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Wilkinson : « Le moi d'avant, ce n'est pas ce qui me définit aujourd'hui »

Jonny Wilkinson à Londres le jour du lancement de la Global Rugby Players Foundation (Photo by John Phillips/World Rugby via Getty Images).

Il suffit de quelques secondes d’entretien avec Jonny Wilkinson pour se rendre compte d’une chose : sa brillante carrière bardée de titres et de records est bel et bien derrière lui.

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Il a raccroché le maillot au clou il y a tout juste une décennie, un soir au Stade France, après avoir une dernière fois dirigeant Toulon avec brio, vainqueur du Championnat de France devant Castres. « Wilko » partait à la retraite sur un doublé Top 14 – Hcup.

Déjà dix ans. Il n’avait pas réalisé. « Je ne savais pas », dit-il en haussant les épaules, avant d’expliquer à RugbyPass que les meilleurs moments de son ancienne vie ne guident pas son présent.

« J’ai une relation particulière avec mon moi du passé. Je peux m’appuyer dessus si j’en ai besoin, mais ce n’est pas ce qui me définit aujourd’hui. J’explore les opportunités qui s’offrent à moi, et c’est formidable. Cela a été une grande partie du processus. Quand on est attaché à ce qu’on a été, vieillir c’est perdre. Tandis que si on profite du présent, tout est un peu plus lumineux.

Ne pas se soucier des dix ans du doublé qu’on a longtemps cru impossible ne veut pas dire que « Sir Jonny » est distant des joueurs avec qui il évoluait sur la Rade. L’effectif du RCT, à cette époque, était un véritable melting-pot cosmopolite.

Le XV de départ toulonnais, lors de la finale du Top 14 2014, était constitué de quatre Sud-Africains, trois Anglais, trois Français, deux Australiens, deux Néo-Zélandais et un Argentin et ils sont encore en contact.

« Oui, oui, on trouve toujours l’occasion de se croiser, et c’est génial. On sait plus ou moins ce que chacun fait, certains plus que d’autres. On pouvait deviner, avant la retraite où chacun allait aller, ça se voyait.

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« Certains des Sudafs s’occupaient déjà de leur ferme chez eux ou se préparaient pour ça. D’autres commençaient à s’intéresser au coaching, d’autres passaient des diplômes. Certains d’entre nous étaient plus en mode “Voyons ce qui va se passer”. Je reste en contact avec beaucoup de personnes. »

Avec son statut de champion du monde, rehaussé par le drop vainqueur en finale contre l’Australie en 2003, Wilkinson aurait pu sans peine trouver une place importante dans le rugby mondial, mais ce n’est pas du tout ce qu’il recherche.

Bien sûr, il fait quelques interventions à la télévision et il se rend à Pennyhill, le siège de la fédération anglaise, pour donner un coup de main aux buteurs anglais. Cependant, c’est la vie loin du jeu qui l’attire le plus aujourd’hui, un intérêt qui se reflète dans la grande variété de sujets abordés dans son podcast bihebdomadaire, I Am, qui compte déjà plus de 100 épisodes.

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Le rugby ne lui fait  plus le même effet. « C’est n’est plus ma passion, simplement. Ça ne m’attire pas. Je vois un match à la télévision et je me dis ‘Oh’, puis je me retrouve à faire autre chose. Je ne sais pas pourquoi. »

« J’ai la conviction qu’il faut que je me tienne loin (des matchs) parce que si je regarde, c’est toujours “P*****, il est meilleur que moi ?” Ce genre de choses. Je n’ai rien à y gagner. Mais quand je vais commenter, j’aime ça. Je regarde et je m’implique vraiment. J’aime ça, mais ma relation avec le rugby est faite d’allers-retours. C’est certain. »

Cela ne veut pas dire qu’il prend mal le fait qu’on le présente comme « Jonny Wilkinson, joueur de rugby ». « C’est plutôt une bonne occasion d’engager la conversation. Mais en discutant, je me rends toujours compte qu’il y a une question plus profonde, et je préfère aller dans cette direction plutôt que vers la plus visible. J’essaie juste d’être ouvert et très honnête », a-t-il développé après le lancement de la Global Rugby Players Foundation, la semaine dernière à Londres.

