.
Première mi-temps de haute intensité
La première période a été menée à haute intensité avec une détermination à jouer des deux côtés, la Nouvelle-Zélande marquant par deux fois en étirant la défense française d’un côté (Ayesha Leti-l’iga, 7e) et de l’autre (Katelyn Vaha’akolo, 13e).
Mais avec pourtant seulement 33% de possession, les Françaises ont montré qu’elles ne voulaient pas être attentistes. Profitant d’une sortie de ruck de Pauline Bourdon-Sansus à quelques mètres de la ligne, Émeline Gros a bien senti qu’elle pouvait tenter un coup en s’engouffrant côté fermé, là où personne ne l’attendait.
Malgré l’essai en force d’Alana Bremner (20e), les Bleues revenaient à un point grâce à Manae Feleu qui valorisait une forte percée de Romane Ménager.
Mais alors qu’elles avaient la possibilité de contester le ballon et de rentrer aux vestiaires avec ce petit point de retard, les Bleues ont été forcées à poursuivre avec une touche à cinq mètres et ce sont les Black Ferns qui en ont profité par Katelyn Vaha’akolo qui a marqué en coin une réplique identique à son premier essai.
Un début de seconde mi-temps à la peine
Vaha’akolo a complété son triplé au début de la seconde période, cette fois au pied des poteaux, puis Kaipo Olsen-Baker a enfoncé le clou quatre minutes plus tard permettant à Hannah King de passer les premières transformations de son équipe.
Menées 34-14, les Bleues devaient ensuite jouées à 14 pendant dix minutes après un carton sur Séraphine Okemba pour ne pas s’être baissée sur un plaquage (51e). Un plaquage qui, du reste, la laissa sonnée pendant quelques minutes. La double peine.
Sans surprise, les Néo-Zélandaises ont mis la pression maximale, envoyant son pack avant détruire le mur défensif tricolore avec Tanya Kalounivale (56e). Ce sera la dernière opportunité que les deux équipes auront de marquer.
« On n’a pas réussi à s’en sortir »
« Sur la première mi-temps, on a montré beaucoup de cœur défensivement et sur la deuxième mi-temps on n’a pas réussi à tenir le rythme et face à une grosse équipe des Black Ferns c’est toujours compliqué si on a un petit coup de mou en deuxième mi-temps », admettait la co-capitaine Marine Ménager.
« On est triste pour notre équipe parce que le score est fleuve. On rentre à la mi-temps on est dans le match et un début de seconde mi-temps qui nous coûte très cher ; on n’arrive pas à s’en sortir », analysait à chaud la co-sélectionneure Gaëlle Mignot.
« Il faut croire en nos capacités jusqu’au bout. C’est surtout concrétiser des moments forts et être plus durs dans tout ce qu’on peut créer. Aujourd’hui encore des petits détails nous coûtent très cher. »