Voilà pourquoi Maxime Lucu est considéré comme un porte-bonheur pour les Bleus
La fracture de la pommette du demi de mêlée et l’opération qui s’en est suivie est peut-être la blessure la plus médiatisée de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby. Mais pour l’équipe de Fabien Galthié, il s’agit maintenant de faire sans son capitaine. Le Bordelais Maxime Lucu est chargé de porter le numéro 9 face à leurs adversaires du Six Nations, un joueur dont Galthié a déclaré cette semaine qu’il ne nous avait « jamais déçus ». En fait, le joueur de 30 ans a fait un peu plus que cela.
Depuis ses débuts en novembre 2021 contre la Géorgie, Lucu a joué 17 fois avec les Bleus. Et les a gagnées toutes !
A noter qu’il n’a été titularisé qu’à cinq reprises, dont la majorité contre le Japon, ce qui revient à dire que Dupont a souvent fait le boulot pour mener la France à la victoire avant d’être remplacé. Le demi de mêlée en est bien conscient, mais cela ne l’a pas empêché de plaisanter sur le fait qu’il pourrait être le « porte-bonheur » de la France, lorsqu’on l’a interrogé sur son bilan avant le match contre l’Italie.
De doublure à incontournable
« Je ne sais pas si je suis un porte-bonheur », sourit Maxime Lucu. « Dans certains matchs, j’entre en jeu pour deux minutes, donc le travail a déjà été fait par les joueurs avant moi. Si je peux jouer ce rôle jusqu’à la fin de la Coupe du monde, pourquoi pas ? Mais les victoires sont plus dues au travail de l’équipe. »
Maxime Lucu est passé d’un rôle de doublure derrière le meneur Dupont à un rôle de vedette dans l’équipe de France, mais il affirme qu’il apporte quelque chose de différent à l’équipe de Galthié par rapport à celui qui avait été élu par ses pairs Joueur World Rugby de l’Année en 2021.
« La pression est là depuis deux semaines maintenant », reconnaît-il. « Après la blessure d’Antoine. La blessure d’un capitaine est un facteur important dans une Coupe du monde. J’ai reçu beaucoup de messages, mais j’ai éteint mon téléphone et je me suis concentré sur les deux dernières semaines.
Profiter de l’instant
« L’équipe de France, c’est un groupe de 33 joueurs, et chacun a un rôle important. Si on est là, c’est qu’on a un rôle à jouer. Pour moi, c’est ce week-end.
« Mon jeu est différent de celui d’Antoine, donc il n’y a pas de comparaison possible. C’est ce que j’essaie de faire depuis dix jours, de gérer l’attente, la pression et le rôle que j’ai à jouer. Mais avant tout, je veux profiter de l’instant présent.
« Quand on est remplaçant d’Antoine, le capitaine et le numéro neuf, on est préparé [à avoir peu de temps de jeu]. Ce sont des choses que l’on travaille. Au niveau international, le 9 et le 10 ont un rôle important à jouer pour faire avancer l’équipe et appliquer la stratégie. Les gestionnaires du jeu doivent être bons, et vendredi, je dois être bon dans ces domaines. »