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« On vient d’évoquer l’importance d’écouter les gens, et le simple fait de discuter avec ces gars est une source d’inspiration pour les personnes qui se lancent dans un nouveau défi. C’est ce que l’on fait en tant que joueurs de rugby, et c’est pour cela que c’est une source d’inspiration pour les gens. »

Dix ans après sa retraite sportive, comment juge-t-il sa transition post joueur ? « C’est toujours en cours. Constamment. Et ça reste basé sur le fait que, depuis tout petit, j’ai été poussé par une peur énorme. Ma vie a consisté à me tourner vers cette peur et à l’affronter. J’y ai été confronté dans le cadre du rugby et en dehors du rugby, et j’y serai confronté pour le reste de ma vie – et je m’en réjouis ».

Des matins comme celui de jeudi dernier aident. « C’est sûr. Entendre des gens que vous admiriez sur les terrains raconter leur histoire, constater qu’ils sont heureux et épanouis une fois retirés du jeu, ça m’aurait fait beaucoup de bien en tant que joueur. »

Après un début de carrière à Newcastle (1997-2008), Wilkinson s’était décidé à traverser la Manche pour signer à Toulon. Une époque où les Anglais pouvaient à la fois défendre les couleurs d’un club étranger et celles de l’Angleterre.

Toutefois, l’ancien N.10 estime qu’un joueur comme Owen Farrell, qui va rejoindre le Racing 92 cet été, va être stimulé par ce qu’il va découvrir. « Il atterrit là-bas pour tout un tas de raisons, autant liées au rugby qu’à son remarquable parcours personnel de vie. Tout est lié, et je pense qu’il arrivera l’esprit ouvert et prêt à vivre l’expérience à fond. »

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Sa nouvelle expérience à lui pourrait bien le mener vers le rugby féminin. Au chevet de buteurs de Steve Borthwick, il s’intéresse aussi de près aux Red Roses, l’équipe féminine d’Angleterre, qui archidominent le rugby européen. Plus il en entend parler, et plus il est séduit par le rugby féminin, par le développement de l’équipe nationale féminine, par la Coupe du Monde 2025 qui se tiendra en Angleterre.

« Je regarde leurs matchs, et j’ai la chance de rencontrer beaucoup de joueuses », s’enthousiasme-t-il. « Un de mes très bons amis travaille auprès de l’équipe, en charge des skills et un peu du jeu au pied. Comme je travaille auprès des garçons, on est constamment en train d’échanger. »

« C’est génial. J’espère avoir la chance de m’y pencher pour voir comment ça se passe, mais elles se débrouillent très bien sans moi. »

Elles feraient sans doute encore mieux avec lui.

 

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M.W.Keith 1 hour ago
'Let's not sugarcoat it': Former All Black's urgent call to protect eligibility rules

I understand that there are choices to be made in professional sports and choices have consequences, but it does seem strange that a professional athlete who plies their trade in order to make a living cannot represent their country at test level. All talk of loyalty and so on is an outdated argument, we live in a global economy. It makes the armchair critic feel nice and so on, chatting smack about loyalty to a jersey and so on, but to think that someone like Mounga is not loyal to NZ just bc he is taking a paycheck - which as a professional athlete he is entitled to do - is a quite silly. No one is calling PSDT or Handre Pollard disloyal to SA bc they are taking a better paycheck somewhere else. No one accuses Cheslin Kolbe of being disloyal to the Green and Gold just because he missed out on years of eligibility by playing in France. Since Rassie opened the selection policy, the overseas players have more than proved their worth. Anyone who says otherwise is deluded and is living in an outdated version of reality. South Africans understand that the ZAR is worth very little and so no one in the country criticises a South African for leaving to find better economic opportunities elsewhere.


This is the same for anyone, anywhere. If there is an economic opportunity for someone to take, should they lose national privilege because they are looking for a better paycheck somewhere else? What a silly idea. The government doesn't refuse your passport because you work in another country, why should you lose your national jersey for this? If a player leaves to a so-called lesser league and their ability to represent their national jersey at a high level diminishes bc of it, then that should say it all. If Mounga were to return to the ABs and his playmaking is better than D-Mac and BB, then he is the better player for the position. If BB and D-Mac eclipse him, then they are the better players and should get the nod. Why is this so difficult to understand? Surely you want the best players to play in the national team, regardless of who pays their monthly salary? Closing borders is historically a silly economic idea, why should it be any different in national level sports?


The old boys tradition in rugby has created a culture of wonderful sportsmanship, it is why we all (presumably) prefer the game to football. But when tradition gets in the way of common sense and sporting success, perhaps traditions should change. Players have the right to earn money, there is no need to punish them for it. Rugby needs to think globally if it wants to survive.

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